Si vous réalisez un peu trop souvent des exploits incroyables, ils finiront par vous demander de faire l’impossible.
Les équipages embarqués de la Royal Navy n’avaient en guise de bombardier-torpilleur qu’un biplan sous-motorisé et mal armé, une relique des temps anciens tout juste bonne à figurer dans l’inventaire d’un musée : le Fairey Swordfish. C’est à bord de ce tas de bois et de ficelles, ce Stringbag, que les escadrons anglais écrivirent certaines des pages les plus glorieuses de leur histoire.
À partir de l’histoire vraie de différents équipages de Swordfish, le scénariste Garth Ennis (The Preacher, The Boys) nous livre un récit de guerre et de courage, une épopée épique, assaisonné de son légendaire sens de l’humour.
Collection:
Genre:
Prix:
€ 20.90 / CHF 28.00
Parution:
8 février 2023
Pagination:
192 pages
Impression:
Couleur
Reliure:
Cartonné
EAN:
9782889323982
Encore un. Punaise.
J’en serai certainement (j’ai Johnny red et out of blue) mais le dessinateur change ici…Donc, je serai aussi attentif à la qualité des dessins avant d’acheter…
Merci Doc. ça me semble pas mal du tout.
Merci, ça a l’air très bien, il ne manque plus que les scènes de combat!
(Burns a placé la barre très haut sur les deux autres albums)
Voilà,
Acheté et lu, vraiment vraiment pas mal. Un début quelconque mais la tension monte petit à petit.
Nous suivons 3 personnages (fictifs) principaux au travers de trois missions bien réelles, avec jusque ce qu’il faut d’explications historiques supplémentaires pour bien comprendre (et apprendre).
Postface de cinq pages de l’auteur.
C’est pas mal du tout, ça.
On connait les qualités de Garth Ennis et on connait les qualités de Garth Ennis pour les récits de guerre, genre qui l’intéresse fortement et pour lequel, il est toujours extrêmement bien documenté (de manière assez épatante, je dois dire).
Donc, comme dit Prunes ci-dessus, nous suivons un équipage d’un Fairey Swordfish (surnommé aussi Stringbag donc) de 3 personnages fictifs, en pleine deuxième Guerre Mondiale. On a 3 histoires issues de faits réels (et qui évoquent totalement les faits réels, au mieux), connues pour l’implication des Stringbags (un rapide tour sur Wiki, avec toute la précaution nécessaire - sortez couvert - montre bien que l’auteur ne s’est pas trompé dans le choix des faits historiques).
Et c’est vachement bien. C’était déjà vachement bien avant la postface d’Ennis, mais celle-ci apporte une plus-value incontestable sur la note d’intention de l’auteur (et là, je dois dire que ce qu’il voulu faire est mon sentiment à la fin de la lecture, donc je considère que c’est réussi) et ses explications sur les aspects véridiques et ses clins d’œil (d’où le côté épatant de ses connaissances sur le sujet).
L’histoire se termine de manière mélancolique, mais pouvait-il en être autrement pour donner un côté véridique à son récit, malgré les petits aspects fictionnels. de toute façon, on le sent venir au détour d’une case au milieu du 3ème épisode, confirmé juste après par une autre.
Un vrai hommage à ces combattants, mais aussi un peu aux soldats allemands, dans la partie qui concerne le Bismark. Ce n’est pas la première fois, il me semble, qu’Ennis essaie (et pour moi évite) d’être trop stéréotypé à ce sujet. Et par ailleurs, il sait aussi mettre en avant les erreurs (ou incompétences) britanniques, qui ont coûté des vies.
Le dessin de PJ Holden est pas mal du tout, les combats dans les airs, jamais très simples, sont bien faits. Je regrette juste que ça manque cruellement d’onomatopées, dont au moins à deux moments, où il a été nécessaire d’avoir quelques bulles pour savoir qu’il se passait quelque chose aux alentours. Après, on ne reconnait pas toujours les hommes dans leurs uniformes, mais ça, c’est assez classique. Mais le trio ne se quittant jamais, on ne se trompe pas avec eux.
Enfin, j’ai appris plein de choses sur les Stringbags et leurs capacités dans cette guerre (et donc leur rôle), malgré leur côté complètement anachronique à cette période. Je comprends pourquoi ils fascinent l’auteur.