THE GHOST OF SLUMBER MOUNTAIN (Willis O'Brien)

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Fantastique
Court-métrage américain
Ecrit et réalisé par Willis O’Brien
Avec Willis O’Brien, Herbert M. Dawley…
Année de production : 1918

Pionnier des effets spéciaux et de l’animation image par image, l’américain Willis O’Brien a débuté sa carrière cinématographique en 1915 avec un court-métrage intitulé The Dinosaur and the missing link : A Prehistoric Tragedy. Repéré par Thomas Edison, O’Brien a été engagé pour travailler sur une série de bobines avec la préhistoire pour thème commun (il en a réalisé cinq et signé les trucages de plusieurs autres). Pendant cette période, Willis O’Brien a rencontré le producteur Herbert M. Dawley qui lui a proposé le projet The Ghost of Slumber Mountain.

Cette collaboration fut compliquée pour Willis O’Brien qui ne s’est pas entendu avec Herbert M. Dawley. Ce dernier a tenté de revendiquer la paternité des effets spéciaux et a coupé plus de vingt minutes au montage initial car le film avait été jugé trop long par les exploitants de cinéma. De 40 minutes, The Ghost of Slumber Mountain est passé à 19 minutes et le métrage manquant est considéré comme perdu. Cette expérience fut la dernière de la première partie de la carrière de O’Brien qui est ensuite passé au long métrage, avec plus de budget et de temps pour peaufiner les animations de la version 1925 du Monde Perdu.

L’explorateur Jack Holmes (interprété par Dawley) raconte à ses neveux une aventure qui lui est arrivée dans les bois proches de la Slumber Mountain, près de la Vallée des Rêves (un bon indice pour la résolution de l’histoire). La première moitié de la bobine n’est pas la plus intéressante. Jack, son pote Joe et son chien Soxie crapahutent dans la forêt. Jack fait une petite pause pour dessiner et essaye même de persuader Joe d’enlever ses vêtements et de lui servir de modèle (!). Jack et Joe passent ensuite près de la maison qui appartenait à l’ermite décédé Mad Dick…Joe se rappelle alors qu’il avait vu Mad Dick se servir d’une étrange machine ressemblant à des jumelles peu avant sa mort…

La même nuit, Jack est réveillé par le fantôme de Mad Dick (joué par Willis O’Brien lui-même). Il trouve l’engin dans la cabane et s’en sert pour regarder l’horizon…et surprise : les jumelles lui permettent de voir à travers les brumes du passé et il assiste alors à une scène de la préhistoire. O’Brien peut déployer tout son talent et cet art de la stop-motion qui garde pour moi tout son charme. Le Brontosaure, l’oiseau géant, les tricératops et le Tyrannosaure (ce serait d’ailleurs le premier T-Rex du cinéma) annoncent les futures créatures du Monde Perdu et de King Kong et le montage des dernières minutes est assez savoureux…

…car alors que les neveux n’en croient pas leurs oreilles, leur facétieux tonton leur révèle que tout ceci n’était qu’un rêve !

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