THE MIDWICH CUCKOOS / LE VILLAGE DES DAMNÉS (Sky TV)

Après les longs métrages de Wolf Rilla (1960) et de John Carpenter (1995), le roman The Midwich Cuckoos de John Wyndham est à nouveau adapté, cette fois-ci sous la forme d’une mini-série pour la télévision britannique. Diffusion prévue pour cet été.

Midwich, une petite ville de banlieue, est un lieu paisible et agréable. Jusqu’au jour où des personnes disparaissent… pour réapparaître quelques temps plus tard de façon aussi mystérieuse. Si les habitants concernés retrouvent une apparente normalité, les femmes en âge de procréer sont soudainement et inexplicablement enceintes.

À mesure que les nouvelles se répandent et que les tensions s’intensifient, le Dr Susannah Zellaby, une brillante psychothérapeute, tentent de venir en aide aux personnes troublées par les derniers événements. Elle-même est profondément préoccupée par cette situation inédite, sa propre fille, Cassie, étant également enceinte.

Mon billet sur le premier film :

Je sais que le « politiquement correct » a cours actuellement et qu’il faut respecter la présence de personnages de tous horizons, mais cela est totalement absurde dans le cas d’une adaptation des « coucous de Midwich ».

Une citation du livre quand les femmes de la ville en âge d’avoir un enfant se retrouvent toutes enceintes : « il nous reste la possibilité de l’implantation, ce qui pourrait être le résultat de ce que quelqu’un - Huxley j’imagine - a appelé la « xénogénèse ». C’est à dire la production d’une forme différente de celle du parent, ou plutôt devrait-on dire « l’autre »? Il ne s’agirait donc pas du vrai parent. » Et plus loin dans la même discussion entre le médecin de la ville et l’écrivain philosophe Zellaby (qui est le personnage central de l’histoire) : « Il s’ensuit donc qu’il ne peut s’agir d’une conception et que, par conséquent, il s’agit d’une incubation. » Les femmes enceintes finissent par reconnaître le fait qu’elles ne sont finalement que de simples incubateurs et pas les vraies mères des enfants qu’elles portent.

Après la naissance des bébés, leur description est claire dans un rapport du médecin : "La proportion de viabilité est de 100% (31 sujets masculins et 30 féminins) de ce type spécial a pour corollaire l’impossibilité de faire une observation autre que superficielle - mais des caractéristiques observées, les suivantes sont communes à tous ces individus :
La plus frappante réside dans les yeux. Ceux-ci apparaissent d’une structure assez normale; l’iris, toutefois, est d’un coloris, à ma connaissance, unique, à savoir d’un or brillant et presque fluorescent. Tous les enfants présentent la même nuance de ce coloris.
Les cheveux, particulièrement fins et doux, sont, pour autant que je puisse les décrire, d’un blond légèrement foncé. En section à l’examen microscopique, le cheveu présente un côté plat et un côté arqué, la forme ainsi obtenue rappelant celle d’un D majuscule étroit. […] La proportion entre la taille de la tête et celle des corps est celle que l’on trouve normalement chez des sujets plus âgés. Un léger reflet de la peau, étrangement argenté, a donné du souci à quelques mères, mais cette particularité est commune à tous les sujets, et il y a lieu de croire qu’elle est normale à l’espèce.

Les mères subissent à ce moment-là la pression de bébés qui les ont obligées à revenir à Midwich si elles s’en étaient éloignées et à faire divers actes parfois surprenants comme se piquer avec une épingle après avoir piqué un bébé avec une épingle de nourrice (on utilisait des langes à l’époque de l’histoire et pas des couches toutes prêtes!).

La suite bientôt

ginevra

Oui, quand j’ai vu la photo, je me suis dit que ça ne collait pas vraiment. Il y aura peut-être une autre explication dans cette nouvelle version…

Plus tard, Zellaby cite les légendes d’enfants substitués et conclue : " la quantité ne change en rien la nature de l’évènement. Tous les 61 enfants aux yeux d’or que nous avons ici sont des intrus, des enfants substitués : ce sont des enfants coucous. Notez que, au sujet du coucou, la manière dont l’œuf est déposé dans le nid est indifférente, tout comme la raison pour laquelle précisément ce nid a été choisi; le problème commence une fois l’œuf éclos. En effet, quelle sera la prochaine tentative de ce petit coucou? Celle-ci, quelle qu’elle soit, sera motivée par son instinct de conservation, instinct principalement caractérisé par sa cruauté implacable.
[…] C’est curieux, tu ne trouves pas, nous noierions une portée de chats qui ne nous menacent nullement, mais nous élèverons avec soin ces créatures."

