SANTO ET LE TRÉSOR DE DRACULA (René Cardona)

V1

REALISATEUR

René Cardona

SCENARISTE

Alfredo Salazar

DISTRIBUTION

Santo, Aldo Monti, Noelia Noel, Roberto Rojas…

INFOS

Long métrage mexicain
Genre : un peu de tout
Titre original : Santo en El tesoro de Drácula
Année de production : 1969

Santo El Enmascarado De Plata ! Le plus grand des luchadors ! Symbole de justice ! Défenseur de la veuve et de l’orphelin ! Entre deux missions (dans Le Trésor de Montezuma, Santo est un agent pour Interpol et dans Santo contra Capulina, la légende vivante mène une enquête sur de la contrebande de diamants), on apprend dans Santo et le Trésor de Dracula (le vingtième long métrage de cette très, très longue série) que l’homme qui ne quitte jamais son masque (même pour dormir) est aussi un grand scientifique, tout en trouvant le temps de s’entraîner pour son prochain combat. Multitâches, ce Santo…quel homme !

Dans le labo qu’il a installé dans sa maison, Santo a inventé une machine qui permet à son utilisateur de remonter le fil de ses vies antérieures. Pour lui, seule une femme est assez forte pour résister à l’expérience. Pour faire avancer la science (et parce que Santo n’a pas apprécié le scepticisme de ses collègues savants…le héros est aussi bougon), son amie Luisa se porte volontaire. Elle traverse alors les couloirs du temps…pour se retrouver dans un film de Dracula !

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Santo et ses acolytes peuvent suivre l’aventure spatio-temporelle de Luisa sur un téléviseur (manque plus que le pop-corn). Un peu comme le spectateur qui se rend vite compte que le scénario part dans tous les sens, donc…après une S.F. aux explications alambiquées, on passe à une ambiance horrifique cheap mâtiné d’érotisme. Tous les ingrédients d’un bon gros nanar vampirique sont là : un Dracula ridicule qui se fait appeler Alucard pour que personne ne le reconnaisse (Aldo Monti, qui a ensuite repris le rôle du comte dans Santo & Blue Demon contre Dracula & le Loup-Garou…mais qu’il est long ce titre), un Van Helsing de Prisunic (la scène où le prof a la preuve que Alucard et Dracula ne font qu’un est un grand moment de comique involontaire), des chauve-souris en plastoc et des fiancées de Dracula à poil !

En fait, il existe deux versions de ce long métrage. Le vétéran du bis mexicain René Cardona (Batwoman - La Mujer Murcielago) avait l’habitude d’ajouter des scènes déshabillées à ses films afin de les ressortir sous un autre titre (histoire de faire rentrer plus de pesos dans les caisses). Et c’est ce montage que j’ai vu, sous le titre El Vampiro y el sexo. Avec de croustillantes fautes de raccords : dans la scène finale, Dracula retourne dans son antre et les plantureuses vampires se désapent alors sans aucune raison (doit pas faire très chaud pourtant dans ces cavernes). Mais à la seconde précise où Santo apparaît, celles-ci ont illico presto enfilé leurs combinaisons noires…

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Le voyage temporel de Luisa constitue le premier tiers du film. Tout occupés à ne pas perdre une miette de son parcours sur leur écran de télé, Santo et ses amis Perico (le sidekick neuneu au centre de tous les gags lourdingues) et Sepulveda ne se sont pas rendu compte qu’ils étaient espionnés par le chef d’une organisation criminelle (on rentre comme dans un moulin chez Santo). Et ce Masque Noire (en opposition au Masque d’Argent du héros) est particulièrement intéressé par le moment où Dracula révèle à Luisa l’emplacement de son trésor.

Scénariste de plusieurs exploits de Santo (et collaborateur régulier de René Cardona), Alfredo Salazar mélange comme souvent tous les ingrédients pour concocter son divertissement sans queue ni tête : après une course-poursuites en bagnoles (ou avant, je ne sais plus…c’est dur de résumer ce joyeux bordel, nom de Zeus !), le jeu de cache-cache entre la bande à Santo et celle du Masque Noir se règle comme il se doit sur le ring. Car il n’y a pas de film de Santo qui se respecte sans un combat de catch !

Bon, il se passe tellement de choses que plus personne ne parle du fameux trésor à la fin, quand même…


Yeah, baby !! Yeah !!!

1 « J'aime »

Tiens, ça fait très fortement penser au synopsis de La momie Aztèque (le seul de la trilogie en question que j’aie vu)…

Tori.

Alfredo Salazar est d’ailleurs le co-scénariste de la trilogie de La Momie Aztèque. J’ai vu le 2 et le 3 (cliquez sur le tag « Mexique ») et il y a en effet des points communs. Dans Santo, deux objets sont nécessaires à la recherche du trésor de Dracula. Et dans La Malédiction de la Momie Aztèque, les héros ont besoin d’une plaque pectorale et d’un bracelet qui contiennent les infos pour retrouver le trésor aztèque.
Il y a pas mal de recyclage dans ses scénars…:wink:

Voici le résumé tiré de la jaquette de mon DVD :

Le Dr Almada, scientifique de renom, présente sa dernière théorie à un congrès de médecins. Selon lui, on pourrait grâce à l’hypnose, remonter le temps et retrouver ses vies passées. Le jeune docteur se heurte à l’incrédulité de son auditoire et se voit contraint de donner des preuves de ce qu’il avance. Sa fiancée, Flora, se porte volontaire et se retrouve plongée aux temps des aztèques. Malheureusement, les deux jeunes gens vont réveiller une vieille malédiction…

À noter qu’on ne voit la momie que dans le dernier quart du film…
La plaque pectorale et le bracelet sont déjà présents (c’est en allant les chercher que la momie se réveille : elle en est en quelque sorte le gardien, sa qu’on nous explique trop pourquoi).
Mais pas de catcheur dans ce premier film (mais déjà la Chauve-Souris).

J’avais lu tes deux articles… et les ai retrouvés quand j’ai cherché si tu en avais fait un sur le premier film.

Tori.

Oui, ça me dit quelque chose, il y avait un gros récap’ dans le deuxième film…

J’avais lu tes deux articles… et les ai retrouvés quand j’ai cherché si tu en avais fait un sur le premier film.

Ah, j’ai été trop vite, j’aurais du écrire « cliquez sur le tag « mexique » pour ceux qui veulent en savoir plus ». Je sais que tu es un fidèle de la rubrique, j’ai précisé ça pour ceux qui nous lisent (dont ceux qui ne commentent pas, il doit y en avoir quelques uns ^^) et qui veulent retrouver les sujets rapidement vu que le système des tags est récent dans le ciné-club…

Oui, j’avais compris que tu ne t’adressais pas à moi… C’est pratique, ces tags… C’est juste qu’il faut penser à les utiliser (j’ai tendance à utiliser la recherche, qui est assez efficace).

Tori.

Oh boy !

Santo par Daniel Warren Johnson :