Le plus étonnant est que d’une certaine manière la Manga a obtenu une légitimité immédiate avec la traduction d’Akira mais après il a fallut longtemps pour avoir accès à la richesse proposée par le Manga et avoir accès à tout ce qui serait considéré comme du patrimonial genre Tezuka.
Par ailleurs, j’ai déjà vu passer des analyses plutôt intéressantes sur les inspirations de DB par exemple sur le parallèle avec le roi singe et la légende de Momotaro.
Sinon, ce qu’il y a de finalement d’assez étrange c’est que effectivement on trouve assez facilement des analyses sur les adaptations de Lone Wolf et sa place dans l’histoire du chanbara au cinéma que sur le manga d’origine.
Sourire
Mais on sent bien que :
On sent bien qu une analyse des persos plus poussée t interesserait.
Tu as chopé le virus. Tu les voudrais ces confs manga animées par Jim.
T es vieux.
Récente ? C’est à dire ?
mdr Non ça parlait plutôt de Ryo que de Nicky
Bien sur, tout le monde est fan du club Do, mais croire que les personnes qui sont à une Japan Expo ne lisent pas de manga… C’est mal connaitre ce marché…
C’est là où j’ai du mal à vous saisir, j’invoque le japgod @Tori pour vérifier mes propos mais les premières traductions de DBZ étaient en 1993 et encore les vieux de la veille me racontent que ça se partageait des épisodes vo de DB dans la boutique Tonkam avant les traductions si j’ai bien pigé. Watchmen c’est 1987 en France. Y’a 6 ans qui séparent les 2 et excusez moi mais le succès commercial de DB est bien plus ouf que Watchmen hein.
Donc y’a un truc qui m’échappe derrière votre analyse, si une œuvre (franchise maintenant) comme DB ne crée pas des émules d’analyse de fond, vous l’analysez comment vous ?
Pour moi c’est pas une histoire de de légitimité ou autre chose, c’est juste que ce n’est pas une oeuvre qui permet de faire une analyse profonde. En tout cas, c’est comme ça que je le vois.
Et ce n’est pas parce que l’œuvre n’est pas profonde que ça en fait un étron, ça n’a rien à voir pour moi.
Bah… Je suis lecteur de comics. Tu sais quand je fais des interviews avec des auteurs de manga, ils sont souvent surpris par mes questions, car je fais des questions de fond et ils sont souvent pris à court (le plus drôle était avec l’auteur de Black Torch qui a buggué pendant quelques secondes en disant qu’il ne s’attendait pas à ce genre de question XD). Quand je parle de lecteurs de comics, je m’inclus dedans, mais quand je parle de lecteurs de manga… Je m’inclus également dedans. J’ai les 2 mécaniques.
C’est à mon image, je suis un métis
Cala dit quand tu dis :
Je réponds :
(mais je suis vieux et sage jeune scarabée XD)
Et pour finir :
Mais carrément ! Et avec Tori
Marché de niche, je fréquentais Tonkam dès l’ouverture. J’ai encore un vieux City Hunter et Otoya venant de là-bas
Tu oublies que le succès vient surtout de l’animé et je ne suis même pas certain que Glenat ait sorti la série complète en kiosque, à vérifier
Pour moi le véritable essor, ça arrive à la fin de la décennie et surtout à partir du début des années 2000 où on commence à voir fleurir des boutiques spécialisées à travers le pays comme des champignons en zone humide.
Certes DB ne prétend pas faire œuvre de philosophie mais ça dit quelque chose sur le genre, sur le folklore et sur certains tropes de l’auteur. Même, ça s’inscrit dans un historique du manga et rien que cela est suffisant pour tenter d’émettre des hypothèses, de créer des parallèles ou d’invoquer le contexte
Tout à fait d’accord.
C’est là ou on est en désaccord je trouve. Elle a été forte dès le début, et en fin 99 début 00 elle a explosé avec les séries Naruto, One Piece… Aujourd’hui c’est juste qu’il y a un fort renouvellement de lectorat en plus de celui déjà acquis ce qui gonfle pas mal le tout.
Mais et je mettrais un bémol, ce joli marché n’est pas si fort qu’il n’y parait. Tu enlèves 3 séries (Naruto, One Piece, dragon Ball) et déjà c’est plus le même marché loin de là. Il reste des séries fortes, mais pas au niveau de ces 3 là.
C’est quoi un lecteur assidus ? Une bd par mois ? Toutes les 2 semaines ? 1 Semaines ? Le lecteur de manga n’est pas vraiment assidus, ils sont rares ceux qui multiplient les séries au point d’en lire un titre différent par jour.
Si, mais cette partie est noyé par les ventes du Shonen et la visibilité des titres liés. Des auteurs comme Masamune Shirow, Yukito Kishiro, Tanyu Matsumoto, Katsuhiro Ottomo, Tezuka, Urasawa, sont là depuis longtemps avec de fortes oeuvres et thématiques, mais c’est noyé par les My Hero Academya, One Piece, Jujutsu Kaizen…
Pour Dragon Ball si. Sinon City Hunter c’est panini.
