Discutez de Taar le rebelle
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Jim
Les propos de Marti concernant l’heroic-fantasy franco-belge et notamment Taar m’ont donné envie de me replonger dans la série, et quand j’ai trouvé un tome à pas cher, j’ai sauté sur l’occasion.
Bon, je vais faire vite. C’est nul.
Alors oui, c’est joli : Broca-Remohi, c’est quand même vachement sympa à regarder. Quelque part entre John Buscema et Esteban Maroto, sans la force du premier ni l’élégance du second, c’est du second choix mais ça reste très agréable à l’œil. Pas narratif pour deux sous, ses planches étant composées de deux, trois ou quatre grandes cases où les personnages prennent la pose sans se soucier de la pose qu’ils affichent dans la case d’avant ou la case d’après. Séparément, chaque case est impressionnante. Ensemble, elle composent des planches mollassonnes et figées. Mais très jolies, vraiment.
Et l’intrigue de Moliterni, qui n’avait pas son pareil pour expliquer ce qu’est une bonne bande dessinée sous sa casquette de critique, est assez navrante : un sorcier incompétent demande l’aide d’une sorte de démone qui lui conseille d’utiliser Taar pour récupérer un artefact qui le rendra puissant. Taar rechigne, mais bon, le chantage fonctionne, il y va, on perd une grosse quinzaine de planches, il suit quelques épreuves qu’il remporte sans grosse suée, il libère un prince et une princesse qui meurent dans l’action, récupère l’artefact, le passe au sorcier ambitieux qui le casse et meurt. C’est nul.
J’avais déjà constaté que Moliterni version scénariste, c’est pas bien (Scarlett Dream, ça se laisse lire, Harry Chase, c’est lourdingue), mais là, c’est le pompon. Tous les poncifs de la mauvaise fantasy sont réunis, les dialogues sont balourds et répétitifs (bon, l’histoire est composée de trois chapitres, sans doute suite à une publication, donc les répétitions autour des jointures peuvent s’expliquer : les autres, non !). Vraiment, navrant.
(Et pour en revenir à la comparaison avec Kabur, sérieux, les histoires de Legrand et Bernasconi, elles tiennent mieux…)
Jim
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