TUMATXA : L'ÉMISSION !

…et la panne est réparée. Ouf ! :wink:

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Je cherchais à quoi correspondaient « Démons et Merveilles » de Lovecraft et en fait je l’ai déjà lu il y a 3 ou 4 ans dans le recueil « Les contrées du rêve » (traduction de David Camus, avant qu’il s’attaque à l’intégrale).
J’ai beaucoup aimé cet aspect (un peu) moins connu de son corpus.

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Oui, plus le temps passe, plus je pense que je préfère l’aspect fantasy de Lovecraft, en fait, avec tout ce qui concerne les Contrées du Rêve. Ceci dit, j’ai découvert Lovecraft à la base par le jeu de rôle, où les Contrées sont un aspect majeur de l’univers, probablement plus que dans les nouvelles d’origine. Ça doit influencer ma vision de ces histoires.

Et, si on parle de ça, il faut nommer le prochain film, kickstarté, de Huan Vu, le gars qui avait fait « Die Farbe », l’adaptation semi-amateure, en n&b, de « La couleur tombée du ciel », dont Photonik avait parlé dans un vieil épisode de Tumatxa! Donc, ça fait des années qu’il bataille pour faire « The Dreamlands », avec un budget plus respectable. En particulier, il a dû reprendre à zéro quand son acteur principal s’est barré. Plus la pandémie. Mais, ayant des nouvelles assez régulières,en tant que mécène, je peux dire que ça avance pas mal.

Il a notamment sorti des trailers. Alors, évidemment, l’identité visuelle fait un peu kitschouille mais, honnêtement, c’est assez cohérent avec la vision de Lovecraft. Il est probable que « Le magicien d’Oz » ait été une influence pour lui et c’est un peu ce genre d’univers, je pense. La mort sous la guimauve. Curieux de voir ça.

EPISODE 5 : La variété des vues du Raptor

Cette semaine, dernière émission de « Tumatxa! » (quoi ?)… avant les vacances de la Toussaint, bien sûr (ouf !). Formule classique de chez classique, ce soir, avec du cinéma, de la BD, de la littérature, de la musique, bref la totale.

Pour le cinéma, on se penche sur une reprise qui date un peu (du mois de juin dernier) mais mieux vaut tard que jamais, surtout quand on a affaire à un film aussi passionnant que « Variety » (1983) de Bette Gordon. A la fois véritable who’s who du New York underground du début des années 80 et brillant exercice de mise en scène, « Variety » se penche sur la question du fameux « female gaze » bien des décennies à l’avance, à travers la quête d’un personnage principal féminin qui se vautre avec délectation dans le stupre crapoteux du Times Square de l’époque… Immanquable !!

Pour la BD, on revient sur l’impressionnant corpus du génialoïde Dave McKean, qui revient aux affaires (sans les avoir jamais quittées, en fait) avec le phénoménal « Raptor ». Toujours aussi virtuose sur le plan graphique, ce récit fait aussi la démonstration de la maestria scénaristique de l’artiste anglais. En bref : une démonstration de virtuosité narrative à tous les niveaux.

Pour la littérature, on évoque « Vu des pop cultures », recueil d’essais, textes choisis, discours, articles… tous signés de la main de Neil Gaiman. SF, fantasy, réflexions sur la nature du genre en littérature, évocation d’auteurs qui l’ont inspiré et/ou côtoyé… « Vu des pop cultures » est une mine d’or pour les fans du romancier/scénariste britannique, mais aussi pour les autres !

Le tout est savamment mixé à de la musique bien cool, comme d’hab’ : The Cult, les vétérans de la scène hard rock goth’ anglaise, sont de retour avec le très bon « Under The Midnight Sun », dont on écoute un extrait, « Outer Heaven » ; les tarés texans de Street Sects préparent la sortie imminente de leur prochain skeud, et en attendant on écoute un morceau issu de leur série d’EPs « Gentrification » (5 volumes à ce jour), en l’occurrence le brûlot noise punk industriel « Tomorrow Is A Trap » ; les musiciens du groupe anglais Employed To Serve (connais pas) ont un passionnant side-project, bigLOVE, dont le premier EP, « Crusaders Of Joy » est une petite pépite sludge, comme le prouve « Harnessing The Nectar From The Queen Bee » ; enfin, le magnifique « Solar Bridge » (2008) des défunts Emeralds ressort et c’est une excellente nouvelle, comme en atteste le sublime « The Quaking Mess »…!!!

