THE GATE - LA FISSURE (Tibor Takacs)

Horreur
Long métrage canadien/américain
Réalisé par Tibor Takacs
Scénarisé par Michael Nankin
Avec Stephen Dorff, Louis Tripp, Christa Denton…
Titre original : The Gate
Année de production : 1987

The Gate - La Fissure débute par une scène baignant dans une atmosphère mystérieuse, ce qui n’est pas étonnant car elle se révèle être un cauchemar du personnage principal, un gamin impressionnable appelé Glen et interprété par un Stephen Dorff (Cecil B. Demented, Blade…) âgé de 13 ans dans son tout premier rôle au cinéma. Ce passage onirique et le retour à la réalité partagent un point commun : la destruction de l’arbre dans lequel le petit Glen a passé de nombreuses heures à jouer dans une cabane construite par son père. L’arbre a été déraciné après avoir été frappé par la foudre et à cet endroit précis, Glen déterre une géode…

Ce n’est que le point de départ d’une série d’événements de plus en plus étranges, notamment marquée par la mort du vieux chien de la famille. Alors que ses parents sont partis pour le week-end et que la maison est sous la garde de sa soeur aînée, Glen et son meilleur ami Terry vont en effet découvrir que le trou dans le jardin est une fissure conduisant vers une dimension démoniaque et de laquelle vont surgir une horde de petites créatures bien décidées à semer le chaos…

Aux origines du projet, The Gate devait être un film à la tonalité beaucoup plus sombre, reflet de l’état d’esprit du moment de son scénariste. Glen et sa soeur ne s’entendait pas du tout et les démons envahissaient la ville, sortant les habitants de chez eux pour les massacrer. La gigantesque créature finale devait être une masse d’entrailles sanglantes. Mais tout cela était trop cher pour le budget alloué par la société de production (environ 6 millions de dollars) qui souhaitait de toute façon toucher un plus large public.

Après réécritures, les assauts des forces du mal se réduisent à la seule maison des protagonistes lors d’une nuit qui ne semble pas finir. Ce qui donne une sorte de House mélangé à l’ambiance des longs métrages à la Amblin de Steven Spielberg, un film d’horreur un brin daté et gentillet dont l’issue ne laisse planer aucun doute quant au sort de son trio principal…mais qui ne manque pas de rebondissements pour assurer un bon petit divertissement de série B…

À une ou deux exceptions près, il n’y a pas vraiment de scènes dégoûtantes dans The Gate (même le mort-vivant reste assez « clean »). J’aime beaucoup l’apparence des mini-démons sortis de la fissure, dont la représentation utilise aussi bien la stop-motion que les acteurs grimés et filmés en perspective forcée (pour un rendu assez bluffant dans la limite des moyens). Les épreuves que doit affronter Glen pendant son parcours initiatique le mènent à une sorte d’énorme « boss de fin de niveau » dans un final spectaculaire. Et tout rendre dans l’ordre à la fin…mais il va quand même falloir nettoyer tout ce bordel avant la retour des parents…

The Gate s’est révélé rentable, aussi bien au cinéma qu’en vidéo, justifiant ainsi la production d’une suite, à nouveau réalisée par Tibor Takacs mais sans Stephen Dorff (il n’y a que Louis Tripp, alias Terry le passionné d’heavy metal, qui fait le lien entre les deux volets). Tourné fin 1988, The Gate II n’est sorti aux U.S.A. que quatre ans plus tard suite aux problèmes financiers et à la faillite de son distributeur.

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Les petits monstres me disent quelque chose. Cette image en tout cas. Je pense que j’ai dû le voir à une époque où j’en matais toutes les semaines, de ce genre de film.

Quelques affiches :

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Et comme souvent, l’affiche venu du Ghana est très…étrange (à chaque fois que j’en vois une, je me demande si l’illustrateur a bien vu le film)…

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Phantom City Creative :

Matt Ryan Tobin :