Tous les conviés connaissent Walter - enfin, ils le connaissent un peu, en tout cas. Certains l’ont rencontré dans leur enfance, d’autres l’ont rencontré quelques mois auparavant. Et Walter a toujours été un peu… absent. Mais après une année difficile, personne n’allait refuser l’invitation de ce dernier dans une maison de campagne située à l’orée d’un bois et avec vue sur lac. C’est beau, c’est opulent, c’est privé – de quoi supporter les petites combines et les surnoms bizarres donnés par Walter. Mais ces vacances de luxe revêtent très vite des airs de prison dorée.
Doc, t’es sûr de ton prix?
Ça me paraît cher là.
Si c’est ça, je passe mon tour.
Surtout que je vais prendre 4 ou 5 BDs de James Tynion en moins de 2 semaines.
Après vérif, c’est une erreur sur le site d’Urban. Ils avaient d’abord prévu de le sortir en un volume, d’où le 35 EUR, avant de changer d’avis. Sur les sites de vente, c’est marqué 15 EUR pour le premier et 20 EUR pour le deuxième.
Pour être précis ils n’ont pas changé d’avis pour le plaisir. Ils reçoivent les auteurs à angoulème et comme le dernier chapitre serait arrivé à la bourre ils voulaient pas qu’il n’y ai pas de livre. Ils font donc un bouquin séparé en 2 en gardant le prix annoncé de 35 pour 1, ce qui fait qu’ils vont perdre du fric, mais comme François avait annoncé 35 il a voulu rester sur ce prix.
Si ça ne se vend pas. Mais ça se vendra, donc ça limitera les pertes à court terme, et ils rentabiliseront plus tard que prévu, mais ils finiront par en gagner.
ce n’est techniquement pas de la vente à perte. Je ne sais pas comment c’est présenté, mais François nous à bien dit perdre de l’argent.
Je pense cependant que si le projet est présenté comme coutant tant pour un livre, si tu en fais deux après c’st ta merde et il n’y a plus l’interdiction de vente à perte, il faudra lui demander après si vous voulez être plus spécifique.
Il a pu dire ça en voulant dire que ça coûterait plus et que le budget prévu serait dépassé. À court terme, c’est une perte, en effet, mais rattrapée sur les ventes et, comme le souligne Jim, ce sera amorti, mais sur une durée supérieure.
Dans le cas d’un commerçant de détail, la notion de vente à perte est facile : tu achètes un produit un certain prix, tu le revends un autre prix, il est facile de déterminer si c’est à perte ou non… dans le cas d’une maison d’édition, c’est plus complexe, puisqu’il y a des frais globaux, des frais avancés, et le produit que tu vends n’est pas celui que tu achètes, mais un « assemblage » de coûts. Le calcul est plus complexe pour dire si c’est à perte (sans parler des retours d’invendus…).
Il a un seuil de rentabilité plus élevé que prévu. Sans la promo (festival, présence des auteurs…) il risquerait de ne pas éponger ses frais, donc de perdre de l’argent. Mais justement, le bouquin sort pour Angoulême et profitera de l’exposition lié à la présence des auteurs. Donc le bouquin sera amorti, même sous sa forme en deux albums, mais plus tard.
