TELE RINGARDS (Jay Levey)

Comédie
Long métrage américain
Réalisé par Jay Levey
Scénarisé par « Weird Al » Jankovic et Jay Levey
Avec « Weird Al » Jankovic, Kevin McCarthy, Michael Richards, David Bowe, Fran Drescher…
Titre original : UHF
Année de production : 1989

Acteur, humoriste et surtout auteur-compositeur-interprète, « Weird Al » Jankovic est principalement connu pour ses parodies de chansons à succès (je crois que je l’ai découvert à l’époque par Fat, son pastiche du Bad de Michael Jackson). « Weird Al » a débuté sa carrière à la fin des années 70 en participant à un programme radio dont il était fan. Le succès est venu rapidement et il a enchaîné les chansons et les tournées, créant également sa propre émission pour MTV. « Weird Al » avait aussi des envies de cinéma et il a commencé à développer un projet vers 1985 avec son manager Jay Levey. Il faudra attendre trois ans pour que leur scénario intéresse un studio, Orion Pictures, qui a accepté de le financer pour un budget modeste de 5 millions de dollars.

Télé Ringards a pour titre original UHF, acronyme de Ultra High Frequency, fréquence qui était alors principalement utilisée par les chaînes de télévision locales à petit budget. Grand rêveur, George Newman n’arrive pas à garder un boulot mais tout va changer lorsqu’il devient le propriétaire de Channel 62, une chaîne TV sur le point de déposer le bilan et gagnée au poker par son oncle Harvey. Les débuts sont chaotiques…jusqu’à ce que George mette à l’antenne son homme à tout faire Stanley Spadowski qui va devenir l’idole des petits et des grands…

George Newman cultive un aspect Walter Mitty prononcé, qui le fait se perdre dans des rêveries qui permettent à « Weird Al » Jankovic de mettre en avant son style d’humour caractéristiques, ces parodies dont il a secret. Quand son esprit vagabonde, George s’imagine en Indiana Jones, en Rambo ou dans le clip Money for nothing de Dire Straits (réimaginé avec des paroles centrées sur la série Les Allumés de Beverly Hills). Entre deux émissions absurdes, la grille de programmes de Channel 62 est bombardée de fausses publicités et bandes annonces, telles Ghandi II et ma préférée, Conan the Librarian.

Tous ces segments n’ont pas le même potentiel comique et si certains passages m’ont bien amusés, il y en aussi dont l’humour tombe à plat. La nature même de l’histoire, aussi sympathique soit-elle dans sa représentation d’un David contre Goliath télévisuel, lui donne un côté décousu et les acteurs n’hésitent pas à en faire des caisses, de Kevin McCarthy (L’Invasion des Profanateurs de Sépultures) en rival véreux à Fran Drescher (avant Une Nounou d’Enfer) en passant par Michael Richards (juste avant son rôle de Cosmo Kramer dans Seinfeld), qui déborde d’énergie en neuneu cartoonesque devenu star du petit écran.

Suite à de bonnes projections-tests, la Orion a assez cru en Télé Ringards pour le sortir à l’été 1989…oui, l’été de Batman, Chérie, j’ai rétréci les gosses ou encore Ghostbusters II (ils n’ont pas eu le nez creux). Le film a fait un énorme flop, impactant la carrière de « Weird Al » Jankovic, qui a attendu la sortie de son album Off the Deep End (avec sa parodie de Nirvana) en 1992 pour se refaire une santé. Télé Ringards a ensuite connu un petit statut culte aux U.S.A. et au Canada grâce à sa redécouverte par la VHS et la télé câblée.

pJEmc
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Oh, il faut que je me trouve ça !

Je ne sais plus si c’est par Fat ou par Another one rides the bus que je l’ai découvert. Mais une sacrée découverte, à l’époque.

Tori.

Matt Talbot :

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