STARGATE, LA PORTE DES ÉTOILES (Roland Emmerich)

Aventures/science-fiction
Long métrage américain/français
Réalisé par Roland Emmerich
Scénarisé par Roland Emmerich et Dean Devlin
Avec James Spader, Kurt Russell, Viveca Lindfors, Jaye Davidson, John Diehl…
Titre original : Stargate
Année de production : 1994

Comme beaucoup de monde, Roland Emmerich ne s’est jamais remis de sa vision de La Guerre des Etoiles et vu qu’il voyait déjà grand, il a réalisé en 1984 ce qui était alors le film de fin d’études le plus cher à avoir été produit en Allemagne avec le futuriste Le Principe de l’Arche de Noé. À peine sorti de la haute école de télévision et cinéma de Munich, il fonde sa société de production et réalise plusieurs longs métrages qu’il tourne directement en anglais et avec des acteurs américains pour pouvoir les vendre plus facilement à l’international. Et comme son cinéma a toujours été pétri de références, il y a du Spielberg, du James Cameron et de nombreux autres hommages dans Joey, Hollywood Monster et Moon 44.

Après Moon 44, le producteur Mario Kassar a fait venir Roland Emmerich aux Etats-Unis pour travailler sur Isobar, un projet de S.F. qui restera bloqué dans les limbes du development hell. Comme cela ne s’est pas fait, Emmerich a repris Universal Soldier des mains du réalisateur Andrew Davis et a connu son premier succès avec cet affrontement musclé entre Jean-Claude Van Damme et Dolph Lundgren. Roland Emmerich et son compère Dean Devlin ont ensuite pu développer leur premier projet original avec Stargate, La Porte des Etoiles, pour lequel ils ont réutilisé des concepts venant de scénarios inachevés. Lorsqu’il était encore étudiant, Emmerich travaillait sur une histoire intitulée Necropolis : City of the Dead, qui mêlait S.F. et égyptologie. Dean Devlin avait en tête un « Lawrence d’Arabie dans l’espace ». Pour réunir ces éléments, c’est le chef décorateur Oliver Scholl qui leur a soufflé l’idée d’un téléporteur qui deviendra la Porte des Etoiles.

S’il n’évite pas quelques lourdeurs et clichés (ce qui est de toute façon le propre du cinéma de Roland Emmerich), Stargate, La Porte des Etoiles assure toujours un spectacle à la construction classique (pas encore boursouflé comme la plupart des futurs gros budgets du cinéaste allemand), qui entretient d’abord le mystère sur une construction découverte en Egypte à la fin des années 20 qui mènera à un voyage mouvementé à travers les étoiles. L’expédition menée par le scientifique Daniel Jackson et le colonel Jack O’Neil monte bien en puissance, entre suspense, rebondissements, petites touches d’humour et final nerveux. Aux effets spéciaux et aux designs, on retrouve notamment deux noms qui feront ensuite une longue carrière, Len Wiseman (qui deviendra réalisateur) et Patrick Tatopoulos (créateur de décors et de trucages aussi bien sur des blockbusters que sur des séries B).

Dans un rôle de « professeur Nimbus » (fonction qui reviendra souvent chez Emmerich…voir Matthew Broderick dans Godzilla et Jeff Golbdlum dans Independence Day), James Spader affiche le sourire et l’énergie communicative du scientifique émerveillé. Kurt Russell a la mâchoire serrée du militaire strict, hanté par la mort accidentelle de son fils. Jaye Davidson (The Crying Game) prête sa silhouette androgyne et son regard troublant à Ra, extraterrestre sous forme humaine. La distribution comprend aussi de bons seconds rôles comme John Diehl, Viveca Lindfors, Erick Avary et même Djimon Hounsou dans une de ses premières apparitions à l’écran.

Stargate, La Porte des Etoiles fut l’un des succès de l’année 1994. Roland Emmerich et Dean Devlin auraient aimé signer une trilogie mais le distributeur MGM a racheté les droits pour construire une franchise télévisuelle autour de cette mythologie. Il y a donc eu ensuite trois séries (Stargate SG-1 avec 10 saisons et plus de 200 épisodes, Stargate Atlantis avec 5 saisons et 100 épisodes, Stargate Universe avec 2 saisons et 40 épisodes), une web-série (Stargate Origins) et une série animée (Stargate Infinity). Sans oublier les jeux vidéos, les romans, les comics…

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Un excellent souvenir que ce film, pour le jeune imberbe impubère que j’étais à l’époque.
J’avais même acheté le livre, que je n’ai jamais ouvert ensuite…
Je devais être en plein dans ma période dieux & déesses donc c’était le film parfait pour moi.
J’ai bien envie de le revoir maintenant, mais j’ai déjà tellement à rattraper de partout, priorité aux nouveautés !

