RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

Oui, c’était décevant, ça.

ben en général j aime bien Freeman mais j ai le souvenir d une mini laide… et chiante…

Mephisto j aimais beaucoup (j ai du la relire un paquet de fois jusqu à la fin des années 90)… le coté planificateur du perso… ca me plaisait bien, ce qui m avait surpris pour du milgrom (scenario)… et puis Buscema… c st un peu comme Magik, pas som meilleur boulot mais même… (qui n est pas non plus la geniale mini…)

Et donc, si je te suis bien, cela faisait une sorte d’équilibre des pouvoirs (ou de la terreur) qui empêchait les divers editors de débaucher un auteur bossant pour un collègue. En gros, Harras ne pouvait pas aller chiper un dessinateur de chez Fingeroth (par exemple). C’est ça ?
Et donc, il débauche des auteurs bossant pour la maison d’édition d’en face, ce qui a l’avantage de couper les pieds à ses collègues s’ils voulaient les inviter. C’est toujours ça ?

Parce que le truc, c’est quand même l’arrivée de deux auteurs marquants de DC, là. Peu de temps après, c’est Waid qui arrivera sur X-Men. Je suis sûr qu’en cherchant, on en trouve d’autres.

Ouais, mais bon, je trouvais les intrigues pas terrible. Mephisto face à des héros « ordinaires », bof. Face au Surfer, ouais. à Thor, pourquoi pas. Aux autres…
Quant à Magik, je sais pas, je trouvais ça sympa mais ça sentait bien le truc extirpé d’une série de base pour faire un événement éditorial un peu artificiel.

Jim

Je viens de me chopper ça :

Je ne sais pas du tout si c’est connu (ou même si c’est bien) mais, en ce qui me concerne, je suis franchement curieux. En plus, c’est Mark Buckingham qui ouvre le bal.

Diable.
C’est du Marvel UK, ça, non ?
Bien curieux d’en savoir plus, effectivement.

Jim

Là je n ai jamais lu rien là-dessus.
La question était bien plus sur les personnages.

Idem… inconnu et curieux de lire un avis dessus

J’ai failli le prendre, essentiellement en raison de la présence de Liam Sharp au sommaire.

Ouais, Pacheco était au top à l’époque. Je me rappelle aussi de sa mini-série Starjammers avec Warren Ellis que j’aurai bien aimé avoir dans un RCM (au lieu de plusieurs Titans).

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Ca rappelle des souvenirs, tout ça. Encore des trucs que je n’ai pas sorti des mes étagères depuis 20 ans…^^

T as lu ses man-thing?

Nope. Là-dedans ?

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Ah, ok.
Bah ouais, mais ça, en soi, c’était pas mon propos, dans le sens où il me semblait évident que les mini-séries servaient à mettre en scène les nouveaux personnages et les protagonistes secondaires d’une série de groupe. Cela dit, tes précisions sur l’organisation éditoriale de l’époque éclairaient mes commentaires d’un contexte intéressant, merci.
C’est clair que cette même période voit apparaître des tas de séries mensuelles dérivées, se greffant sur les Vengeurs ou les Fantastiques. Et on peut comprendre que l’éditorial gonfle artificiellement son chiffre d’affaire. L’inventeur de cette concurrence en interne est vraiment un petit génie.

Jim

Oui

Alors, le Valet de Coeur, pour moi, c’est une grosse madeleine, un de mes premiers contacts (hormis le Surfer) avec le côté cosmique de Marvel.

La mini Starjammers, elle été repris dans le tpb n°2 des Excalibur d’Ellis.

Suite à plusieurs (passionnantes, comme toujours) discussions ici, je me suis plongé dans les numéros équivalents à :

Dont The Mighty Avengers #21-36, le run de Dan Slott sur ce titre.
Des numéros entre la fin de Secret Invasion et Siege, dont le fameux Dark Reign de Marvel.

Bon. Ben j’avoue que j’en espérais un peu mieux.
Attention, c’est de qualité : Dan Slott est un très bon scénariste, il sait raconter une histoire, et tout se lit très bien. Mais ce n’est pas « fou », quoi.

