Il dit que c est forcément un coup donné par quelqu’un ?
Ce que j avais trouvé très leger, précisément, et c est la seule chose qui peut se rapprocher d une preuve.
Je n ai jamais regardé les experts, le côté preuve scientifique, j ai fais la moue.
Clin d’œil
Oui, ça, j avais bien saisi.
Mais pour que ça marche pleinelent, il faut que le questionnement naisse avant et lorsque le film en arrive à ça, j en etais surtout à me dire : ah oui, tiens, pour le fils ça doit etre compliqué, je l avais oublie lui, mais sans aucune identification de ma part. Ce qui m a paru debouler de nulle part doit, en fait, paraitre un développement naturel pour un spectateur s etant questionné.
Dans l après coup, dans le même genre, j ai entendu ou lu que le perso etait froid, qu elle était inhumaine, etc. Cela m a étonné aussi, je n avais pas ressenti de defiance à son égard.
Non, je viens de revoir la scène, il dit que le coup a était reçu avant la chute au sol, soit rencontré avec l’environnement (donc toit), soit coup porté donc mais qu’il est impossible d’exclure l’hypothèse coup porté.
De souvenirs y a aussi le fait qu’il n’y a pas de résidus sur le toit donc que c’est forcément un coup porté.
Après même si c’est léger c’est suffisamment pour qu’on ne puisse pas classer l’affaire et qu’on fouille un peu quoi, et c’est le fait qu’on trouve la dispute qui mène au procès je crois.
Mais du coup l’utilisation preuves scientifiques faites dans le film peut te parler, chaque camp a son expert qui soutient une cause différente. Les preuves scientifiques sont autant sujet à interprétation ici que les paroles.
Après (je me répète peut être un peu) même si on se questionne pas sur sa culpabilité tout le film c’est des types qui cherchent à créer des preuves (reconstitution pour le son et le gamin ou la chute du corps, les tests sur le chien) pour que ce soit mis à égalité avec des thèses psychologiques dans l’argumentaire.
Après oui je la trouve pas du tout inhumaine, juste opaque comme le reste, je trouve que la vérité qui au début doit être faite sur le crime se déplace assez vite sur le couple en lui même. Je trouve que c’est dit plusieurs fois explicitement dans le film que le propos c’est l’impossibilité de réellement retranscrire une situation quoi.
Oui, donc au niveau d un realisme judiciaire, ça parait très maigre. Pas sur que cela aurait été suffisant pour un procès.
D accord. Très leger donc. C est un paradoxe du film, je vais m expliquer.
A ce niveau, c est une ode au système judiciaire réel versus celui de cinéma.
C est bien parce que notre système judiciaire s est construit à partir de cette impossibilité qu il est ce qu il est, que l accusé possède de tels droits, que l aveu a une tel place, les preuves aussi et que l on parle de vérité judiciaire pour la distinguer de La vérité.
Le tribunal hollywoodien est celui de l émergence de La vérité le plus souvent. C est bien parce qu on sait qu une telle émergence est impossible, que le contradictoire a une telle place et que l on peut parler, par exemple, d intime conviction et de doute qui doit profiter à l accusé.
Paradoxe donc que pour rendre compte du reel du judiciaire, il faille un cas qui soit si improbable judiciairement.
Une autre chose est ce déplacement de cette vérité impossible, qui justifie son remplacement par la vérité judiciaire, à la question de la vérité d un couple.
Il me semble que logiquement la vérité impossible se deplace alors de l exterieur à l intime.
Il ne s agirait pas de conclure que seul les membres d un couple peuvent connaitre cette vérité inaccessible à tout autre puisque là il n y aurait pas de déplacement de la question et l on en resterait au niveau du tribunal : seul l accusé saurait la vérité.
Il me semble qu il s agit de pousser l opaque jusqu’à affirmer que la vérité d un couple echappe surtout aux premiers concernés eux même. Suis je egoiste ? Est ce que j ai dit ça parce que je souhaitais en fait sa mort ? Comment trancher ? Quel Autre pourrait venir me garantir ici du pourquoi et du comment j ai fait ce que j ai fait ? Il n y a pas de vérité judiciaire ici qui puisse se substituer à l impossible de savoir ma vérité intime.
Sans doute ici la question de l enfant se déplace à son tour. L enfant lui est confronté à cette vérité dans sa chaire. Vérité indicible qui le faconne pourtant.
C est le statut de tout enfant d un couple d etre ainsi le symptome du couple parentale.
