Ça ressemble beaucoup à la saison de trop.
Déjà que les deux dernières tiraient un peu trop sur le côté « trekky niaisant »…
C’est dommage. Les deux premières saisons étaient relativement épiques.
Avec de bonnes idées : Lorca, Goergiou, une magnifique gestion des Klingons, l’Ange Rouge, Spock, la conclusion osée de la saison 2…
Puis ils sont partis dans le mur, avec en prime cette dernière saison « portes et couloirs ». Et surtout tous ces délires autour des personnages. Plus de nerfs, plus d’intensité dramatique…
Seuls bons points : Cronenberg, puis Callum Keith Rennie.
Tous les apports d’Abrams, sur une gestion moins « couillonne », avec une SF modernisée… tout a sauté au profit d’un retour au gnangnan.
Pareil pour Strange New Worlds.
Des épisodes comme celui où les personnages se retrouvent sur une planète avec une civilisation médiévale (en disant civilisation, je vois large… un pauvre château, de pauvres soldats, une pauvre carrière…) et affronte un ancien de Starfleet…
De la SF prout, sans ambition. Un scénar en retard de 20/30 ans…
C’est moche. Un beau gâchis.
Eh bien vu que pour ma part j’aime beaucoup Strange New Worlds, je me dis déjà qu’on ne réagit pas du tout de la même façon à ces séries et aux histoires racontées…
J’ai débuté la saison 4 avec les deux premiers épisodes…et je passe toujours de bons moments avec les aventures de cette équipe. La mission du premier épisode permet de faire une bonne démonstration de la dynamique du Discovery avec Burnham en capitaine face à un observateur de la Fédération restaurée. Le prologue est enjoué, le rythme est bon et le ton se fait plus dur au fur et à mesure jusqu’à un final dramatique. Une situation difficile au centre d’un deuxième épisode qui donne à chaque membre d’équipage son moment pour briller, bel équilibre au sein d’une distribution bien fournie…
Cette saison 4 continue à me plaire. Dans les épisodes 3 et 4, la menace de l’anomalie reste dans tous les esprits mais les auteurs savent varier les situations, notamment lorsque les missions de Burnham la placent soit dans l’action, soit dans une position de diplomate. L’arc personnel de Tilly, qui cherche encore sa place dans ce futur, est aussi intéressant car ses décisions dans un épisode 4 bien tendu lui permettent de construire l’esprit de groupe de jeunes cadets qui n’en avait aucun jusque là. Je trouve que c’est une belle évolution du personnage. Les parcours de Book et d’Adira ajoutent aussi des notes d’émotion qui touchent juste pour moi qui ne trouve pas du tout cela « gnangnan »…
Le grand nombre de personnages fait que certains peuvent être « mis de côté » pendant quelques épisodes (c’est notamment le cas de Tilly qui ne reviendra qu’à la fin de la saison 4)…ce qui permet aussi à d’autres de remontrer le bout de leur nez, comme le commander Jett Reno interprétée par l’humoriste Tig Notaro (et c’est cool, je l’aime bien, avec ses répliques piquantes). L’épisode 5 se recentre sur l’anomalie, entre la mission de sauvetage commandée par Burnham et l’expérimentation menée par Stammets et le scientifique Ruon Tarka. La dynamique entre les deux savants est assez croustillante et les risques pris par Tarka au nom de la science amènent une certaine tension au sein du vaisseau. L’action est réservée à Burnham et Book, avec de bonnes péripéties et des décisions qui mettent leur couple à l’épreuve. Bon épisode, qui mêle toujours aussi bien suspense, petites touches d’humour et émotion…
La suite est un chouïa plus inégale. La mission de l’épisode 6 déroule un bon suspense, presque claustrophobique compte tenu du piège qui se referme progressivement sur le Discovery. Le septième est plus bavard, plus centré sur les discussions (sur la marche à suivre concernant l’anomalie et sur l’analyse de l’IA du vaisseau qui a développé une vie propre) que sur l’action, et l’ensemble tire un peu trop en longueur malgré de bons moments. Le huitième bouge un peu plus, j’ai bien aimé le personnage du trafiquant Haz Mazaro et cette péripétie permet d’examiner la relation entre Burnham et Book, compliquée par les décisions du Kwejien. L’intrigue principale de la saison montre donc quelques signes de faiblesse mais il se passe assez de choses intéressantes pour maintenir mon intérêt…
Fini la saison 4. Dans l’ensemble, j’ai bien aimé mais après une bonne première moitié, je me suis dit que l’ensemble aurait du tenir sur 10 épisodes au lieu de 13…les scénaristes ont un peu trop tiré sur la corde avec l’intrigue globale de l’anomalie dans les derniers chapitres. Mais ils ont tout de même bien su illustrer le mantra de Star Trek (explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles formes de vie, de nouvelles civilisations…) dans cette aventure qui a emmené le Discovery vers une autre galaxie. La révélation de la race extra-terrestre qui a occupé toutes les conversations est assez spectaculaire (le design est très bon) et la communication, même si elle se fait dans un épisode un peu trop verbeux, m’a rappelé Rencontres du Troisième Type mais dans une version basée sur les émotions…et je me doute que ça n’a pas du plaire à ceux qui trouvent ce Star Trek trop gnangnan et émotif…^^
Bon, nouvelle pause, je regarderai la 5ème et dernière saison dans quelques semaines…
J’ai terminé la cinquième et dernière saison…et sans surprise, mon appréciation est à l’opposé de celle de Sylvain…^^
Je suis tout de même d’accord sur une chose, pour dire que les deux premières saisons restent les meilleures de la série (surtout la deuxième) mais si cette deuxième moitié de série (après l’arrivée dans un futur lointain) a divisé, je trouve pour ma part qu’elle a aussi ses qualités. Pour leur dernière aventure, l’équipage du Discovery est lancé dans une sorte de chasse au trésor métaphysique, à la poursuite d’un macguffin dont l’origine est ancrée dans l’histoire de la saga trekkienne. La construction est simple et efficace, avec cette recherche de pièces à assembler pour obtenir les informations nécessaires, avec à chaque fois autant d’escales, de nouveaux mondes à découvrir (ça ne se passe tout de même pas qu’entre des portes et des couloirs) et d’ennemis à affronter. Si certains personnages ont été mis de côté (Detmer et Owosekun sont à peine apparues, paraît-il à cause du planning des actrices), j’ai aimé l’évolution des différents protagonistes rejoints par un intéressant nouveau N°1 campé par le très bon Callum Keith Rennie, éternel second rôle. Et oui, l’amour est l’une des principales motivations des héros et des antagonistes et l’émotion est présente au coeur du long final, ce que certains ont pu trouver gnangnan…mais sur moi, ça a très bien marché, un au revoir qui fonctionne très bien (au revoir car on en reverra certains dans la future Starfleet Academy).