L’idée de base est que Hank Pym revient de son enlèvement par les Skrulls, découvre que Janet Van Dyne s’est sacrifiée à la fin de SI, et découvre aussi tout ce qu’il s’est passé depuis des années (Disassembled, House of M, Civil War, World War Hulk, SI…). Désormais The Wasp, en hommage un peu bizarre il faut l’avouer, il créé un Pymspace, une dimension entre les dimensions, pour accéder à tout lieu sur Terre via des portes. Cette idée formidable court dans tout le run, et c’est le point le plus intéressant de tout ça, en fait. Le final révèle l’objet du Pymspace, à savoir « retrouver » Janet, dans l’infiniment petit, et faire du labo’ de Pym une sorte de harnais pour l’empêcher de s’étendre et disparaître. C’est pertinent, intéressant, et fort.

Dan Slott ne parle pas que de cela, cependant, et livre plusieurs sagas. Une première où la Sorcière Rouge réunit ces Avengers pour stopper Chton, ne faisant pas confiance aux Dark Avengers ; mais Wanda est en fait Loki, qui a surtout envie d’embêter Norman Osborn. Une autre sur un roi inconnu, mystérieux et volontairement oublié des Inhumains, après une trahison. Une confrontation directe avec les Dark Avengers, qui tourne mal. Une vengeance directe contre « Wanda ». Et un final, centré sur Hank Pym et Jocaste, face aux conséquences des choix du premier.

Celui-ci est d’ailleurs au centre des récits… mais n’est pas forcément « bon », en fait. Dan Slott fait de Hank Pym un personnage étrange, autant brillant comme scientifique que médiocre comme être humain. Son traitement de ses troupes, mais aussi de Jocaste, qui tombe amoureuse de lui et qu’il utilise (d’abord comme « remplaçante amoureuse » de Janet, dont elle a les chemins cérébraux, que pour autre chose à la fin, encore plus sombre), est dégueulasse et honteux. L’auteur veut montrer ainsi que ce super-héros, « condamné » constamment pour avoir frappé la Guêpe jadis, est certes formidable comme scientifique - mais bien pauvre humainement.

C’est intéressant, mais ça va souvent trop loin, trop vite. Un bon résumé de cette série, en fait, qui survole essentiellement ses idées. Les sagas sont bonnes, cohérentes, même si la première n’est pas non plus extraordinaire, et la seconde est assez basique. Les personnages sont cependant bien écrits, avec de bonnes dynamiques. Accompagnent ainsi Hank Pym : Hercules et Amadeus Cho, très pertinents dans les rôles rôdés de Incredible Hercules ; Stature et Vision, les « jeunes » sympathiques et motivés, notamment dans l’approche de « Wanda » ; US Agent, partisan de Norman Osborn, hélas évacué bien trop rapidement sur la fin de la série ; Jocaste, donc ; Quicksilver, échappé de Son of M et Silent War, à la poursuite de « Wanda », et qui profite de tout ça pour se rattraper (en « mentant » quand il prétend avoir été enlevé par un Skrull).

Tout ça est bien, en fait, mais tout va trop vite. Dan Slott évoque un moment Salvation-2, un robot qu’il construit en secret, en lien avec le robot Salvation qu’il voulut construire jadis quand les Avengers l’ont viré, et qu’il voulait se racheter. C’est là qu’il frappe Janet qui veut l’en empêcher, mais… ça ne va pas plus loin. Idem pour les conséquences du mensonge de Quicksilver, pour le triangle amoureux Amadeus/Stature/Vision, pour le rapport d’US Agent avec Osborn, pour les liens des Mighty Avengers avec l’organisation internationale GRAMPA.

On sent que Dan Slott aurait pu en dire plus, et c’est fort dommage que ça s’arrête aussi vite. Mais, dans ce qu’il raconte, tout n’est pas idéal non plus… les idées sont bonnes, mais la mise en place manque d’ampleur. C’est bien, mais ça aurait dû être mieux. Les deux grosses sagas, les deux premières, sont bonnes, mais méritaient plus de force, d’épique, de grandeur, de puissance. Les rebondissements sont un peu mécaniques, un peu faciles, un peu précipités.

