Supermatou, superhéros enfantin, est un garçon d’une dizaine d’années appelé Modeste Minet, qui se transforme grâce à son costume. Il est accompagné par son chien, Robert, et résout des enquêtes farfelues. Au départ, les récits sont plutôt destinés aux enfants avant de prendre une tournure plus adulte, preuve que Poirier, lui aussi, prend le chemin d’une certaine forme d’émancipation de la bande dessinée cantonnée à la jeunesse.
Entre 2022 et 2025, les éditions Revival publieront deux volumes de Supermatou et deux volumes d’Horace, le cheval de l’Ouest, ses séries les plus emblématiques, et qui contiennent chacun environ 300 pages en couleur. En étroite collaboration avec Bilitis Poirier, sa fille et son ayant droit, ces volumes seront les premières publications officielles de Poirier en album depuis 1975 et la seule et unique parution d’Horace (précédemment édité aux éditions du Kangourou). Planches rescannées, renettoyées, réajustées : ce classique incontournable vous tend les bras.
Jean-Claude Poirier était un auteur particulièrement singulier. Un original, comme Jean-Claude Forest. Un poète, comme Fred. Les nombreux lecteurs qui l’ont lu dans Pif au cours des années 1970 ne l’ont jamais oublié. Il fut l’un des rares génies français de la bande dessinée d’humour. Hélas, ce qui l’a desservi, à l’instar d’autres génies français, réalistes ceux-là, Alexis, voire Yves Chaland, c’est d’être décédé prématurément à l’âge de 38 ans. Jean-Claude Poirier naît à Paris le 14 décembre 1942. Il commence sa carrière au début des années 1960 dans Bibi Fricotin . Pendant que Forest dessine les aventures de Charlot, Poirier illustre celle du clown Achille Zavatta. En 1969, comme l’avait fait Pellos avant lui, il réalise pour le journal L’Équipe une BD sur le tour de France. Il dessine également les aventures de Cactus Papa, sur des scénarios de Lob, dans le journal Record . Durant dix ans, il dessina pour Pif Gadget les aventures d’Horace, cheval de l’Ouest, puis de Supermatou. Son trait rondouillard, son utilisation du lettrage et des onomatopées et surtout, surtout, son humour vache, entre finesse et absurdité, n’ont pas fait école : ils étaient le fruit d’un artiste à l’imaginaire graphique et narratif plus que fécond.
Comme dit plus haut, Revival va aussi publier deux volumes de la série Horace, cheval de l’ouest, et ça, ça évoque aussi de chouettes (mais brumeux) souvenirs de lecture. Et ça me rend encore plus curieux de retrouver tout ça dans un format confortable.
Les éditions Revival ont décidé de sortir de l’oubli l’un des auteurs les plus talentueux, prolifique et poétique de l’histoire de la bande dessinée française : Jean-Claude Poirier. Supermatou figurait parmi les séries les plus appréciées du magazine Pif et compta, au milieu des années 1970, des millions de lecteurs.
Supermatou est un superhéros anthopomorphe, un garçon d’une dizaine d’années appelé Modeste Minet, qui se transforme grâce à son costume. Il est accompagné par son chien, Robert, et résout des enquêtes farfelues. Au départ, les récits sont plutôt destinés aux enfants avant de prendre une tournure plus adulte, preuve que Poirier, lui aussi, prend le chemin d’une certaine forme d’émancipation de la BD cantonnée à la jeunesse.
Il paraît que par ce changement de couverture, les pages intérieures ont les planches re-scannées, re-nettoyées, réajustées. Ou c’est depuis la première version de couverture ?