TRANSFORMERS : L'ÂGE DE L'EXTINCTION (Michael Bay)

Pour T4, je veux bien…mais prends les exemples de Lord et tu ne peux pas vraiment dire que les « effets spéciaux des 80s étaient moins bien réalisés ». Ca, pour moi, c’est une grosse généralité…et je trouve ça faux, en plus…

On n’a pas la même vision c’est tout.
Je n’ai pas de problème à revoir certains vieux films et à voir les effets spéciaux, ça me rappelle ma jeunesse et j’étais super content des prouesses techniques à l’époque.
Mais de nos jours ça vous ferait pas chier si on voyait un cutter présent dans le champs lors de l’explosion d’une maquette ?
Ça serait un film avec un budget serré je dirai pas mais là on est dans Transformers 4 merde. Tout le budget ce sont les sfx et on nous sort des trucs au rabais dans certaines scènes…

Ben après ça dépend de ce qu’on l’on appelle bien réalisé. Le but des effets spéciaux est de donner l’illusion que ce qu’il se passe est réel à la base non ?
De faire croire au spectateur qu’un type vole par exemple.

Je dis juste que si on compare les films d’il y a 30 ans aux films de maintenant, on ne peut pas nier que l’illusion est quand même plus réussie maintenant qu’avant. C’est juste une constatation… après que vous trouviez que cela a un « charme » pourquoi pas mais objectivement… Regarde Ghostbuster quoi, si tu trouves que l’incrustation dans les décors réels est mieux faite que de nos jours pourquoi pas…

L’illusion ne sera jamais totalement parfaite. Même de nos jours, il y a des incrustations assez limites et des doublures numériques beaucoup trop voyantes dans les plus grosses productions (ça en avait fait tiquer beaucoup sur le dernier Hobbit). Après si on ne retiens que ça, c’est que le réal n’a pas bien fait son boulot de faire « rentrer » le spectateur dans l’histoire…
Pour moi, comparer les trucages d’il y a 30 ans à ceux de maintenant reste généralement un faux débat…mais « on n’a pas la même vision », c’est tout… :wink:

On n’a pas comparé, on disait que ce n’était pas normal qu’en 2014 on se retrouve avec la même chose qu’il y a 30 ans. On parle quand même de Transformers pas d’un film au scénario super évolué.

[quote=« Le Doc »]L’illusion ne sera jamais totalement parfaite. Même de nos jours, il y a des incrustations assez limites et des doublures numériques beaucoup trop voyantes dans les plus grosses productions (ça en avait fait tiquer beaucoup sur le dernier Hobbit). Après si on ne retiens que ça, c’est que le réal n’a pas bien fait son boulot de faire « rentrer » le spectateur dans l’histoire…
Pour moi, comparer les trucages d’il y a 30 ans à ceux de maintenant reste généralement un faux débat…mais « on n’a pas la même vision », c’est tout… :wink:[/quote]

Je pense surtout qu’on ne parle pas de la même chose…

Bizarre, parce que je pensais pourtant qu’on parlait de la même chose. Mais puisque ça tourne en rond, j’arrête là… :wink:

Pareil. Sur un forum c’est cause perdue de toute façon !

Il y a peut-être un problème de compréhension de la phrase initiale qui m’a fait bondir

j’interprète cela ainsi : « on se retrouve avec une scène où les trucages sont aussi à chier que ceux des années 80 »

(on dit « 80 » parce que je pense que c’est devenue la décennie référence pour beaucoup mais l’idée sous-jacente c’est, à mon sens, vieillot et donc mauvais)

Forcément moi qui estime que l’âge n’a rien à voir avec la qualité d’un film et que, de plus, il existe des films dont les SFX tiennent encore largement la route aujourd’hui (notamment parce que le travail sur la matière vieilli mieux que le numérique) cela me fait bondir

Mais si l’idée c’est juste de dire : « c’est un effet spéciaux raté » alors en effet mais je regrette tout de même ce genre de raccourci. Parce qu’un effet spécial raté l’est quelque soit son époque, il ne le devient pas.

(et qu’englober le tout dans une décennie contenant autant de bouse que de chef d’oeuvre, quelque soit la décennie, m’apparaît maladroit)

Ha ben si on peut. Prenons le cas d’un remake récent comme Robocop par exemple et bien je suis désolé de dire que je trouve l’illusion transmise par le film de Verhoeven beaucoup plus réussie que celle du film de Padhilla.

