Grâce à l’influence de son camarade Busiek d’Avengers Forever (c’est grâce à lui que Englehart a renoué avec Mantis & les Vengeurs à la même période) ?
C’est vrai ?
Tant mieux, alors.
Jim
Une collection (un tantinet fourre-tout) à part entière semble-t-il (Alpha Flight classic, Quasar classic, Power Pack Classic, Cable classic, etc). Une sorte de complément aux Visionaries de la même période (ayant tendance à privilégier de plus gros morceaux : DD de Miller, Thor de Simonson, FF de Byrne, etc).
https://www.mycomicshop.com/search?q=classic&pubid=10221&PubRng=
https://www.mycomicshop.com/search?q=visionaries&pubid=10221&PubRng=
J’ai jamais compris pourquoi Stern avait choisi Tigra pour cette aventure cosmique. Elle n’est pas du tout du même calibre que les autres vengeurs sélectionnés
Peut être parce que les scénaristes l’apprécient tout simplement (Ewing l’utilise aussi dans le récent Defenders: Beyond, là-aussi orienté « cosmic comics »).
Ah oui, j’ai survolé ce lien hier soir, en me promettant de le lire au calme plus tard…
Merci.
Jim

(Ewing l’utilise aussi dans le récent Defenders: Beyond, là-aussi orienté « cosmic comics »).
yep et il la lie à une autre mythologie vu dans avengers…
bon courage… j ai fait ca il y a pas longtemps, je reviens +68 posts… va le retrouver…
Pourtant dans mes souvenirs, lors de ces premières armes dans l’équipe, elle affrontait des menaces plus cosmiques que street.

bon courage… j ai fait ca il y a pas longtemps, je reviens +68 posts… va le retrouver
Des fois quand je vois le nombre de posts en une journée, je me demande si vous êtes de vrais personnes
Elle est belle la France tiens
Oui mais c est ce qui la faisiat demissionner (la rencontre avec Molecule man… je sais plus si elle est encore là avec Dragon lune)…
Mais elle, elle vient du surnaturel avec le peuple chat… (shooter prouvait encore son manque de maitrise des persos ou son attachement trop grand a une sorte de réalisme qui ne colle aps)

Des fois quand je vois le nombre de posts en une journée, je me demande si vous êtes de vrais personnes
Bah non.
C’est très surfait, les vraies personnes.
Jim

Dont le look est apprécié par au moins une personne…
Kurt Busiek : « Jack of Hearts has a great costume. Fuck all y’all. »

