Le site « Le Petit écho de Champignac » rapporte l’avancée d’un nouveau chantier concernant le petit groom : Spirou Classique, co-écrit par Elric Dufau, Clément Lemoine et Michaël Baril, dont quelques images circulent.
Jim
Le site « Le Petit écho de Champignac » rapporte l’avancée d’un nouveau chantier concernant le petit groom : Spirou Classique, co-écrit par Elric Dufau, Clément Lemoine et Michaël Baril, dont quelques images circulent.
Jim
Et donc, le premier tome de cette collection « Spirou Classique » s’intitulera Spirou - La Baie des cochons, et devrait être écrit par Clément Lemoine et Michaël Baril et dessiné par Elric Dufau.
Extraits :
Jim
Elric Dufau sur le forum BDGest :
Le projet a été créé spontanément il y a des années avec mes amis Clément Lemoine et Michaël Baril. Je vais souvent à Paris (alors que j’habite à Angoulême) pour y donner des cours et le soir, au restau nous nous amusions à inventer des histoires à des personnages franco-belge classiques. A un moment on en est arrivé à Spirou et là j’ai dit « ce serait chouette de le mettre au cœur d’un événement historique qu’il n’a pas vécu, comme Chaland avec Vacances à Budapest (aucun auteur franco-belge n’avait traité de la révolution hongroise à l’époque.) Et puis Clément ou Michaël a dit qu’il avait vu un documentaire sur le débarquement de la baie des cochons. On en a parlé plusieurs fois au cours de l’année pour finir avec pas mal de notes. Le confinement est arrivé et j’ai monté un dossier pour l’envoyer à Dupuis.
Donc on a tout écrit à trois, je dessine seul et on se partage le travail sur les couleurs avec Michaël.On a bien sûr été accompagné par l’éditeur, mais il nous a laissé une grande liberté. Par exemple il n’est pas intervenu sur des choix, juste sur des détails techniques. Après il y a eu une relecture en interne et d’autres personnes, comme le rédacteur en chef de Spirou ont pu donner leur avis et ça nous a permis de corriger de petites erreurs ou des détails dans les dialogues.
L’histoire se passe donc au moment de la baie des cochons, en 1961. On retrouve les personnages dans leur contexte de l’époque, donc avec le Marsupilami. Le fait que cet événement tombe à ce moment nous a fait concevoir l’album comme une suite (indirecte) au Prisonnier du Bouddha. Il y a donc Longplaying et le GAG.
Et de poster la version pas maquettée de la couverture :
Jim
Tiens c’est rigolo mais si on fait l’analogie avec les comics on pourrait dire qu’on est en face de l’équivalent des untold tales…
Oui, bien vu !
Jim
J’aime bien les planches, mais pas trop la couv’.
Tori.
Pareil j’aime bien.
Autre extrait :
Elric Dufau sur BDGest :
Au niveau des couleurs, l’introduction se passe à New-York sous un temps pluvieux. Les couleurs sont donc plus ternes pour contraster avec la suite qui se passe à Cuba. La ligne directrice était d’avoir des personnages et des éléments / objets importants contrastés (plutôt pop) et des fonds plus clairs. C’est une question de valeurs des couleurs pour que les éléments importants se détachent et rendent l’ensemble le plus lisible possible.
Jim
On pense aussi aux actuels Symbiote Spider-Man et autres Daredevil: Black Armor/
Quand je pense que, pas plus loin que dans les années 1990, Dupuis refusait de faire du super-héros (ah, les batailles menées par Janssens et Mauricet pour Cosmic Patrouille) en album et que les méthodes dites « commerciales » de la bande dessinée américaine étaient regardées avec le plus profond mépris (sans doute sincère, en plus).
Pour ma part, même si je me doute que le changement de génération chez les décideurs a permis d’injecter d’autres influences et d’aborder d’autres sujets, je ne peux m’empêcher d’y voir une forme d’hypocrisie, quand même.
Jim
Tu peux totalement. J’en parlais autrement ce matin avec un pote qui a un fils de 5 ans et qui découvre à quel point les super-héros sont présents partout. Alors que jusqu’au début des années 2000, certains milieux nous montraient du doigt en disant que « les comics, c’est une lecture de gamin » et que « non Maus n’est pas du comics ».
Alors ils ont raison : ce n’est pas « du comics ». C’est « du comic ».
Sur le dernier point, et au-delà de boutade, il y a encore des gens pour tenir ce discours. Bon, si c’est pas sur Maus, c’est sur Moi, ce que j’aime, c’est les monstres. Mais cette vieille idée, qui combinent la confusion entre comics et super-héros avec un snobisme indécrottable, elle est toujours vivace.
Moi, ce qui m’épate, c’est d’une part la capacité qu’ont certains journalistes à vouloir nous expliquer comme ça marche alors qu’ils ont vu le film Watchmen hier et qu’on en lit depuis quarante-cinq ans, et d’autre part que des gens dans la rue peuvent nous dire qui est Tony Stark, quand nous, nous avons connu une époque où toutes ces lectures, en plus d’être méprisées (mais ça, on s’en fout si on a le cuir dur), étaient complètement méconnues.
Jim
J’adore dire à ces personnes que Maus ou d’autres trucs branchouille, c’est du comic book comme Spider-Man. Surtout avec un ton affirmé. Y a un côté rigolo à voir leurs trombines et à les voir se mettre à chercher leurs mots.
Oui aussi. Bon, moi je me tais et je les laisse causer, et je fais juste une précision ou deux si nécessaire.
Je teste aussi de temps en temps avec des références masquées dans mes paroles pour voir jusqu’où je peux pousser.
Ahahahaha.
Quel fourbe.
Mais c’est vrai que le passage au mainstream (alors que Strange vendait dix à vingt fois plus à l’époque : la notion de « grand public » est quand même assez fluctuante) ne s’est pas faite sans casse, ne serait-ce que dans les conversations.
Jim
Moi ça me faire rire.
Naan… tu rigoles, des fois ?
Un mythe s’effondre.
Ouais. Mais en même temps, si je ne sais pas qui j’ai en fasse, faudrait pas que je joue à l’arroseur arrosé, non plus. Imagine un Mallrat déguisé en jeune premier …