Je dirais même que c’est le temps qui fait de plus en plus prendre conscience de la qualité technique d’un film et de ses effets. Prenons le cas de L’attaque des Clones qui est une immondice pour une large partie de ses sfx. Comparez-le à L’Empire Contre-attaque et vous verrez alors la différence de qualité entre un film vieux d’une trentaine d’année et un d’une dizaine d’année.

L’exemple parfait.
Après quand la prod fixe un budget, des rallonges il n’y en a pas tous les jours. Comme une minute de Transformer (les robots) coûte 1 million de dollars et que c’est ce que les spectateurs viennent voir, on doit rogner ailleurs sur des scènes moins vendeuses peut être.

Ah ben on est bien d’accord mais j’aime bien faire des raccourcis :mrgreen:

Sauf que dans cette scène, pas d’effets spéciaux qui tiennent, Alan Rickman a réellement effectué cette cascade.

For the shot where Hans Gruber falls from the top of the building, Alan Rickman was actually falling from a 21-foot high model. He was holding on to a stunt man and falling on to an air bag. To get the right reaction, the stunt man dropped Rickman on the count of two, not three.

De façon générale, peu importe l’époque, la frontière entre l’illusion et le réel reste souvent fort floue, et quand on lit les trivias sur la réalisation des films, on est souvent surpris de ce qui est créé par ordinateur et ce qui est le résultat d’un effet pratique et bien coordonné ou astucieusement réalisé.

J’avais lu en son temps des réactions sur le fantôme du film « Mama » (2013), où beaucoup y voyaient une créature entièrement en CGI, alors qu’en réalité, seul l’effet des cheveux a été retravaillé sur ordinateur, tous les mouvements sont réellement effectué par un acteur, qui possède une anatomie particulière, ce qui rend l’effet encore plus dérangeant quand on y pense, puisque c’est « réel ».

youtube.com/watch?v=hewimSXd5yM

Faire un fantôme qui bouge de la même façon aurait pu facilement passer par l’outil informatique, mais l’équipe a décidé de passer par une vraie personne au lieu de l’illusion.

Il y a encore, je pense, une vraie affection des réalisateurs et des acteurs pour les effets réels, et une volonté de se passer de l’ordinateur si c’est possible.

Autre exemple que j’ai lu récemment, qui n’a l’air de rien mais qui reste une performance « impressionnante » et dont il aurait pourtant été plus simple et plus sûr de rajouter l’effet par ordinateur ou par truquage, mais qui au final est le résultat d’une véritable action par une véritable personne, Sigourney Weaver qui marque un panier sans regarder en quittant nonchalamment la salle dans « Alien : Résurrection » (1997). Pour de vrai (après six essais, mais quand même).

youtube.com/watch?v=FF44YvDVP8Y

Bref, tout cela pour dire que je trouve aussi qu’on a tendance à largement sous-estimer les effets spéciaux d’avant l’avènement des ordinateurs, alors que beaucoup n’ont absolument rien à leur envier dans l’immersion et dans l’effet créé. Chaque époque emploie les outils à sa disposition, et il n’y a pas d’échelles de performances qui tiennent.

Certains effets comme dans « An American Werewolf in London » (1981) restent indémodables et ont été réalisés sans ordis, avec une illusion pourtant parfaite :

youtu.be/hqVbOSEsJNo

Tout ça pour dire que je comprends aisément l’indignation de ceux qui refusent qu’on rabaisse et réduise plusieurs périodes d’effets spéciaux à des effets en carton et des fonds verts dont on voit facilement le truquage, alors que même aujourd’hui, ce n’est pas si évident que cela.
C’est aussi ça, la magie du cinéma.

Pour info et sans relancer le « débat », ma remarque ne concernait que les effets spéciaux réalisés par ordinateur bien évidemment… je soulignais uniquement le progrès technologique à ce niveau…

My 2 cents.

On se faisait la remarque avec ma femme il y a 15 jours en regardant Ghostbusters justement.
Les effets spéciaux font datés, c’est sûr et les décors en carton-pâte sont visibles.
Mais cela n’enlève rien au charme du film et à l’énergie qu’il dégage.