Des fois quand je vois le nombre de posts en une journée, je me demande si vous êtes de vrais personnes
Tsouin vient de découvrir la terrible vérité.
Encore un complot des machines…
Madroxisation du forumeur.
J’ai ressorti mes huit tomes VO de X-Men Forever hier soir, et j’ai relu le premier. C’était parti un peu loin, et bizarrement j’avais davantage de souvenirs des péripéties à venir que de l’entame proprement dite.
C’est assez désarçonnant.
Rappelons le principe : Marvel donne à Chris Claremont, qui a quitté la série presque vingt ans plus tôt, sous la pression conjointe de l’editor Bob Harras et du dessinateur Jim Lee, l’occasion de reprendre le récit et de le raconter comme il l’aurait fait s’il était resté sur le titre. Sauf que bien sûr les dés sont pipés, pour deux raisons fondamentales : le scénariste s’est épanché dans les revues spécialisées entre-temps (et le sujet a été glosé en long et en large par la presse et les fans) et surtout un bon nombre de ses idées a été utilisé par ses successeurs, lui coupant un peu l’herbe sous le pied. Il faut donc être bien naïf pour imaginer que ce serait « comme avant », mais à l’époque, sans doute porté par ma propre naïveté, j’y avais cru un instant.
C’est désarçonnant aussi parce que Claremont entame le récit in medias res et se dépêche de régler quelques affaires en cours avant de passer à plus intéressant à ses yeux. L’épisode d’ouverture raconte la chasse à Fabian Cortez, que les X-Men prennent au sérieux parce qu’il a abattu Magneto. C’est le lien essentiel avec la continuité officielle. Le combat est violent, ça bastonne, on sent bien que certains ne vont pas s’en sortir aussi facilement.
Y a plein d’idées sympas, et Cortez est vraiment décrit comme menaçant. L’autre idée qui s’implantera, c’est la présence de Nick Fury dans le décor, ce dernier cherchant à imposer un agent de liaison ou un contrôle afin de garder un œil sur les mutants. Là aussi ça peut constituer un pont avec la fameuse saga en Savage Land dessinée par Jim Lee, même si on n’est guère habitué à voir des personnages d’une autre franchise rester aussi longtemps au Manoir.
Bref, Cortez est vaincu, confié au SHIELD, et les Mutants reviennent chez eux, épuisés et un brin meurtri. Wolverine n’apprécie pas les projets de Fury et quitte le groupe. Et les choses sérieuses commencent au deuxième épisode, qui s’ouvre sur la découverte d’un squelette d’adamantium, en plein Central Park.
C’est le début d’une avalanche de révélations : Sabretooth veut tuer Storm, celle-ci est le véritable assaillant de Wolverine, Kitty a récupéré une griffe de Wolverine durant le combat contre Cortez… Claremont semble vouloir balancer un max de munitions très vite, sans doute dans l’idée que la série ne durera pas, ou échaudé par ses expériences précédentes qui l’ont empêché de mener à bien ses projets.
C’est généreux, ça, c’est clair. Et comme on est sorti de la phase où le scénariste fait un peu le ménage, on peut enfin entrer dans celle où il déroule son intrigue. Et c’est plutôt sympa. Tom Grummett livre de jolies pages dynamiques, ses personnages sont plutôt agréables à regarder, et il y a un mystère, une sorte de complot, dont un coin du voile se lève quand « Storm » rencontre les envoyés du Consortium, un nouveau groupe agissant dans l’ombre.
Au sujet de Storm, Claremont propose une idée intéressante : la Storm gamine, celle qui fait la rencontre de Gambit dans la série d’antan, est en fait retenue prisonnière, et la tueuse de Wolverine est donc un imposteur (mais qui possède le même ADN, selon Hank McCoy). Ce faisant, Claremont récupère un personnage principale de ses intrigues d’hier, ce qui laisse entendre qu’il aurait sans doute gardé l’héroïne sous sa forme juvénile un peu plus longtemps si « Mutant War » n’avait pas été changée en « X-Tinction Agenda » (cross-over durant lequel elle retrouve sa forme adulte).
Ces cinq premiers épisodes proposent un cocktail sympathique : présence de Sabretooth dans le groupe (amenée avec souplesse), fantasmes de Jean Grey qui sont découverts par un peu tout le monde, ce qui crée de la gêne bien entendu mais permet aussi de désamorcer les sous-entendus à rallonge et le suspense artificiel, arrivée d’une nouvelle menace souterraine, le Consortium…
Claremont choisit ses personnages, se concentrant sur Storm, Sabretooth, Kitty, Jean et Cyclops (et un peu Xavier), laissant de côté Rogue et Gambit, afin sans doute de se démarquer d’une continuité principale en jouant à fond la carte de la ligne temporelle divergente.
Cependant, si la lecture est agréable, les épisodes ne sont pas sans défaut. Il y a, en dépit du grand nombre de bulles, une forme de décompression : les bastons prennent de la place, les pages défilent, et on s’en rend compte grâce aux séquences consacrées aux personnages secondaires. Quand on comprend que Fury passe deux épisodes devant les écrans de Hank, il devient clair que ça tire un peu à la ligne. Rien de fâcheux, mais c’est palpable d’autant que les héros, finalement, passent les épisodes en costumes colorés, à se bastonner, éclipsant toutes les scènes « quotidiennes » qui ont fait le charme et le caractère de la série jadis. Plus embêtant, le scénariste semble un peu fainéant (ou rouillé ?) question dialogues. La caractérisation est là, mais les répétitions dans les dialogues sont fréquentes, et les bulles de pensées un peu insistantes. On sent Claremont en petit régime.
Néanmoins, la fin de ce premier recueil, dévoilant une réalité que vient d’identifier Claremont (à savoir que les pouvoirs mutants et le gène X épuisent les anatomies, faisant que la plupart des mutants meurent assez jeunes, idée formidable donnant de la cohésion à l’existence de Genosha ou à l’absence de Xavier parti dans les étoiles en quête de solution… idée qui potentiellement aurait pu nourrir un « No More Mutants » ou une saga à la « Endangered Species »…), donne bien envie de connaître la suite.
Malgré les faiblesses d’écriture, Claremont tire assez bien son épingle du jeu, parvenant à créer une continuité indépendante pleine de promesses en faisant un large pas de côté par rapport à la promo du titre : difficile de reprendre la série quand une belle partie des idées proposées a déjà été exploitée entre-temps. Il biaise donc en lançant de nouvelles idées et en reprenant son personnage de Storm adolescente, dont son empressement à la faire revenir témoigne sans doute du fait qu’il s’agit là d’une des rares propositions initiales qui n’ait pas été pillée.
Jim

faisant que la plupart des mutants meurent assez jeunes, idée formidable
À la Strikeforce: Morituri (ou Logan’s Run) ?
C’est ce que je crois comprendre, en tout cas, j’ai pensé au premier, ouais.
Jim
Allez, un petit TPB par soirée, zou… Et donc, X-Men Forever tome 2.
C’est pas mal, mais en lisant, je me suis fait la réflexion suivante : plus que la suite de la période Jim Lee, c’est, dans la tonalité ainsi que dans la modestie des intrigues, moins épiques que la saga en Savage Land ou celle du Dark Phoenix, c’est un peu la suite de la seconde période Cockrum. On y retrouve cette volonté d’installer des choses, de poser de nouveaux éléments pour la suite.
Le recueil commence par un épisode illustré par l’excellent Paul Smith. Un peu en mode automatique, mais toujours élégant. On reprochera l’encrage de Terry Austin, minimaliste (là où la force d’Austin, dans les années 1970 puis 1980, c’était dans les décors d’une grande richesse), un peu raide, pas toujours au diapason de ce qu’il doit encrer (son rendu sur Sabretooth est assez pauvre et maladroit).
Le récit signe aussi un pan de la note d’intention : Claremont rédige un épisode plus léger, où les Mutants se décontractent après les événements du tome précédent (qui cumulent mort, trahison, blessure, changement de pouvoirs, découverte d’un nouveau ennemi, alliance tendue avec le SHIELD, secret effrayant…), et le scénariste associent séance en salle des dangers et partie de base-ball, deux classiques de la série sous son règne. Si ça, c’est pas du biscuit pour fans !
L’épisode sert aussi à positionner 'Ro, la version adolescente de Storm, dans le groupe, faisant d’elle le personnage candide juvénile, rôle tenu en son temps par Kitty. À la fin de l’épisode, un sub-plot : une équipe du SHIELD a découvert quelque chose de louche en Amérique du Sud.
Une équipe est donc déléguée sur place. C’est l’occasion d’un flash-back racontant comment Nick Fury a rencontré les Howling Commandos, date de sa rencontre également avec Logan.
Arrivés sur place, les Mutants découvrent avec horreur qu’ils font face à une nouveau modèle de Sentinelles. L’épisode présente cela dit un problème, qui est assez éclairant quant à l’écriture de Claremont : c’était prévisible. En effet, s’il construit son récit de manière à ne montrer le robot tueur qu’à la fin, et donc à utiliser des plans serrés et des indices dans les dialogues, à la manière d’un film de monstre qui réserve ses grosses images pour la fin. Sauf que ça ne marche pas puisqu’une scène de dialogues entre Scott et Hank a déjà orienté l’attention du lecteur vers les machines tueuses et la famille Trask qui les a créées.
Le combat contre le robot et la rencontre avec Zigfried, une généticienne qui semble avoir survécu à l’attaque de la Sentinelle. Là encore, Claremont, bizarrement, à trop vouloir placer des pistes (à la faveur du réseau mental qui unit les équipiers, ce qui permet de justifier la présence de nombreuses bulles de pensée) et attirer l’attention, finit par tuer tout suspense. En effet, plusieurs membres de l’équipe se méfient de Zigfried, et à raison puisqu’il s’agit de Zigfried Trask, fille de Bolivar (et donc sœur de Larry), et petite-fille de Dietrich, lui-même tué par Logan dans la mission racontée par Fury.
Quand la révélation survient, aucune surprise. En revanche, on voit bien que Claremont pose ses pions, puisque les Mutants découvrent un logo qu’ils ont déjà remarqué dans l’arc précédent, celui du Consortium : ils se sont fait un ennemi de poids. Plus intéressant (mais nécessitant des explications qui ne sont pas encore arrivées), les gens du Consortium que l’on voit régulièrement à la faveur de scène placées dans l’ombre, sont dirigés par la propre mère de « Ziggy ».
Si les trois épisodes en Amérique du Sud sont sympathiques et agréables à lire, malgré là encore des dialogues un peu insistants et surtout un peu passe-partout, le dixième numéro voit le retour de Paul Smith (et du lettreur Tom Orzechowski, remplacé pendant trois chapitres par Ed Dukeshire, un excellent faiseur qui sait se fondre dans le style maison) et l’enterrement tant attendu de Wolverine.
Car oui, malgré les défauts signalés (un certain manque de souffle et des dialogues un peu premier jet, un peu fainéants), Claremont accompli l’exploit de rédiger une série mutante lisible sans sa vedette incontournable. Paul Smith, avec sa délicatesse habituelle, brosse le portrait d’une assistance emplie de gens connus, puisque les Vengeurs et les Fantastiques viennent rendent leur dernier hommage.
Lecture sympathique, donc, qui fournit une bonne série d’aventures avec son lot de mystères. X-Men Forever souffre bien entendu de la comparaison avec la série dont elle est supposée « prendre la suite », et avec la baisse (relative) de qualité d’écriture, mais il est notable que Claremont cherche à rédiger des arcs plus courts et surtout plus résolutifs (mais paradoxalement, les Mutants ne remportent que des victoires superficielles se résolvant par la fuite de l’ennemi), et surtout à se débarrasser de ses tics d’écriture (par exemple, s’il y a des scènes de rêverie ou de cauchemar, souvent utilisées par le scénariste en guise d’annonce de péripéties à venir, elles sont rares par rapport à l’usage frénétique qu’il en a fait dans le passé). On sent une volonté d’épurer, d’aborder le travail différemment (bon, c’est peut-être aussi l’indice que Claremont est en pré-retraite, et qu’il la joue pépère, hein…).
Pour ma part, bizarrement, je me souvenais de l’enterrement. Et sans doute aussi de l’autre épisode de Paul Smith. Et confusément de l’apparition d’une Sentinelle. J’ai dû lire la série dans le désordre (et sans doute en VF à l’époque) et ça fait du bien de relire tout ça convenablement.
Jim