C’était implicite : « la présence à Angoulême [du bouquin et des auteurs] ».
Tori.
C’était implicite : « la présence à Angoulême [du bouquin et des auteurs] ».
Tori.
Tiens en parlant de cela.
Je voulais savoir, ne serait-il pas possible que les libraires gardent ou récupèrent les livres qui sont destinés au pilon via un achat au prix réduit et de le vendre en seconde main ? Ou alors via un intermédiaire.
Ca fait du stock, beaucoup de stock et une attente assez longue pour que ça deviennent de l’occasion. Il faut pouvoir stocker ces livres, nous n’avons pas de hangar (enfin la majorité d’entre nous).
Et même si on y arrivait, si un livre est destiné au pilon c’est soit qu’il est abimé et donc souvent pas vendable car même de seconde main la majorité des gens veulent des bouquins impeccable, ou alors qu’il ne s’est pas vendu et du coup ben s’il vend pas, pourquoi le garder ?
Et si cela passait par un intermédiaire ? Une entreprise en lien avec les distributeurs et les librairies et du coup qui sert juste de ‹ › seconde main ‹ › et qui redirige les stock chez plusieurs professionnels ?
Pour ce qui est question de livres abîmés et où invendus, les éditeurs gagneraient plus à vendre (j’exagère volontairement) à 1€ le bouquin plutôt que de dépenser pour l’envoyer au pilon du coup cela pourrait permettre de vendre le dit livre à un bas prix afin d’attirer un public moins regardant / qui a moins de bourse. Fin tout ceci est un questionnement.
ça existe déjà. Des gens comme Noz par exemple. Et des fois c’est réparti un peu partout (puisqu’on voit de gros chez Aapoum Bapoum à Paris par exemple).
En fait c’est déjà organisé comme ça, le problème c’est qu’il faut que quelqu’un les commande par la suite, donc y’a un temps d’attente, qui dit temps d’attente dit temps de stockage dans des conditions idéales pour ne pas dégrader les bouquins et donc dit de l’argent pour stocker ces bouquins
Qui plus est, je ne sais pas si les libraires peuvent officiellement faire de la seconde main. J’ai vu des librairies générales avoir une caisse ou deux de livres défraîchis en fond de boutique, qui sont sans doute des exemplaires abîmés ou pas retournés avant la fin de commercialisation (car sans doute oubliés dans un coin du stock lors des inventaires, ouatéveur…), mais c’est rare. Nos amis libraires nous diront si, statutairement et en dehors de toute considération de place et de stockage, ils ont le droit de faire ça.
Des bouquinistes qui ont un rayon neuf, ça se voit (en BD, ce sont souvent des échoppes dans les grandes villes qui ont des accords directs avec des maisons d’édition, souvent des petites structures), mais l’inverse me semble très rare, et c’est sans doute dû à des considérations légales, mais je suis curieux d’avoir l’avis de nos amis libraires.
Jim
Je rejoins l’avis de Jim.
Si, si tu peux faire de l’occasion sans soucis (on le fait dans la boutique de boulbi). Cependant attention à ce qu’on appelle occasion. Car il faut des preuves d’achats. A chaque fois que tu rachète un bouquin, si tu le fais à un particulier dans le but de faire de la seconde main, il te faut prendre l’identité de la personne, le numéro de Carte d’identité…, mettre ça dans tes comptes, car si tu es contrôlés et c’est souvent le cas, tu vas devoir prouvé que c’est pas juste des bouquins acheté à l’éditeur que tu vends moins cher (ce qui est illégal).
