LE BAL DE L'HORREUR (Paul Lynch)

Horreur
Long métrage canadien
Réalisé par Paul Lynch
Ecrit par William Gray d’après une histoire de Robert Guza Jr
Avec Jamie Lee Curtis, Leslie Nielsen, Michael Tough, Casey Stevens…
Titre original : Prom Night
Année de production : 1980

Un stupide jeu d’enfants tourne au drame lorsqu’une petite fille meurt accidentellement. Effrayés par ce qui pourrait leur arriver, les quatre gamins décident de s’enfuir et de ne jamais révéler la vérité. Mais quelqu’un a été témoin de la scène. Six ans plus tard, les éléves du lycée d’Hamilton High préparent le bal de fin d’année. Quatre d’entre eux reçoivent de mystérieux appels et le montage montre bien que ce sont les gosses du tragique prologue (bien évidemment, les ados du film, censés avoir 16/17 ans, sont tous joués par des acteurs qui ont dépassé la vingtaine).

Traumatismes et responsables impunis sont des éléments récurrents du slasher…sauf qu’ici, l’événement déclencheur implique des enfants ce qui n’a, je pense, pas du arriver si souvent que ça dans ce sous-genre de l’horreur. Les premières minutes sont accrocheuses…la suite beaucoup moins. Pendant une heure, la caméra suit les différents protagonistes, dont la famille de la petite fille morte six ans auparavant. Leslie Nielsen joue le père (avant que les ZAZ donnent un nouvel élan à sa carrière, il a passé quasiment toutes les années 70 à enchaîner les rôles secondaires sur le petit écran) et Jamie Lee Curtis (star de l’horreur suite au succès de Halloween) est la grande soeur.

Les traits de caractères sont rapidement esquissés et les amourettes et autres petites guéguerres de jalousie entre étudiant(e)s sont convenues et assez ennuyeuses. Le scénario emprunte aussi bien à Halloween qu’à Carrie au Bal du Diable (même si le bad boy simiesque au monosourcil n’a ici rien d’un John Travolta) et La Fièvre du Samedi Soir et les différentes fausses pistes aménagées pour faire durer le suspense ne sont guère convaincantes (rendant la présence du flic joliment inutile)…car le doute ne plane pas vraiment sur l’identité du tueur…

Le dernier acte, marqué notamment par une spectaculaire décapitation, remonte légèrement le niveau (c’est surtout parce qu’il se passe enfin quelque chose). Mais légèrement seulement car l’ensemble, avec sa photographie cotonneuse, est terriblement daté et même Jamie Lee Curtis livre la performance la moins intéressante de toute la partie « horreur » de sa carrière. Mais elle démontre tout son talent de danseuse dans l’inévitable scène disco, souriante et savoureusement kitsch…

Tourné pour moins de 2 millions de dollars, Le Bal de l’Horreur a récolté 15 millions au box-office. Suffisant pour produire plusieurs suites qui ont uniquement en commun le lycée de Hamilton High comme décor de l’action : Le Bal de l’horreur 2 - Hello Mary Lou (1987), Le Bal de l’horreur 3 - Dernier Baiser avant l’enfer (1989) et Le Bal de l’horreur 4 - Délivrez nous du diable (1992). Il y a également eu un médiocre remake en 2008, avec Idris Elba dans le rôle du flic.

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