SCREAM (Saisons 1-2) + SCREAM : RESURRECTION

Un groupe d’adolescents vivant dans la petite ville de Lakewod est pris pour cible par un tueur impitoyable…

Voici le premier teaser de Scream, la série télévisée inspirée par la saga horrifique réalisée par Wes Craven.

[quote]CREATRICE

Jill Blotevogel

DISTRIBUTION

Willa Fitzgerald, Bex Taylor-Klaus, Amadeus Serafini, Carlson Young, Connor Weil…

INFOS

Série américaine
Genre : thriller/horreur
Diffusion : à partir du 30 juin sur MTV
Format : 10 x 42 mn[/quote]

J’en serais, pas de doute, même si je n’attends pas de miracle.
Il est vrai que la bande-annonce laisse entrevoir une belle brochette de têtes à claque dorées à point, mais n’était-ce pas déjà le cas de son avatar cinématographique ?
L’avantage du show télé, c’est le long terme et donc la possibilité de développer ou creuser les persos, comme le cadre du slasher ne le permet habituellement pas. Il y a un précédent, c’est le chelou « Harper’s Island », conspué mais pourtant pas inintéressant. Notamment du fait de la durée.

A voir, en ce qui me concerne…

Le nouveau teaser :

Voici un premier aperçu du nouveau masque:

http://imageshack.com/a/img673/3500/cW0O9K.jpg

Pas con de changer le masque : à force, il faisait plus penser à « Scary Movie » qu’à « Scream »…

Comme je viens de le lire, c’est un mixe entre The Shape et Jason… On dirait la gueule d’une poupée gonflable…

http://www.hypnoze.fr/2330-3586-thickbox/poupee-gonflable-bree-olson-vibrante.jpg

La nouvelle bande-annonce :

Je suis agréablement surpris par ce premier épisode. Ça mélange l’univers de Scream que l’on connait à la mythologie du boogeyman à la Jason Voorhees. Par contre, le personnage de la brunette au cheveux court, sèche et bi, je l’ai déjà vu ailleurs. Quelqu’un peut me dire dans quel film ou série c’était ?

Elle s’appelle Rebecca Edison Taylor-Klaus, et elle a joué dans « The Killing » et « Arrow » (source wiki ; je ne connaissais pas cette actrice).

Sinon, je suis bien d’accord : j’ai bien kiffé ce premier épisode, assez puissant dans son genre…
J’avoue, je suis un fan un peu idiot de la saga du même nom sur grand écran, à l’exception de l’indéfendable troisième volet. D’une remarquable tenue formelle (Craven sait mettre en scène, pas de doute…), les « Scream » alignaient en plus une très ludique dimension méta, certes appliquée à la truelle (c’est Kevin Williamson qui écrit, pas Shakespeare), mais très efficace dans les faits.

Première option payante : on oublie le casting original (trop vieux). C’est un reboot « total », si j’ose dire. Pour le reste, on garde les mêmes ingrédients, et dans la foulée de l’excellent (et très sous-estimé) « Scream 4 », on intègre les dernières avancées technologiques pour « upgrader » la narration et ses effets. Scène exemplaire de cette démarche : la première, qui ose le parallèle avec la très célèbre ouverture du premier volet, en troquant le vieux téléphone sans fil contre un smartphone…n’oubliant pas que cet appareil implique l’usage de la vidéo. Du coup, les axes de caméra « intradiégétiques » deviennent des repères pour la menace impalpable proverbiale du slasher. Très intéressant et réussi.
Autre option bienvenue : tout ça est plutôt brutal, dans la lignée des films, finalement plus violents que leur image de « films d’horreur » softs peut laisser paraître.

Quelques choix apparaissent peut-être hasardeux à ce stade, comme l’adjonction brutale à la « mythologie » d’un vieux tueur surgi du passé (et pas piqué des hannetons, en prime, niveau physique), qui rappelle le semi-raté « Harper’s Island » (authentique prototype de ce « Scream the TV Series »), qui faisait le même coup. Mais ça a le mérite d’enrichir considérablement le background de l’un des personnages…
Une autre réserve concernerait le casting, plus sélectionné sur le physique que sur ses aptitudes dramatiques (cette brochette de bombasses, mamma mia…), mais tout ça concourt peut-être à la veine discrètement subversive de la série, comme les films là encore : la surface clinquante de cette jeune Amérique antipathique au possible ne va pas tarder à voler en éclats, on sent un discours critique poindre là derrière.

