THE MICHAEL MOORCOCK LIBRARY (Collectif)

Merci pour l’explication.

Judge Dredd?
Fallait le reconnaitre…

Archie?
Lequel?

Sur la même image, c’est le monsieur à lunettes qui dit « gosh » (rendu par « bon sang de bois » en VF). C’est Thomas Teen, il vit à Millvale. C’est assez transparent.

Jim

Oui, et pas que. De mémoire, je citerai le dinosaure (robotique, je crois) que chevauche le Staline alternatif de quelques épisodes plus tôt (à moins que ce ne soit Staline qui soit robotique, ma mémoire me fait défaut sur ce coup-là), et qui me rappelle celui que pilote le Marquis de Sade dans Repères sur la route. Et parcourir le temps dans un traineau, certes surnommé « Rosebud II », ça me semble aussi assez zelaznien. C’est là qu’on aurait besoin d’un Nikolavitch, qui est un éminent spécialiste de l’écrivain.

Jim

Maintenant que tu le dis…

Archie,mystères et compagnie.

C’est vrai que Morrison est plus généreux en « indices » sur son inspiration que Moore. Mais je n’ai pas l’impression que Moore soit si avare que ça en la matière pour autant…
Pour « Century », pour reprendre cet exemple, il s’appuie entre autres sur le « Performance » de Nicolas Roeg et Donald Cammell : en l’occurrence, Moore n’a jamais fait mystère de l’importance du cinéma de Roeg pour lui (il y aurait beaucoup à dire sur l’influence de « Insignificance », film plus tardif de Roeg, sur « Watchmen » ; Moore a d’ailleurs déclaré qu’il s’agissait là de son film préféré). De même, il a souvent clamé son amour pour les travaux d’Iain Sinclair, qu’il considère comme le plus grand écrivain en activité : on est du coup pas étonnés de trouver des références à la psychogéographie londonienne (la grande spécialité de Sinclair) dans « From Hell » par exemple.
Idem pour Moorcock : Moore, qui le connaît très bien, n’a jamais caché son amour pour le travail de son aîné. Il avait explicitement assumé cette référence au moment de « L’hypothèse du lézard », sa longue nouvelle totalement moorcockienne dans l’inspiration.

On pourrait écrire une thèse (en exagérant un peu, hein) sur l’influence de Moorcock sur les fers de lance de la « british invasion » : pour Moore, on vient d’en parler ; pour Morrison, c’est flagrant aussi (notamment via le perso de Gideon Stargrave, mais pas que) et ça n’a pas été du goût de Moorcock d’ailleurs, par amitié pour Moore on peut l’imaginer ; quant à Neil Gaiman, il avait carrément écrit une nouvelle sur son rapport à l’œuvre de Moorcock, dont les prémisses consistaient à rebondir sur l’étrange rumeur infondée (puisque le bougre est toujours vivant) de la mort de Moorcock à la fin des années 80…

Et en élargissant le spectre à d’autres générations d’auteurs, l’influence de Moorcock apparaît comme absolument déterminante : il y a Starlin bien sûr, mais Jim l’a évoqué plus haut, mais aussi Bryan Talbot, dont le Luther Arkwright est une variation sur Jerry Cornelius (voire, officieusement, une autre version de Cornelius ; là Moorcock est très fan par contre) ; on peut en dire autant de Matt Fraction, dont le Casanova emprunte beaucoup à Cornelius aussi…

Et sinon, voilà un fil de discussion passionnant dont l’existence m’avait échappé !! Très chouettes échanges.