Horreur
Long métrage américain
Réalisé par James L. Conway
Scénarisé par David O’Malley et Jim Kouf
Avec Rebecca Balding, Fred McCarren, Anne-Marie Martin, Jeff Harlan…
Année de production : 1981
Une petite équipe composée de quatre hommes, deux mineurs expérimentés et deux jeunes ingénieurs, travaille pour rouvrir une mine désaffectée fermée près de 70 ans plus tôt par l’armée suite à une mystérieuse disparition de mineurs. Ce fait divers est expliqué par des coupures de journaux et de vieilles photos pendant le générique début, ce qui évite habilement les flashbacks (et vu le budget très modeste de The Boogens, à peine 600.000 dollars, il n’était pas vraiment possible d’en montrer plus)…
La première heure du film prend son temps. Le groupe réduit de protagonistes (au nombre de sept) est présenté, les personnalités sont sympathiques et brossées rapidement à grand traits (le gars sympa, le copain un peu lourd et obsédé sexuel, les bonnes copines…on a déjà vu ça dans des tas de slashers). C’est un chouïa longuet mais les amourettes sont entrecoupées par des scènes à l’atmosphère claustrophobique bien travaillée dans les grottes obscures et par les premières évocations de la présence de la menace, les fameux Boogens du titre (abréviation de Boogeyman).
Car sans le savoir, les bonhommes ont libéré des créatures qui était enfermées là depuis de nombreuses années. Le réalisateur joue sur le suspense en employant d’abord le point de vue subjectif et dévoile des éléments au fur et à mesure des premières attaques. Le titre annonce plusieurs monstres mais vu le manque de moyens, une seule bébête avait été construite et elle est utilisée pour toutes les scènes (car on ne les voit évidemment jamais ensemble).
La dernière demi-heure est plus énergique, plus saignante, révélant totalement les…ou plutôt le Boogen, sorte de tortue mutante tentaculaire à la gueule pleine de dents. La mécanique est (très) classique, l’action est prenante, les décors bien utilisés et les scènes-chocs efficaces. Pas vraiment de têtes connues dans la distribution (la belle Anne-Marie Martin a été vue l’année précédente dans Le Bal de l’Horreur, les autres ont fait pas mal de télévision) mais l’interprétation est plutôt solide.
Cette bonne petite série B méconnue a été réalisé par James L. Conway, autre habitué du petit écran qu’il n’a plus quitté après 1981. The Boogens est aussi le premier scénario écrit par Jim Kouf, connu notamment pour Hidden de Jack Sholder, Etroite Surveillance avec Richard Dreyfuss et la série Grimm.