J’en avais gardé le souvenir d’un film un peu chiant et mou, mais je l’ai revu il y a quelques mois, et finalement, c’est moins pire que dans mon souvenir. C’est pas génial, mais les acteurs sont sympas et la montée de la tension est pas mal. Et effectivement, c’est spielbergien en diable, dans la matière de cadrer, de découper, d’utiliser le hors-champ.

Jim

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Kilian Eng :

Cristian Eres :

eres_stargate

Paul Mann :

Tellement Druillet !

Jim

Un de mes films de cœur, j’ai un peu suivis SG1 qui puait la série sans budget que ce soit au niveau des fx ou des décors (les 3 mètres de forets réutilisé 58 mille fois) malgré quelques bonnes idées (les anciens, anubis) elle saccage le Lore installé par le film, par contre Atlantis et Universe m’ont beaucoup plus notamment la 1ere et son personnage de Rodney Mackey le destructeur d’univers et pour la seconde celle du docteur Rush malgré qu’elles trimballes pas mal de défaut.

Ah ouais quand même. Bon chacun son opinion, moi je trouve qu’elle ajoute un lore incroyable, alors oui c’est cheap, mais à cette époque quelle série de SF ne l’était pas ? (X-Files même combat, c’est la même foret, ça tourne au même endroit, Supernatural pareil…)
Ca reste encore aujourd’hui la plus longue série de SF en continue (aucune série n’a fait 10 saison), ça prouve à mon sens ses qualités.

2 « J'aime »

J’aime le film, notamment dans le nihilisme d’O’Neil, mais je préfère la série, qui a développé de manière incroyable et inventive quelques concepts qui pouvaient s’arrêter là dans le long-métrage. Et O’Neill est bien plus agréable à suivre en série.

1 « J'aime »

Doctor Who a tenu plus longtemps (26 saisons d’un côté, 13 de l’autre). Tandis que Red Dwarf, Mystery Science Theater 3000 & X-Files ont atteint le cap des dix 10 saisons lors de leurs seconds runs.

Supernatural a été jusqu’à 15 ou 16 non ? (mais on est plus dans la sf)

Série américaine. Quand à ce que cela prouve je dirais plus une bonne maitrise des couts et une base solide de fan. La qualité par contre c’est autre chose. Et ouais c’est cheap aussi. En 1997 ça fait illusion (même si une série qui ressemble aux 1ère saisons de TNG ou DS9 4/5 ans après ça fait un peu zarb) mais quand débarque ensuite Farscape ou Galactica tu ressens bien la différence.

(perso c’est pas que ce soit cheap mon souci c’est juste que c’est chiant)

Pour la défense de Stargate, ça n’est pas dans la même optique que Farscape et Galactica, non ?
Stargate a un fonctionnement « planet-of-the-week », avec des subplots au temps long mais surtout des épisodes quasi solo.

Dont deux acteurs centraux (Ben Browder & Claudia Black) intégreront l’une des séries Stargate si je ne m’abuse.

oui ben browder prendra la place de O’neil dans sg1 et claudia black est la love interest de jackson

Ouais
(cte lot de consolation. « hé on annule ta série mais tu peux aller dans l’autre moins bien qu’on préfère garder »)

Ben je vois pas trop le rapport. Tu peux faire du « planet-of-the-week » et le faire avec plus d’ambition (Farscape le fait).

Mais là encore c’est pas trop le problème. C’est une série pensé pour cela (un faux space-op où les gus rentrent tranquille chez eux le soir) avec une économie pensé ainsi dans les lieux de productions et pour une chaine qui, alors, n’était pas encore ambitieuse en la matière. C’est cheap mais c’est pas le souci même si certains peuvent le ressentir face à ce qu’il y a a coté.

(moi perso j’ai surtout une grosse rancœur sur cette série parce que Sci-fi a préféré prolonger au détriment de Farscape et ça par contre ça fait mal)

Stargate sg1 a été annulé au bout de 5 saisons sur Showtime et a été repris par Scyfy 5 saisons.

D’ailleurs le passage à scifi inaugure le nouveau rythme de la série diffusée en deux partie donc généralement les 2 premiers épisodes balancent la purée puis il se passe plus rien jusqu’à l’ép 10 qui marque la pause avec un cliffangher puis rebelotte avec l’ép 11 et 20

O’Neill, avec deux L. Pour la petite différence avec le film, où il n’en a qu’un.