Par un test simple avec une boite à secret contenant un bonbon, Zellaby prouve que les enfants masculins sont liés entre eux. Ce que l’un d’eux apprend, les autres le savent immédiatement. Même chose pour les enfants filles. Il en conclue cela : « Selon les apparences, nous avons ici 58 petites entités individuelles (note : 3 Enfants sont morts de la grippe). Mais ces apparences sont trompeuses, et il se trouve qu’en fait nous avons affaire à deux entités seulement, un garçon et une fille, bien que le garçon soit composé de 30 parties constituantes ayant chacune la structure et l’aspect physique de garçons individuels, et la fille 28 parties constituantes. »

Le narrateur, qui a eu la chance d’échapper au « Jour Noir » ainsi que sa femme, a quitté Midwich pour le Canada et revient un peu par hasard avec son ami Bernard, colonel des services de renseignements, dans la ville quand les Enfants ont 9 ans. Ils sont regroupé dans l’ancien centre de recherches devenu une sorte de pensionnat où des cours sont donnés devant juste une paire constituée d’un garçon et d’une fille puisque tous les autres enfants du même sexe sauront immédiatement ce qu’ils ont appris. Ils ont alors l’aspect physique de jeunes gens de 16 ans et s’expriment comme des adultes avec une légère influence de la dialectique transmise par Zellaby.

Dans cette 2e partie, on apprend qu’il y a eu d’autres zones touchées par l’invasion dans le monde : en Australie où les Enfants sont morts sans que l’on sache pourquoi, dans un village esquimau où les Enfants ont été exposés (note : au froid je suppose) et sont morts, vers Irkoutsk femmes et enfants ont été massacrés suite à une croyance de fornication avec le diable, dans d’autres endroits non situés où les bébés auraient pu être négligés ou tués comme des avortons non viables (note : ils ne peuvent influencer leurs « mères » qu’après une semaine de vie). Et surtout, on apprend qu’il y a eu en Russie la ville de Gizhinsk, 2 fois plus peuplée que Midwich, qui fut rapidement isolée par les autorités jusqu’au jour récent où l’armée russe a utilisé un canon atomique d’une portée de 100 kilomètres et bombardé la ville en tuant les Enfants et tous les habitants.

Les Enfants de Midwich ont prouvé plusieurs fois qu’ils pouvaient se défendre de ceux qui les attaquaient en les tuant ou en les faisant s’entretuer. Ils sont au courant pour le massacre de Gishinsk et veulent forcer le gouvernement anglais à les emmener dans un endroit où ils seront en sécurité. Leur discours est clair : « Voyez-vous, nous sommes tous les jouets de la force vitale. Elle vous a fait numériquement plus forts, mais mentalement non-développés; elle nous a fait mentalement forts, mais physiquement faibles : maintenant elle nous a dressés les uns contre les autres pour en voir l’issue. Un sport cruel sans doute, mais très, très ancien. La cruauté est aussi vieille que la vie. »

Je m’arrête là dans mes citations un peu longues, pardon, pour juste signaler que Zellaby se sacrifiera en faisant sauter le bâtiment avec tous les Enfants dedans.

J’avoue avoir du mal à comprendre que l’on ne respecte pas la base du livre puisque les effets spéciaux modernes permettraient de modifier les traits des jeunes acteurs pour que tous les garçons soient identiques et toutes les filles aussi.

Pardon d’avoir été aussi bavarde sur ce sujet mais j’aime beaucoup ce livre qui pose quelques questions « philosophiques » intéressantes.

ginevra

C’est intéressant, en tout cas. Il va falloir que je le lise un jour…

Ginevra a rencontré nemo ?

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Non, j’ai juste crisé quand j’ai vu la photo…

ginevra

Donc dans la vraie vie, dans ce genre de cas, tu ne t’arrêtes de parler que pour respirer ?

Oui et non, dans certains cas je suis intarissable effectivement.

Dans le cas présent, j’ai choisi de mettre des extraits du livre parce que la majorité des gens ont vu l’un des films ou les deux, mais pas lu le livre.

ginevra