SUPERMAN : MAN OF STEEL t.1 (John Byrne, collectif)

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*couverture à venir

Superman man of steel tome 1

Metropolis était autrefois le terrain de chasse privilégié de Lex Luthor, le P.D-G. tyrannique et intransigeant de la multinationale LexCorp, mais l’arrivée d’un protecteur surhumain a changé la donne… Partageant son temps entre son identité de Clark Kent, jeune reporter pour le Daily Planet, et celle de Superman, défenseur des opprimés, il combat les menaces les plus étranges et les plus terrifiantes : Metallo, Darkseid ou Bizarro !

SCÉNARISTES : WOLFMAN MARV, BYRNE JOHN - DESSINATEUR : BYRNE JOHN
Public : 9+
Collection : DC Essentiels
Date de sortie : 08 juin 2018
Pagination : 480 pages
Prix : 35 EUR
EAN : 9791026814641
Contenu vo : Man of Steel #1-6, Superman #1-4, Action Comics #584-587, Adventures of Superman #424-428

Le timing est bien tombé, puisque le premier numéro du Man of Steel de Bendis va paraître quelques jours avant la sortie de ce album.

Est-ce qu’on a une indication sur le nombre de volumes, à peu près, que devrait comprendre la collection ?

quelle collection ?

Celle du Man of Steel de Byrne, crois-je comprendre.
Chaque volume VF doit faire l’équivalent de deux volumes VO. Il y en a combien, en VO, déjà ? Huit ? Alors ça doit donner quatre volumes VF, en gros.

Jim

Je n’ai jamais lu ses Superman.
C’est vraiment bon ?

C’est donc une collection, ok. J’aurais pas appelé ça comme ça.

Merci.

La collection des timbres du père Jacko. Pourquoi, tu parles de quoi, toi ?

Voilà une intervention des plus intéressantes. Ce que vous pouvez devenir lourdingue à force de pinailler. Et encore, je reste poli.

En l’occurrence, selon le LAROUSSE :

Réunion, série d’ouvrages du même auteur, ou de même thème.
Ensemble de livres publiés chez le même éditeur et ayant une caractéristique commune (thème, format, présentation, etc.).

1 « J'aime »

De ce que j’en ai lu, pas tant que ça très franchement ; je préfère de très loin son travail chez Marvel, antérieur (« Uncanny X-Men », « Fantastic Four » et j’en passe) et même postérieur (« Namor », dont je suis très fan), à ce truc un peu surestimé à mon goût.
Son dessin est moins spectaculaire et « raffiné » que par le passé, en prime.

On ne fera pas à Byrne le mauvais procès d’être le fossoyeur de toute le folklore si attachant du Superman du Silver Age, puisque cette décision relevait plus de l’éditorial, mais il n’empêche que du coup il met en scène un Superman bien « fade », à ce stade.
Pour moi c’est loin d’être l’incontournable présenté un peu partout…

Neuf.

Ah, bon, ça invalide un peu mon calcul, mais pour peu que ça dépasse un brin, si ça se trouve ça sera en quatre tomes VF. Ou trois. Oui, je sais, ça n’aide pas…

Jim

Le vous t’enquiquinne bien profond. Que d’autres personnes pinailles c’est une chose, mais ne faisons pas d’amalgame.

Je ne dis pas que tu as tort, pas besoin de sortir le Larousse comme arme ultime de dissuasion, je dis simplement que pour moi ce n’est pas une collection et que je n’aurais pas utiliser ce mot. Excuse moi d’avoir un langage différend du tien et d’en faire une simple remarque.

Disons que si tu préfères les derniers Fantastic Four qu’il a faits au premiers, tu vas aimer. Si tu préfères les premiers (mettons, de ses débuts en solo au procès de Reed, à la louche), tu trouveras ça décevant.

