REALISATEURS
James Wong Howe, Ben Parker et John Sledge
SCENARISTES
George Bellak et Ruth Jeffries
DISTRIBUTION
Richard Derr, Mark Daniels, Helen Westcott, Jack Doner…
INFOS
Téléfilm américain
Genre : thriller/fantastique
Année de production : 1958
« Who knows what evil lurks in the hearts of men? »
« The Shadow knows ! »
De narrateur d’une émission de radio, The Shadow est vite devenu un personnage de pulp, justicier aux mystérieux pouvoirs dont le succès fut tel qu’il sera décliné sur tous les supports (feuilletons radios, serial, films, comics, jeux, romans…) et dont l’influence sur de nombreux personnages (dont un certain Chevalier Noir de Gotham City) se fera très importante.
Dans les années 50, il y a eu deux tentatives de créer une série télévisée basée sur les exploits du Shadow, mais les épisodes tournés ne débouchèrent pas sur une commande.
Le premier pilote date de 1954 et mettait en scène le comédien britannique Tom Helmore, principalement connu pour son rôle de Gavin Elster dans le Sueur Froides de Alfred Hitchcock, dans le rôle de Lamont Cranston, l’identité civile du Shadow. Deux autres épisodes, qui forment un tout, furent produit en 1958 par le studio Republic, pourvoyeur d’une flopée de séries B et de serials depuis les années 30. Lamont Cranston y avait cette fois-ci les traits de Richard Derr, acteur de second plan depuis Charlie Chan à Rio en 1941.
Pablo Ramirez est un expatrié de la nation du Santa Cruz, qui est sous le contrôle d’un dictateur militaire surnommé le Generalissimo. Depuis la Nouvelle-Orléans, Ramirez complote une révolution et son retour à Santa Cruz. Pour l’assister dans son combat et pour le protéger de la police secrète du Santa Cruz qui le recherche activement, Ramirez sollicite l’aide du Shadow via un ami commun, le trompettiste de jazz Tony Alcade. Mais celui-ci se fait tuer peu de temps après. Lamont Cranston et son mentor Jogandra se rendent alors à la Nouvelle-Orléans, pour amener les meurtriers de Tony face à la justice et ramener la liberté au Santa Cruz.
L’intrigue est assez basique et les moyens sont visiblement limités, marque de fabrique des productions de la Republic qui finira par fermer complètement boutique dans la deuxième moitié des années 60. Globalement, l’interprétation est faiblarde, avec un acteur principal qui manque cruellement de charisme. Pourtant, certaines scènes arrivent à maintenir l’intérêt pendant une enquête un brin soporifique, principalement lorsque Lamont Cranston met ses pouvoirs à contribution (et ce malgré le budget plus que modeste).
Ici, le Shadow ne porte pas son costume caractéristique. Il se sert de ses pouvoirs mentaux pour contrôler les esprits et altérer les perceptions et prend son pseudonyme au pied de la lettre puisqu’il est capable de se fondre dans l’obscurité pour devenir pratiquement invisible à l’oeil nu. Il ne reste plus de lui qu’une ombre qui laisse échapper un rire capable d’apporter l’effroi dans le coeur des criminels.
Bref, les 2 épisodes passent en revue diverses capacités du justicier, qui n’ont cessé d’évoluer tout au long de son parcours éditorial.
Vu le potentiel du matériel original, le métrage est tout de même d’une grande platitude. Ce qui n’empêcha pas la Republic de tenter de le rentabiliser en réunissant les 2 épisodes et en les sortant au cinéma à deux reprises : en 1958 sous le titre Invisible Avenger et en 1962 sous celui de Bourbon Street Shadows (avec l’ajout de scènes supplémentaires afin d’épicer un peu plus l’intrigue).