SILVER COLT SPÉCIAL #1-5

Si DC continuait de publier les aventures de sa trinité et préparait progressivement la relance de son univers, les super-héros avaient progressivement disparu des comics Timely puis Atlas (les anciens noms de Marvel) dans les années 50. Avant la création des Fantastic Four en 1961, les pages des revues de l’éditeur étaient dédiées aux genres en vogue comme l’horreur (mais rien de choquant suite aux règles établies par le Comics Code), la science-fiction, la romance ou encore le western, très populaire vu le nombre de séries télévisées de cow-boys diffusées sur le petit écran à l’époque.

Stan Lee et ses scénaristes (j’avoue que je ne connais pas tous les auteurs vu que les crédits n’étaient pas mentionnés…mais je pense que Stan en a écrit beaucoup) n’allaient pas chercher très loin pour nommer leurs héros de l’ouest. Mélangez les termes Kid, Outlaw, Rider et Gun et cela donne des Kid Colt Outlaw, Rawhide Kid (les plus connus), Ringo Kid, Outlaw Kid, Kid Cassidy, Western Kid, Apache Kid, Black Rider ou encore le premier Ghost Rider qui a ensuite été renommé le Night Rider. Les origines étaient souvent interchangeables dans ces récits où la morale est toujours sauve et où les pistoleros font rarement de victimes.

Si elle date des années 80, la revue Silver Colt Special de Arédit a compilé ces westerns marvelliens des fifties. J’ai le #5 et on y croise notamment Kid Colt (Le chasseur), Western Kid (Leçon d’honnêteté, Panhandle Pete), Ringo Kid (Shérif d’un jour, L’Or Aztèque, L’Orphelin), Rawhide Kid (Le Feu par le Feu), Two-Gun Kid (Le Journaliste)…et même un comic-book du début des années 70 avec un épisode de Red Wolf…pas la connaissance des Avengers, mais son ancêtre du 19ème siècle.

La pagination change d’une histoire à l’autre, il y a du 22 pages et le plus souvent des histoires courtes qui font rentrer rapidement dans l’action et emballent le tout en 7 ou 8 pages. Pas vraiment de surprises donc, ça reste du western très classique avec des affrontements contre des gangsters, des voleurs, des escrocs…mais ces petites aventures sont rondement menées et certains héros savent quand même se démarquer comme le Two-Gun Kid qui emprunte certains codes des super-héros (et détail amusant, il s’en va dans la dernière case en chantant comme Lucky Luke). Le Red Wolf apporte un point de vue différent, notamment en traitant des tensions entre les natifs et l’armée américaine, avec des combats plus nerveux (malgré l’encrage raide de Vince Colletta).

Comme je l’ai souligné, les scénaristes ne sont pas connus mais les dessinateurs savaient glisser leurs signatures dans les cases. Même sans cela, les styles de Dick Ayers, John Romita Sr (l’extrait de Western Kid #8 ci-dessus) et l’excellent John Severin (sur le Two-Gun Kid) sont reconnaissables. Après petite recherche, l’épisode de Red Wolf correspond au #4 écrit par le vétéran Gardner Fox et dessiné par Syd Shores. Une courte série puisqu’elle fut annulée au #9

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Merci pour l’identification de la revue. Je n’ai pas toujours le réflexe de regarder, quand j’en vois dans les vide-greniers…

Jim

Et je sais qu’on peut aussi trouver des westerns de DC (toujours des années 50) comme Frontier Fighters et Legend of Daniel Boone, dans la revue principale Silver Colt

Les couvertures des cinq numéros :

Jim

Qui, d’après bédéthèque, a eu droit à trois séries, la dernière lancée en 1973. Y a de quoi fouiller.

Jim

Après une chtite recherche, deux des trois épisodes de Ringo Kid au sommaire de ce numéro sont extraits de Ringo Kid #15 (1956). Dessins par Fred Kida.

Vachement joli.

Jim

Et l’histoire de Two-Gun Kid vient du #50 de la série du cow-boy…ou plutôt de sa réédition…

Car dans sa première publication, le Kid portait sa première tenue

Une apparence retravaillée lorsque ces histoires ont été rééditées puisque le Kid a entre temps changé de look…et c’est cette version qu’Arédit a choisi de publier…

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Ah ouais, on avait déjà évoqué les retouches concernant le Two-Gun Kid, à l’occasion d’un commentaire sur Éclair, un autre titre Arédit. Visiblement, l’éditeur français reprenait les versions les plus récentes en provenance de Marvel.

Et on avait constaté qu’Arédit retouchait aussi les personnages monstrueux afin de les rendre un brin moins effrayants, à la mode Lug :

Jim

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