En fait on est d’accord, c’est juste que l’on n’a pas la même notion de récent. Pour moi, à peine vingt-cinq ans c’est peu surtout comparé aux comics.
Je suis aussi tout à fait d’accord avec toi pour le reste.
Et surtout la large et très diversifiée proposition des mangas attire un public beaucoup plus large notamment féminin.
Grand sourire.
Les gars, au boulot !
Et par ton humilité ?
Non avant l’interview je leur recommande des lunettes de soleil pour ne pas être ébloui par mon talent.
Grand seigneur.
Tu me le dis souvent oui
Je confirme : la première édition en kiosques de DB, c’est bien 1993. Et je confirme également que des VHS d’épisodes VO circulaient (souvent avec des sous-titres chinois… Parfois anglais ! (mais de l’anglais traduit par des Chinois : ça avait le même niveau que certaines notices de matériel Hi-Fi))
Mais tu parlais peut-être « d’épisodes VO » du manga ? J’ai vu aussi circuler des photocopies de traductions (maladroites) du Jump… C’est comme ça que j’ai lu la fin de DB pour la première fois !
Il faut dire qu’en très peu de temps, ce n’est pas facile de savoir quelles questions prendre. Sur les quelques interviews que j’ai faites, j’ai essayé de poser les questions que les gens veulent avoir. (j’ai d’ailleurs coupé certaines questions, dont les réponses n’intéressaient probablement que moi).
Et quand tu fais une interview croisée, c’est pire : tu ne peux pas rebondir sur la réponse à ta question…
Mais je me souviens que certains mangakas étaient surpris que je connaisse les titres ou les auteurs dont ils parlaient quand je leur posais la question de leurs influences (je me souviens notamment d’une mangaka qui étais surprise que j’aie un titre en particulier, car elle avait dû le consulter en bibliothèque, faute de réussir à s’en procurer un éxemplaire !).
D’autres étaient surpris, aussi, que j’aie lu certaines de leurs autres oeuvres, qui ne sont pas traduites.
Mais je suis ressorti souvent assez frustré de n’avoir pas pu poser plus de questions et d’avoir dû me contenter d’effleurer la surface.
Moi, je suis un lecteur de BD.
Ouais, alors euh, parler en public, c’est vraiment pas mon truc.
Si, si, 85 numéros mensuels…ce qui représente 7 ans de parution.
Très bonne question.
À chaque fois qu’il y a des études sur les habitudes de lectures, je me pose la question de ce qu’est un « gros » lecteur pour l’étude en question. Ce n’est pas toujours précisé, mais quand ça l’est, ça me paraît toujours faible par rapport à la majorité de ma clientèle. Mais c’est toujours plus, en effet, que des personnes qui se contenteraient d’acheter le nouvel Astérix et rien d’autre.
Ceux que tu cites sont même presque tous là depuis les balbutiements de l’édition de manga en France.
Oui, depuis le début de l’édition de mangas en France, le public féminin est assez présent (ça se ressentait d’ailleurs dans le fanzinat : les dessinatrices y étaient bien représentées), plus que pour la franco-belge ou, évidemment, les comics.
Depuis, la donne a changé et il y a beaucoup de BD franco-belges qui s’adressent à un public féminin (et pas qu’aux gamines, d’ailleurs), mais à l’époque, il n’y en avait pas tant que ça.
Tori.
Je plussois ! Effectivement, quand ils ont vu qu’il y avait des demandes et que ça marchait, ils ont bien tenté de leur côté, mais ces dessinatrices qui sont aussi scénaristes, avaient-elles déjà publiés, la plupart, leurs œuvres d’abord sur le net et comme ça qu’elles se sont faites remarquer ? Je me pose la question, parce que oui la franco-belge était dominée par les mâles et là depuis quelques années, on commence à en avoir de plus en plus. Je ne pensais absolument pas que c’était l’effet Manga qui a fait prendre conscience au franco-belge pour ce qui est/devrait être destiné au plublic féminin.
De en plus en plus… je ne sais pas si c’est le terme. Plus, oui, mais je trouve qu!elles ne sont pas encore tant que proportionnellement parlant.
Ah, je parlais du côté du lectorat, moi, pas du côté des auteurs…
Mais, forcément, plus il y a de filles qui lisent des BD, plus il y en a qui veulent en faire et qui, donc, en font.
Il y en avait déjà, mais leurs oeuvres ne s’adressaient pas spécifiquement aux filles (et encore moins aux femmes… Une femme qui lit, et de la BD, qui plus est, et puis quoi, encore ?).
Tori.
Et c’est là qu’on se dit qu’on est un lecteur obèse.
Jim
Est-ce que la rapide publication de titres de Clamp à pu jouer ? Je me suis toujours dit que ce studio avait à l’époque énormément de bons titres pour attirer le public féminin ?
Oui on est limite dans un excès inverse.
Oulà non.
C’est possible, mais il y avait également d’autres titres/mangakas : Yuu Watase avec Fushigi Yûgi, par exemple, ou même simplement Sailor Moon.
Tori.