Grosso modo, Byrne semble tiraillé entre deux tentations : moderniser tout et rester dans un cadre traditionnel (curtswanien, dirons-nous pour faire vite). Cela donne des récits en un épisode (à part la micro-saga avec Darkseid, que l’on trouve déjà dans l’album La Légende de Darkseid, pour donner une idée), souvent bouclés par des explications bien tassées dans la dernière page (défaut déjà apparent dans certains de ses derniers Fantastic Four), et sans réelle conséquence. Byrne a toujours des idées progressistes, mais je les trouve parfois maladroite. Par exemple, dans ses Fantastic Four, tout son run tourne autour de Sue, qu’il décrit comme une femme puissante, intense, dont la force vient notamment de sa compassion et de ses sentiments de mère : en comparaison, sa Lois est une sorte de virago, de tornade en perpétuel mouvement mais sans aspérité sympathique. De même, Byrne avait réussi quelques épisodes formidables, notamment celui avec le fan de Johnny qui s’immole, un sommet d’émotion. Parallèlement, dans Action et dans Superman, il livre très tôt deux épisodes avec des handicapés, et si l’intention est louable, le discours est lourd dans les deux cas. En revanche, il réussit des pages formidables sur l’homosexualité avec le personnage de Maggie Sawyer (notamment lors de deux confrontations, l’une face à Luthor et l’autre face à Turpin), et là, on retrouve le scénariste subtil.
Grosso modo, question rythme, les épisodes auraient pu naître dans la période pré-criais, tant ils rentrent dans le moule de ce qui précède. Ça pourrait être du Cary Bates : des idées SF saugrenues, résolues par des explications à base de techno-blabla, le tout sans que cela impacte réellement sur le personnage.
Au bout d’un an, ça commence à s’énerver un peu. Les récits se font plus longs. La fin, avec une Supergirl d’un univers alternatif, est vraiment très chouette. En plus, Byrne s’éclate graphiquement : ses deux derniers Superman sont construits en doubles pages, ça le fait.
Chose paradoxale, quand la série commence à trouver son rythme de croisière, on note que ça correspond au moment où Byrne ramène des éléments anciens. Ça commence avec Mxyzptlk, ça continue avec Superboy et la Légion, qui sert d’ailleurs de socle à la confrontation avec un Zod alternatif, un Luthor alternatif, tout ça. Et là, on sent bien qu’il est tiraillé entre l’envie de moderniser et l’envie de jouer avec les vieux jouets.
Pour ma part, ses Superman, que j’aime bien par ailleurs (mais en fait, je préfère les Action Comics aux Superman : tant qu’à avoir des histoires d’un seul épisode, autant profiter d’une formule « team up » qui se prête à cet exercice), constitue la période où il entame son déclin. Ses histoires sont moins brillantes et moins progressistes, ses personnages sont moins beaux, ses décors sont moins fouillés, et si sa narration est vraiment au top, la variété des cadrages en pâtit.
D’une certaine manière, ce qu’entreprennent Wolfman et Ordway à la même période est plus intéressant : les aventures sont plus longues, il y a des fils rouges tendus à long terme, ils apportent des personnages qui seront pérennes (le professeur Hamilton).
Après, j’ai toujours estimé que ma partie préférée se situe entre le départ de Byrne et la fin de règne de Carlin (grosso modo, de « Exile » à « Death of Clark Kent », peu ou prou). C’est là selon moi que la série s’envole. Byrne a fait un gros boulot (avec Wolfman) de fondations, posant les bases pour une version qui allait résister au temps, mais ce sont d’autres qui ont construit les plus beaux étages, là encore selon moi.
Reste une lecture très agréable, plein de chouettes moments, avec un dessin qui, s’il est moins bon, reste quand même très plaisant (surtout avec Kesel à l’encrage). Et puis, c’est un tournant avec une valeur historique incontestable.

Jim

hâte de juger ça alors

C’est surtout pour cette raison que je m’intéresse à la collection. Le fait de savoir qu’elle ne s’éternisera pas sur une bonne dizaine de volumes aide à faire passer la pilule.

Je rebondis sur ce que tu dis.
Je serais pour ma part assez client d’une collection semblable à la Man of Steel VO (c’est-à-dire des softcovers qui reprennent huit à dix épisodes par volume) et qui reprenne la suite de celle-ci. J’ai les TPB de cette époque (« Exile », par exemple), ainsi que plein des fascicules, mais d’une part je n’ai pas tout (et vue que très rapidement les titres sont interconnectés, c’est plus cool de lire in extenso), et d’autre part je trouve que le feuilleton se tient merveilleusement, et que ça mérite la formule de Man of Steel. Car la grande force de ces TPB, c’est de reprendre l’ordre chronologique de parution, en mixant Superman, Adventures of Superman et Action Comics. Bien entendu, ils veillent à associer les épisodes qui se suivent en termes de contenu, mais si jamais il n’y a que des récit en un épisode, ils les publient en fonction de la date de parution de l’époque. C’est une intégrale sur trois série, pour faire court. Et ça, c’est chouette, et c’est ce que propose Urban.
J’aimerais que DC le fasse pour la période suivante, mais j’ai cru comprendre que le volume « Man of Tomorrow » avait été repoussé (ou annulé). Ce serait dommage.Bon, moi, je suis essentiellement client de la VO, mais par exemple, si DC faisait la suite et si Urban rencontrait un bon succès avec Man of Steel, ça pourrait être un chouette truc à découvrir pour les lecteurs VF.

Jim

Tu as fini de me convaincre (si nécessaire cela l’aurait été). Un grand merci à toi !

Sinon, visiblement, Jim a déposé le terme « grosso modo » …:yum:

Tu sautes sur le moindre prétexte pour pas lire du Superman, toi, on le sait…

Jim

Je ne fais que suivre les conseils de Photonik …

Tsss, toujours des excuses.

Jim