THE SHADOW RETURNS (Phil Rosen)

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REALISATEUR

Phil Rosen

SCENARISTE

George Callahan

DISTRIBUTION

Kane Richmond, Barbara Reed, Tom Dugan…

INFOS

Long métrage américain
Genre : suspense
Année de production : 1946

Après deux petits films (dont The Shadow strikes), le studio indépendant Grand National Pictures a cédé les droits du Shadow à la Columbia qui les a récupéré en 1940 pour son département série B. Victor Jory (Les aventures de Tom Sawyer) interprète alors le Shadow dans un serial en 15 épisodes en portant un costume qui ressemble pour la première fois à celui des couvertures des pulps et des comic-books. Le Shadow a ensuite attendu 1946 pour faire son retour sur grand écran dans trois « quickies ».

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On appelait « quickies » des séries B tournées en moins de 10 jours et ne dépassant pas les 60 minutes. Les trois Shadow de la Monogram Pictures (autre studio spécialisé dans les micro-budgets) ont été tournés à la suite et sont sortis en février, mai et août 1946. Le rôle principal est revenu à Kane Richmond, qui fut le héros Spy Smasher (Fawcett puis DC) dans un serial en 1942 avant d’incarner le personnage de comic-strip Brick Bradford dans un autre « film à épisodes » en 1947.

Dans The Shadow returns, le héros-titre est un peu plus proche de sa contrepartie papier que dans les deux films avec Rod LaRocque. Lamont Cranston a son organisation, son agent Burbank qui lui transmet les informations (on ne le voit pas à l’écran), sa fiancée Margot Lane (un peu cruche tout de même) et le chauffeur de taxi Moe Shrevnitz (dont le rôle principal est d’alléger l’atmosphère). Il utilise aussi ses capacités, cette façon de se fondre dans son environnement jusqu’à devenir pratiquement invisible (ce qui se réduit tout de même ici à de simples jeux d’ombres). Pour ce qui est de sa panoplie, il n’a pas de cape et son masque cache presque entièrement son visage.

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The Shadow Returns n’est pas vraiment un bon film mais par rapport à l’ennuyeux The Shadow strikes, il y a du mieux. La dynamique entre les trois protagonistes principaux a ses bons moments (malgré un humour daté) et il y a une chouette scène de baston dans un entrepôt histoire d’injecter un peu de dynamisme . Mais l’intrigue un brin alambiquée, qui tourne autour d’une formule secrète cachée dans des faux diamants, n’est pas très intéressante et manque d’éléments suffisamment développés pour en faire un whodunit convaincant (et puis la révélation finale est quand même joliment tirée par les cheveux).

Dan Spiegle :

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Dan Spiegle :

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Vraiment épatant.
Je redécouvre son boulot : j’ai toujours bien aimé en noir & blanc (ou colorisé par d’autres dans les comics) mais je trouvais qu’il y avait un côté vieillot, genre « Alex Toth mou », qui n’arrivait pas à décoller. Et là, wahou.

Jim

Pour moi, il était surtout lié à des vieilles adaptations de films, principalement des Disney. Je viens de découvrir ça et j’aime beaucoup…

Oui, pareil, et des séries chez Gold Key. Un style déjà daté, très compétent mais auquel il manquait un truc.

Jim