REALISATEUR
Steve Miner
SCENARISTE
Ethan Wiley, d’après une histoire de Fred Dekker
DISTRIBUTION
William Katt, George Wendt, Richard Moll, Kay Lenz…
INFOS
Long métrage américain
Genre : horreur/comédie
Année de production : 1985
Vétéran du Vietnam, Roger Cobb (William Katt, vu notamment dans Carrie au bal du diable) était un écrivain d’horreur à succès. Mais sa carrière bat de l’aile depuis la mystérieuse disparition de son fils dans la maison de sa tante, une demeure que sa propriétaire dit hantée. Depuis ce jour, Roger n’arrive plus à écrire et son mariage n’y a pas résisté. Mais suite au suicide de sa tante, il décide de retourner dans cette maison où le cauchemar a commencé…
Fred Dekker a eu l’idée de House (un vétéran du Vietnam cherche à exorciser ses démons personnels dans une maison qui pourrait être hantée) alors qu’il était encore lycéen. Il voulait en faire le sujet de ses débuts derrière la caméra après la fin de ses études et il envisageait alors une production à petit budget en N&B tournée dans la grande maison victorienne de ses parents pour limiter les coûts, pour une ambiance qui se rapprocherait des premiers films de Roman Polanski. Ce qui est très éloigné du résultat final…
Parce qu’il était bloqué sur le script et qu’il a fini par être accaparé par d’autres projets (qui deviendront ses premiers longs métrages, Extra Sangsues et Monster Squad), Fred Dekker a refilé le scénario de House à son pote Ethan Wiley qui lui a donné une tournure un peu plus comique. Cette version a plu à Steve Miner (qui travaillait avec Dekker sur un remake américain de Godzilla finalement abandonné) qui a convaincu Sean S. Cunningham (Vendredi 13) de la produire. Miner était alors principalement connu comme un réalisateur de films d’horreur (on lui doit les chapitres 2 et 3 de la saga du gros Jason) et il voyait House comme un film de « transition », pour prouver qu’il était capable de toucher à d’autres genres (et il a ensuite réalisé la comédie Soul Man et des épisodes de la série Les Années coup de coeur).
Les effets humoristiques du film passent principalement par la représentation délirante et grotesque des manifestations fantomatiques qui plongent le personnage principal dans des situations tout droit sorties d’un cartoon. À quelques exceptions près, l’impact horrifique s’en retrouve souvent désamorcé, mais l’énergie de William Katt, les maquillages et les effets spéciaux pratiques emportent l’adhésion.
House est moins convaincant lorsqu’il touche au trauma personnel du héros, son expérience au Vietnam, passages qui déséquilibrent le récit même s’ils préparent l’affrontement final. Roger Cobb et son sympathique voisin Harold (joué par George Wendt de la série Cheers) se retrouvent dans des situations à la Poltergeist…mais si les éléments en commun sont mieux développés dans le film de Steven Spielberg et Tobe Hooper, House se distingue par sa tonalité particulière qui assure le spectacle malgré les petits défauts de l’ensemble.
House a donné naissance à une série de films le plus souvent déconnectés du premier volet : House II et House III (que je n’ai pas revus depuis presque trente ans) proposent des variations sur le même thème avec des personnages et des acteurs différents avant le retour de William Katt pour un quatrième opus directement destiné à la vidéo (et celui-là, je ne l’ai jamais vu).