Là, il ne s agit pas tant qu il tranche pour l un ou pour l autre. Il s agit avant tout qu il puisse prendre la parole. Qu importe ce qu il dit tant qu il a la possibilité de le dire et ainsi d exister séparément de ce symptome par sa parole. Qu importe que le chien malade soit une invention ou non, l important est que le chien vienne symboliser pour l enfant le couple parentale, le père aussi bien que lui même et qu ainsi un écart existe.
Ha ok pigé, je te fais confiance pour le côté improbable judiciairement (j’y connais rien du tout) mais je pense aussi que le film n’essaie pas de nous montrer les tenants et les aboutissant du procès. Je paraphrase un peu et de souvenir le podcast que j’ai partagé plus haut mais le film est très ellipsé, on a pas de scènes de transitions ou les passages obligés. On ne sait pas pourquoi ça va jusqu’au procès, on sait ce qu’en dit l’avocat dans une discussion, comme on a pas (vraiment) la vie du couple, on a ce qu’on nous en dit (par Sandra ou par des plus extérieurs comme le psy). Par rapport a ce que tu dis sur Kafka au début, je trouve que le film est (volontairement) confus pour le spectateur mais que l’absurdité ne s’abat pas sur Sandra. Si pour nous c’est faible judiciairement, elle sait quand même pourquoi elle est là, ça sort pas de nul part pour elle. Nous on doit se voir comme ce qu’elle dit au psy : on arrive de nul part et on doit les juger à partir de bribes et de commentaires.
Je ne le dis pas en spécialiste, cela dit.
Ça me parait très maigre quand même. Ce qui a contribué à me questionner alors que je ne pense pas que c etait une intention du réalisateur, in fine.
Voilà, j en faisais une lecture qui me faisait passer à côté du propos, je pense.
Je me disais : mais enfin, faut de bonnes raisons pour ecarter la thèse de l accident, qui est logiquement première.
Et à mesure que le procès se deroulait, je m etonnais de la faiblesse de l accusation.
Or ce questionnement et cet étonnement qui etaient les miens, je ne suis pas sur qu ils servent bien le film.
Cela ne m a pas empêcher de l apprécier pour le jeu des acteurs même si cela m a tout de même parasité.
Et il a fallu que j y revienne à tête reposer pour saisir le propos plus justement, je crois.
Est ce une faiblesse du film ou juste moi qui suis passé un peu à côté par manque d attention ? Je ne saurais le dire sans le revoir.
Parmi les nombreux souvenirs que je garde de cet endroit il y a la vision de Matrix Revolution et l’attaque de Zion qui m’a scotché au fauteuil durant 30 minutes
On parle ici de la filiale dédié au cinéma. Elle est distinct du parc.
Des nombreux suppressions d’emplois sont prévus (notamment en externalisant le service « dvd ») alors que la filialle se porte bien selon le CSE. Selon eux (et le ministère des finances qui contrôles actuellement les comptes des années 2020 a 2022 après avoir redressé fiscalement la période 2013-2018 pour un montant de 88.4 millions d’euros), Disney use du procédé classique de contrat groupe et de redevance pour envoyer la majorité du résultat vers la filiale anglaise où la taxation est plus avantageuse. Procédé légal (ben oui quoi) mais sur lequel les abus peuvent vite arriver en gonflant artificiellement le montant de ces redevances (ca alors ! Ca me troue le cul)
Puisque nous l’avons annoncé officiellement, je peux en parler.
Durant le mois d’aout de cette année, nous allons fermer nos deux plus grandes salles (500 places environ). La raison : il n’y a pas une offre suffisante de films nouveaux pour établir une programmation normale. Même en faisant beaucoup de reprises et en proposant des cycles (comme celui consacré à Marcel Pagnol par exemple) le travail fut extrêmement compliqué pour tout boucler et nous pensons qu’il est plus rentable de fermer deux salles durant quelques semaines plutôt que de passer des films qui feront très peu d’entrées en comparaison d’une exploitation d’une nouveauté.
Mais pourquoi il y a t-il moins de films nouveau d’art et d’essai cette été ?
Parce qu’il y a un truc qui s’appelle les Jeux Olympiques de Paris et durant cette période il sera difficile de circuler dans la ville (soit parce que trop de monde, soit parce que quartier bouclé) et donc d’aller au cinéma. Partant du fait qu’environ 20% des entrées d’un film d’art et essai se fait dans Paris, les distributeurs préfèrent donc limiter la casse et ne rien sortir durant cette période.
Si les multiplexes en France ne sont pas impacté par ce choix (puisque leur programmation se base d’abord sur des blockbusters dont le rapport Paris/province des entrées est différent), les salles d’art et d’essai sont donc fortement impactées par ce choix. Les salles de provinces se prenant donc les conséquences d’un événements parisien.