Pour la portée méta, elle est présente et pas qu’un peu, toujours un peu lourdement appuyée dans la tradition instaurée par Williamson ; l’un des persos est quand même carrément en train de nous faire un topo sur ce qui a dû animer les réunions de production de l’équipe créative : « Scream » peut-il marcher sur le petit écran ? Qu’est-ce que le format enlève ou ajoute au genre slasher ? Tout ça est doctement posé, name-dropping à l’appui (bizarre de voir des séries comme « Hannibal » ou « American Horror Story » citées dans une autre série…). Au moins, les choses sont claires quant aux enjeux de la saison. Il y a un côté flamboyant à ainsi afficher sa volonté de relever le gant, j’aime bien…

Maintenant, faut pas se planter. Et honnêtement j’ai du mal à imaginer comment la suite pourrait se montrer à la hauteur…
Ceci étant dit, ce premier épisode constitue une excellent entame, miraculeusement équilibrée entre sa déférence à son modèle et le nécessaire coup de polish sur un concept désormais vieux de presque 20 ans. C’était pas gagné.

Un doute m’agite quand même : je me demande si la série n’aurait pas gagné à assumer totalement le côté mise en abyme en faisant de la saga au cinéma une composante de l’univers fictif de la série (ici elle est ignorée, bien sûr). De nombreuses pistes thématiques auraient ainsi pu s’ouvrir, peut-être précieuses dans l’optique d’une saison de dix épisodes, qui n’a pas la même dynamique par définition qu’un long métrage.

N’était-ce pas la même actrice qui jouait dans l’avant-dernière saison du remake américain de « the Killing » ? Dans le rôle d’une jeune prostituée homosexuelle ? Elle y était d’ailleurs très bien (au point qu’elle se retrouve à incarnerun personnage assez voisin dans une autre série).

Oui Louisv, c’est bien elle. Mais du coup, elle joue le même rôle dans trois séries complètement différentes. Niveau performance d’actrice, on repassera…

Et peut être que ce n’est même pas un rôle qu’elle joue !

[quote=« soyouz »]

Et peut être que ce n’est même pas un rôle qu’elle joue ![/quote]

Rhoooooo…

Comme prévu, le second épisode débraye sévère par rapport à la bonne impression du premier. Rien de honteux quand même, mais les auteurs semblent s’orienter vers la formule du « lycéen mort de la semaine » (prévisible), et introduire trèèèès doucement les ingrédients indispensables à la sauce « Scream », dont une journaliste fouineuse qui rappelle évidemment le perso joué par Courteney Cox.

Hé, les mecs, attention à ne pas bêtement diluer la structure du slasher sur une saison entière : y’a même un perso qui vous a mis en garde contre ça la semaine dernière !! Il va falloir ménager quelques surprises et bousculer la structure attendue, sinon…
Sinon, c’est toujours très proprement exécuté, et j’en viens même à m’attacher à l’aspect « soap » du show, tellement clichesque et clinquant qu’il en vire au pastiche réjouissant.

On y verra plus clair à la mi-saison, dans trois ou quatre semaines.

Comme Photonik, je suis un peu sur la réserve avec ce second épisode qui se contente de mettre en place des chose mais très doucement.
Il y a des pilules un peu difficiles à avaler (l’imitation de la voix d"un autre perso au téléphone, oui genre ça capte mal, je ne t’entends pas bien mais là ça va mieux). Ou alors il n’ya pas d’imitation…

L’épisode 3 confirme à mon sens l’impression de la semaine précédente : c’est un peu lent, ça dilue un peu ses effets, et un peu trop programmatique encore pour l’instant (la formule du "lycéen mort de la semaine se précise…), sans compter quelques facilités d’écriture comme ses conversations très instructives surprises à la volée, très « how convenient » comme dans un bon vieux soap.
Mais le show ne prétend peut-être pas être autre chose au bout du compte. J’avoue continuer à suivre ça avec curiosité et même grand plaisir, surtout quand les auteurs démontrent l’étendue de leur savoir-faire de manière un peu plus poussée, comme dans ce final en montage alterné un brin morbide (qui va y passer ?) et bien tendu comme il faut. Pas mal du tout.

Série renouvelée pour une seconde saison.

C’est que la série doit être bonne ou que la série a rencontré son public. Ou les deux. Ou même aucun des deux.

Ton avis, Photonik? :wink:

Je trouve la série pas si mal d’une part, et d’autre part il semble qu’elle cartonne pas mal, en effet : 800 000 spectateurs pour le dernier épisode diffusé ou quelque chose comme ça ; apparemment la chaîne est satisfaite.

Je trouve tes propos très à propos. Une excellente habitude et un plaisir continu.