Certains d’entre vous ont-ils déjà pratiqué de tels sports? Lesquels? Qu’avez-vous ressenti?
Moi, j’ai commencé par le saut à l’élastique au Viaduc de la Souleuvre près de Caen! Environ 60m de hauteur. Aaaargh. Je n’ai pourtant pas le vertige. Ce jour-là, il y a du vent, la passerelle en bois qui donne accès à la surface de saut tangue légèrement sous le vent. Cela te met bien en condition ^^. Auparavant, tu passes par la pesée, puis on t’inscrit ton poids sur ta main.
Tu t’approches de la passerelle de saut, tu peux apercevoir les gens qui sautent (ou qui se laisse tomber ^^) dans le vide tout en hurlant. Et là, tu attends que l’on appelle ton numéro pour te préparer à sauter. Les types qui bossent là-bas font tout pour mettre les futurs sauteurs à l’aise. Mais parfois sans succès. Cela fait 5 minutes que je suis arrivé et que c’est toujours la même jeune fille qui hésite à sauter, jusqu’à ce qu’elle finissse par renoncer.
Enfin mon numéro est appelé. Je m’avance, hop, les types me ligotent les chevilles, l’élastique y est accroché, c’est bientôt le grand moment. Celui du saut de l’ange. Le moniteur me parle sans cesse, me dit de fixer l’horizon et non pas de regarder en bas (très bon conseil). Je m’avance juste au bord de la plateforme, mes amis m’encouragent, le moniteur effectue un décompte 3, je me demande ce que je fous là! 2, je regarde en bas… aïe! 1, allez, je me vide la tête. 0, hop, pas d’hésitation je m’élance dans le vide, tout en effectuant un saut de l’ange peu gracieux, comme si on m’avait tiré dans l’aile Et c’est parti pour quelques secondes de pur adrénaline, je vois le paysage défiler dans tout les sens à toute vitesse. Je sens l’élastique se tendre au maximum, et là, hop je remonte, je vois la passerelle de saut se rapprocher?!! Mais non, c’est moi qui me rapproche, tiens, je suis trempé de la tête à la ceinture… ah oui, il y a un petit étang en bas, j’avais oublié! Je sens mes organes se balader dans mon corps! Puis tout à coup, j’entend quelqu’un qui hurle mon prénom « Sébastien, regarde en haut » Mais c’est où le « haut », je n’ai plus de repères!! Qui m’a appelé? Ben c’est le type qui prend des photos de ton saut que tu peux acheter plus tard!! Une fois les rebonds terminés, un autre type te tend une perche que tu attrappes afin d’être ramener sur la terre ferme. Il t’enlève l’élastique, te rend ta liberté. T’es tout mouillé, mais t’es surtout content d’avoir réussi à te balancer dans le vide!! Puis il faut remonter à travers la forêt pour retourner vers ta voiture, changer de T-shirt, puis aller dépenser des sous pour acquérir des souvenirs de cet exploit.
L’année suivante, je m’inscris pour faire un saut en parachute en tandem au-dessus de la côte normande vers Octeville-Etretat.
On commence par te fournir une tenue fluo très seyante . Puis on t’attribue un moniteur avec lequel tu vas t’élancer dans le vide à plus de 3000m. Il me donne quelques instructions, les positions à prendre à tel ou tel moment. Important!! On se dirige vers notre avion, 4 planches avec des ailes. Seul le pilote à un siège sur lequel il est écrit « ne pas s’accrocher au siège du pilote »… MDR!! Nous autre, un ami qui est devant la porte de l’appareil et moi-même qui est au fond, sommes sur le sol avec nos moniteurs respectifs. Pendant que l’appareil prend de l’altitude, nos moniteurs serrent très fort les sangles du parachute, nos redonnent les dernières consignes pendant que j’admire le paysage, le ciel bleu et la mer bleue (elle n’est bleue que vue du ciel d’ailleurs, en fait elle est plutôt verte vue du sol
). Le soleil brille, c’est un beau jour pour faire de la chute libre!
Puis le pilote donne le signal que nous sommes arrivés à la bonne altitude. Il ouvre la porte de l’avion, le vent s’engouffre dans l’appareil. Je place mes lunettes sur mes yeux, une dernière vérification, on a le feu vert pour y aller. Mon ami se trouve juste devant la porte, le moniteur accroché derrière lui, et hop il s’élance et disparaît à une vitesse, comme happé par le vide. C’est à mon tour. On se traîne vers la porte. Une fois arrivé, je regarde en bas et je ne vois plus qu’un point représentant mon collègue de chute-libre!! Nous sommes au bord de l’avion. Moi-même, je n’ai plus aucun contact physique avec ce dernier. Seul mon moniteur est encore assis juste au bord. Je me rappelle les consignes: 1° Tête en arrière (pour éviter de se cogner contre l’aile) 2° bras en croix en tenant les poignées qui se trouvent au niveau des épaules (tenue bizarre non? ) 3° attendre … Je vois l’altimètre du moniteur…3400 mètres qu’il indique le bougre!!
Et c’est parti! Je ressens tout le poids de l’attraction terrestre qui fait effet sur tout mon corps. Un moment donné, un court moment, on se retrouve le dos au sol et je vois l’avion continuer son chemin. On se retourne et je peux admirer le paysage normand des kilomètres à la ronde. Le moniteur me fait une petite tape sur l’épaule, c’est le signal pour me dire que je peux deployer mes ailes… heu… mes bras! Seule quelques secondes se sont écoulées, on descend à une vitesse d’environ 200km/h et c’est cool, la peur n’est même pas là, elle ne l’a jamais été. Seule l’adrénaline fuse de partout.
Lorsqu’on atteint l’altitude de 1500m, le parachute est déployé. Et tu es freiné d’une telle force que tes reins viennent prendre la place de tes poumons Tu passes en une seconde de 200km/h à environ 80 km/h… ça c’est du freinage!!
Et là c’est parti pour quelques minutes de descente tranquille, on admire le décor. J’ai même le droit de tenir les poignées qui servent à diriger la parachute. Je vais à gauche, à droite. Le calme après la tempête. Au moment de l’atterrissage, hop, je me saisi des deux poignées qui se trouvent sur le côté de mes genoux et je relève bien les jambes (hé oui, lors des atterrissages, un débutant pourrait se fracturer les chevilles!!). c’est le moniteur qui gère, moi je me laisse porter. Et on atterrit pile poil dans le cercle de gravier prévu à cet effet!! Pfiouuuuuuuu que de sensations, j’ai envie de recommencer aussitôt!!
Juste après, j’apprends que le parachute de mon ami s’est mis en torche, c’est à dire qu’il s’est mal déployé Mais le moniteur a su gérer la situation et l’a bien remis. La preuve, mon pote ne s’en ai même pas rendu compte qu’il y avait eu un problème!!
Voilà, j’ai fini! je constate que j’ai été un peu long Désolé. ^^°
Seul le saut à l’élastique m’a donné une appréhension avant d’effectuer le saut. Car, il faut que cela vienne de toi, il faut que ce soit toi qui donne l’impulsion pour t’élancer dans le vide. Si tu hésites, c’est foutu, tu ne le feras pas! Alors qu’au parachute, tu te laisses porter, tu suis les instructions et c’est tout!! Je vous encourage fortemant à tenter l’une ou l’autres de ces expériences! Ce sont de sacrés sensations que vous ressentirez!!