Ce qui m’a fait réagir par contre, ce sont les rabbins et les prêtres qui bénissent les 4 larrons et Ecto-1 avant et après la bataille finale.
Impossible de voir cela en 2014 à mon avis…

Qu’on voit le trucage x années plus tard n’enlève rien à l’intérêt d’un film, j’avais le même exemple que Doc sur Superman en tête.
Et regarde les Aventuriers de l’Arche perdue sur une télé HD et tu verras super bien la vitre entre Indiana et le cobra dans la pyramide.
Mais au final, qu’est-ce qu’on s’en fout !

Bon, je suis en train de le regarder, ce « quatrième » volet, et je m’attendais à un vaste kaléidoscope d’images montées par un elliptique sous cocaïne. Et, bon, s’il y a un peu de ça, le film parvient à proposer des enjeux qui changent un peu des trois autres (ces derniers étant quand même des copies les uns des autres) : une race de Transformers « artificiels » qui prend son indépendance et un vieux clan qui revient, encore plus grand que les autres. Rien que ça, c’est du biscuit pour fan. Bon moi, je suis pas spécialement fan des Transformers (je ne me souviens plus des cartoons, mais je dois avoir une poignée de TPB…), mais c’est le genre de trucs qui me plaît bien. C’est tout con, mais ces gestions de « charge héroïque », je suis toujours client.
Après, ce que j’appréciais dans le premier et qui s’est lentement perdu dans les deux suivants à trop vouloir faire impressionnant (et prétentieux), c’est l’humour. Le troisième, qui convoque cela dit d’intéressantes imageries post-apo, se regarde longuement le nombril, quand même, en plus d’être méga trop long.
Et justement, ce film reprend sur la même tonalité, et propose une ouverture très sombre et compassé, un peu « grim & gritty », presque « ultimate », si j’ose dire. Et c’est un peu lourd, la rupture est trop violente. Ce qui est lourd, également, c’est la reprise, presque réplique pour réplique, des dialogues du trio père / fille / petit copain, en provenance de l’Armageddon du même Michael Bay. Alors bon, ambiance pas drôle, rythme qui traîne, sinistrose et reprise d’un passage pathétique du précédent film, ça présage rien de bon.
Il faut attendre une bonne moitié de film pour que les enjeux se précisent et qu’on retrouve un peu de la tonalité déconnante du premier film, qui faisait tout passer, y compris la surenchère dans les destructions et les ralentis pompeux.
J’aurais tendance à dire qu’en dehors de ces déséquilibres et de ces choix malheureux, c’est plus facile à suivre que le deuxième (où toutes ces silhouettes se bousculent mais la plus absente clarté), moins enquiquinant que le troisième (qui remplit le vide avec des immeubles qui mettent un quart d’heure à s’effondrer au ralenti), toujours empli de discours lénifiant, de monologues de chef et de blague de baroudeur. Je trouve la famille Yeager nettement moins sympathique que la famille Witwicky (faut dire que Mark Wahlberg, j’ai un peu de mal…), et j’apprécie de voir d’autres décors que Chicago (si si, on voit encore Chicago, et j’avoue que j’en ai marre de voir Chicago dans trois blockbusters par an…).
Stanley Tucci s’en sort pas trop mal (normal, non ? Stanley Tucci, quoi !!!), il dispose d’un personnage écrit de manière un peu moins monobloc que les autres (un peu comme le personnage de Turturro dans les deux premiers). Mais c’est quand même marrant que cette série de films entraîne dans son sillage des seconds rôles formidables sans toujours parvenir à les exploiter comme il faut.
Après, sur le placement produit, personnellement, je m’en fous. Red Bull, Macintosh, Victoria’s Secret, bon, et alors ? Au mieux, ça rajoute un effet de réel. Au pire, on s’en fout, non ?
Bref, les fans adorent, j’imagine. Ceux qui ne veulent qu’un film pop-corn en ont, je crois, pour leur argent. Moi, ça ne me déplaît pas. Je ne crois pas en avoir vu un seul en salle, donc je ne suis pas un client du cœur de cible, mais j’avoue que, à la téloche, j’aime bien ce genre de grosses machines, malgré tous les déséquilibres et les choix que j’ai évoqués plus haut et qui ne m’agréent pas.

Et puis, dans quel film peut-on entendre une réplique comme « comme un gros rat de l’opéra, je scalpe et j’égorge ! » ? Hein ?

Jim