Cependant le plus gros problème pour un commerçant à faire de la seconde main, c’est que la majorité du temps, ce ne sont pas des gens qui veulent des trucs rare et cher, mais des gens qui veulent la nouveauté qui vient de sortir à -50% et dans un état neuf et qui s’offusque quand tu reprend à 1€ ou 2 leur bouquin qui sont neuf. Ou qui te disent avoir des tintin d’origine première édition alors que bon, on voit toute la fresque avec tout les bouquins qui sont sortit tout ça parce que Casterman pendant longtemps à mal géré ses trucs. Et là tu pars dans des heures de discussions ou les gens partent souvent fâché. C’est pas pour rien que beaucoup passe me voir en espérant que je reprenne mieux que le Gilbert (sachant que je ne reprends rien). Bref c’est des relous
Exactement
Sachant qu’en plus, l’état du bouquin qu’ils veulent te refourguer n’est pas toujours terrible…
Les gens voudraient te revendre le bouquin plus cher que le prix auquel tu le mettras en vente… mais trouvent que les volumes que tu vends d’occasion sont trop chers !
Et, pour ce qui concerne les tomes neufs mais invendus, le libraire a le droit de les vendre avec une remise supérieure aux 5% autorisés par la loi Lang dans un cas : il faut qu’ils soient sortis depuis plus de deux ans et soient en stock depuis plus de six mois.
Tori.
Noz c’est surtout suite à des liquidations ou fin de droit d’édition me semble non ?
Mais si l’intermédiaire s’occupe justement de faire le lien avec différentes boutiques via des « précommandes » (grossomerdo juste le lien de transit) histoire de ne pas avoir trop de stock (encore faut-il être bien établie effectivement).
Mais du coup d’ou l’idée d’avoir une « entreprise » intermédiaire. Cela devrait marcher non ?
Cela dit je vous rejoins sur les clients, vendant régulièrement mes comics acheté en excellent état, j’ai beaucoup de mal en dehors de mes acheteurs réguliers à vendre à un prix acceptable, quand je vois qu’un Marvel Deluxe X-Men en état comme neuf ne part pas à 18€ …
Là, quand même, tu multiplies les intervenants, qui vont se servir au passage, et donc le prix de vente final ne sera peut-être pas si bas que ça.
Jim
L’éditeur a tout intérêt financier à vendre à bas coût plutôt que de l’envoyer au pilon non ?
Je suis sûr que des tas de comptabilités d’éditeur te diraient le contraire.
Qui plus est, je connais des éditeurs qui préfèrent pilonner, afin d’éviter la concurrence que cela pourrait générer. Là aussi, c’est un argument que j’ai du mal à entendre, mais ça existe.
Mais ce n’est pas mon argument.
Mon argument, c’est que si tu rajoutes une société intermédiaire qui rachète les invendus et les revend aux soldeurs, tu fais automatiquement augmenter le prix de ton bouquin soldé. Or, les éditeurs qui déstockent, ils veulent vendre vite en se foutant de ce que deviennent les bouquins, et donc ils bradent à des sociétés comme Noz, qui ne sont pas bouquinistes et qui ne prennent pas soin du produit mais qui rachètent en quantité, ou à des chaînes de bouquinistes qui en prendront davantage soin mais qui ne prennent pas des quantités aussi grandes. Pas d’intermédiaires en général, donc le prix peut être bas. Et le soldeur bouquiniste s’y retrouve un peu mieux.
Le truc, c’est que des structures comme ça, y en a pas partout. Il y a des années, il existait une chaîne proposant des bouquins soldés (mais aussi des CD, des DVD…), dont le nom m’échappe pour l’heure, et qui avaient des échoppes un peu partout. Y en avait un à Caen, plusieurs à Paris (parmi ceux que je fréquentais). Il y a bien sûr les Gibert. Mais globalement, ce sont des chaînes qui ne touchent pas les petites villes.
Jim
Pour quoi faire ? Va falloir la payé et donc retirer de la marge sur un truc qui n’en a pas ou très peu.
Quelle période ?
Mystique ^^
Merci pour vos retours en tout cas, j’ai trouvé vos avis éclaircissant et véritablement intéressant. Je ne savais pas qu’il existait déjà des boutiques ayant cette particularité mais effectivement dans le Morbihan, le comics perd de plus en plus de place donc ma vision est limitée, déjà que je n’ai malheureusement pas de Comics Shop …
La série de Vaughan ?
Arf, ça n’intéresse pas forcément, malgré la qualité.
C’est ça. J’ai été assez déçu. Du mal avec l’auteur après l’incroyable Y le Dernier Homme.