THE STRANGERS : PREY AT NIGHT (Johannes Roberts)

- Pourquoi vous faites ça ?
- Pourquoi pas ?

Dix ans après The Strangers, Bryan Bertino est cette fois-ci co-scénariste et producteur exécutif de cette suite tardive qui a connu un long développement (elle avait été annoncée peu de temps après la sortie du premier). L’attente valait-elle la peine ? Pas vraiment…le scénario emprunte en effet tous les chemins les plus balisés et déroule un récit ultra classique et sans surprises (jusqu’aux figures presque imposées déjà vues dans de nombreuses productions du genre comme ces personnages qui prennent les pires décisions possibles sous l’effet de la panique).
Rien de bien neuf donc, mais il y a tout de même des passages qui sont pas mal du tout, au niveau des visuels et de l’atmosphère. Le film a le mérite d’être court (à peine 80 mn) ce qui donne une introduction assez rapide (là encore le conflit familial est du rabâché) avant l’arrivée des « Inconnus », ces tueurs masqués fans de musique des années 80 (allergiques à Kim Wilde et Bonnie Tyler, passez votre chemin). Après le home invasion de The Strangers, leur terrain de chasse s’étend à un parc de mobile home, le réalisateur Johannes Roberts (The Door, 47 meters down…) conférant aux tueurs cette présence quasi-fantomatique qui leur donne l’air à chaque fois de sortir de nulle part. C’est bien pratique…et aussi parfois un peu ridicule…mais certaines des attaques, comme celle de la piscine, sont bien orchestrées. Les influences sont assumées (John Carpenter, Massacre à la Tronçonneuse, Scream), jusqu’au bout du bout du dernier rebondissement.
Bref, des scènes plutôt bien fichues surnagent dans un ensemble qui fait un peu trop « catalogue » de ce qu’on s’attend à voir dans un slasher. J’attends donc plus de The Dark & The Wicked, le prochain film d’horreur écrit et réalisé par Bryan Bertino, surtout après son très bon The Monster.