Comme, notamment, cette idée que Eternité fait de Pym le Scientifique Suprême, ce qui a du sens dans le récit… mais c’est contredit par « Wanda » trois numéros avant la fin. Quid, donc ? Est-ce vrai, ou pas ? Cet entre-deux correspond bien au run, oscillant entre le bon et le très moyen, sans se décider vraiment. Dommage.

D’autant que, graphiquement, c’est quand même très compliqué. Segovia n’est pas encore au niveau de Hal Jordan and the Green Lantern Corps, mais c’est plutôt joli ; il est hélas trop rare. Khoi Pham fait au mieux, mais ce n’est ni beau, ni raté ; juste moyen, et parfois même moyen-moins.

En soi, le run de Dan Slott ne me paraît pas mauvais… mais il sonne comme un vrai gâchis.

Gâchis d’idées, gâchis de potentiel du fait du rythme effréné de Marvel alors, dont nous parlions aussi. Mais gâchis dû aussi à Dan Slott, qui a beaucoup de bonnes idées, mais ne semble pas capable de bien les articuler, ou va peut-être trop fort avec elles.

Quel dommage. M’enfin, ça se lit quand même bien.

Disons que ça arrange les scénaristes suivants !

Mais même le principe n’est pas repris.
Que ça ne soit pas Pym, soit, mais l’idée n’est pas plus bête que son pendant mystique.

Y avait un autre « truc suprême » aussi, mais je ne me souviens plus quel terme et qui.

J’aime aussi beaucoup ces épisodes (pour preuve, j’ai repris le TPB, alors que j’ai tout ça dans chaiplukel mag de Panini), et moi aussi je trouve ça trop rapide, survolé. C’est assez passionnant, Slott prend soin de ne pas diriger Pym vers la rédemption, il n’en fait pas un héros pur et dur, il conserve les mauvais côtés du personnage. Je trouve la saga avec le roi Inhumain trop longue, trop envahissante par rapport à d’autres préoccupations. L’ensemble donne une impression de déséquilibre. Mais autrement, j’aime beaucoup.

Comme souvent dans d’autres séries, Slott prend son personnage et, plutôt que le coincer dans une descente aux Enfers comme il est de coutume depuis les années 1980, il le tire vers le haut (Pym devient le Scientifique Suprême, Parker monte son entreprise…). En gros, il nous montre un personnage qui réalise son potentiel (pour le meilleur et pour le pire). C’est un peu une constante dans l’approche slottienne (le Surfer qui est au cœur de la naissance de l’univers, She-Hulk qui devient l’avocate galactique par excellence…). Sur Tony Stark: Iron Man, il est un peu coincé et rebondit donc sur une idée de Bendis et sur le thème des mondes virtuels, en faisant en sorte que Tony Stark réalise son potentiel… en redevenant Tony Stark.
Et je crois qu’il faut peut-être voir ici l’un des problèmes de l’échec de ses Fantastic Four. C’est pas seulement imputable à la gestion éditoriale globale. Je crois que c’est aussi en lien avec sa vision du genre. En effet, quel potentiel réaliser pour des personnages qui ont créé et recréé l’univers, sans y perdre ne serait-ce qu’une phalange ? Il est difficile d’aller plus haut. Or, Slott ne fait pas chuter ses personnages pour mieux les redresser. Donc il se retrouve dans une situation où ses penchants narratifs naturels s’avèrent contre-productifs. Là où, sur Mighty Avengers, ça fonctionnait.

Jim

1 « J'aime »

Oui, et c’est une bonne chose. J’aime bien l’idée que j’en ai grâce à lui : Hank Pym est aussi brillant scientifique qu’un être humain médiocre.
C’est bien. Mais c’est frustrant que ça soit autant survolé, rapide.

Oui, l’idée est là aussi bonne, bien que ce roi tombe un peu de « n’importe où ». Mais c’est trop long pour ce que c’est, oui.

Bien vu ! Ca me frappe maintenant que tu en parles.
Bien que je n’ai pas encore lu Silver Surfer (une honte, pour un fan de Dr Who, oui).

Oui.
De plus en plus, je me dis que Dan Slott sur les Fantastic Four, c’est la fausse bonne idée.

Je trouve aussi cette interprétation intéressante. :+1: