J’avais bien aimé le recueil contenant les débuts de la première série, que je ne connais pas réellement au-delà de cet album. Mais quand l’occasion s’est présenté de lire la nouvelle série, qui date de la période nioufiftitou, j’ai sauté dessus. Et c’est très sympa. On a un personnage amnésique, astuce facile mais permettant de remettre en quelque sorte les compteurs à zéro et de proposer une énigme aux lecteurs, même ceux qui connaissent l’ancienne version.
Ça va vite, les péripéties s’enchaînent agréablement, on n’a pas le temps de souffler. C’est peut-être un peu décompressé, et le tandem de scénariste m’a habitué à des moments de calme et de discussion plus riches en dialogues : ici, je me tournerais sans doute vers le dessinateur, qui livre des pages spectaculaires et éclatées, mais se montre peut-être difficile à commenter quand il s’agit de placer les dialogues après la réalisation des crayonnés.
L’un des trucs cools, c’est que cette série nous donne à découvrir Mitch Shelley. L’un des épisodes nous propose d’explorer un cauchemar vécu par le héros, qui le renvoie dans son passé. Sort de récit d’origine, ce chapitre nous brosse le portrait d’un homme franchement pas sympathique. C’est aussi l’occasion de voir se tisser des liens qui le rattachent aux Body Doubles, ce genre de choses. Des réponses arrivent, mais qui ne font qu’apporter de nouvelles questions.
Les deux scénaristes mélangent surnaturel, guerre entre le paradis et l’enfer et science de pointe. Le mix fonctionne plutôt bien à mes yeux, d’autant que le rythme soutenu permet d’offrir quelques pistes assez vite. Ça s’éloigne un peu de la série précédente (si j’en crois mes souvenirs) mais ça reste bien sympa.
Je découvre qu’il y a un second TPB pour cette version : il va falloir que je me penche sur la question.
Jim