" The way our future fails us now
Tomorrow is a trap
No one gets above that line
Not without the cash"

EPISODE 5 !!

Image Neil Gaiman

Hop, c’est dans la boîte. Et le chapitrage qui va bien:

2022.10.19 - (2:09) The Cult, (27:31) Variety, Bette Gordon, (1:13:31) Street Sects, (1:21:44) Dave McKean, Raptor, (1:55:46) bigLOVE, (2:09:22) Neil Gaiman, Vu des pop cultures, (2:35:12) Emeralds

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Coolos, merci !!! :slight_smile:

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Oui, un peu. Et il y a un côté un peu « étriqué » et banalisé aux paysages qui nous sont donnés à voir là… Mais il faut laisser sa chance au projet et voir ce qu’une bonne post-prod’ voire des reshoots pourront y apporter ; « Die Farbe » tout fauché qu’il soit était une adaptation intéressante.

En ce qui me concerne c’est celui que j’ai le plus envie de réexplorer avec quelques années de recul, en tout cas… La pente Clark Ashton Smith de Lovecraft, en somme.

Absolument, on en a déjà parlé, il me semble, mais je pense que je tiens Clark Ashton Smith en plus haute estime que Lovecraft, en réalité.

En ce moment, je me suis engagé sur un projet commun d’écriture avec des copains. Je me rends compte à quel point j’ai du mal à ne pas trop sonner comme un émule de Smith. Je me demande si, basiquement, il n’est pas celui qui a posé toutes les bases de la dark fantasy. Notamment, Moorcock a amplement parlé de l’influence que Mervyn Peake a eu sur lui mais je soupçonne Smith d’être bon second.

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EPISODE 6 : Entretien avec Pacôme Thiellement !!

Cette semaine dans « Tumatxa! », nous plongeons notre regard dans les profondeurs de Paris, et, comme le disait Victor Hugo, « qui regarde au fond de Paris a le vertige ». Les lecteurs de Pacôme Thiellement le savent bien : qui plonge au coeur de ses livres est saisi du même trouble…

Nous avons donc la chance et l’immense joie cette semaine de nous entretenir à nouveau avec Pacôme Thiellement, à l’occasion de la sortie toute récente de son dernier ouvrage, « Paris des profondeurs ». Dans ce livre parmi les plus puissants d’un corpus déjà bien fourni en la matière, Pacôme s’attaque à l’exégèse de la ville de Paris elle-même, de son double et de son ombre.

Evoquant aussi bien la dimension politico-historique que la tradition poético-visionnaire de la capitale, les entremêlant intimement jusqu’au vertige, Pacôme mène les yeux grand ouverts une véritable enquête sur les mystères d’une ville riche de la « trace psychique » de ceux qui y ont vécu et rêvé.

Réveille-toi, Paris !!! Des voix puissantes t’invoquent.

A la faveur d’un entretien au long cours et à bâtons rompus (c’est désormais une tradition avec lui), nous évoquerons avec Pacôme l’oeuvre et le destin souvent tragique des sept grands poètes visionnaires et Sans Roi identifiés par André Breton (Hugo, Nerval, Baudelaire, Lautréamont, Rimbaud, Mallarmé, Jarry), à la relation singulière avec Paris, mais nous parlerons aussi de psychogéographie, de toponymie, de statues étranges, d’abolition du Temps, de spiritualité et de politique, et du point de jonction entre toutes ces notions.

En début d’entretien, nous évoquerons également les deux passionnantes émissions de Pacôme pour le compte du web-média Blast, à savoir « Infernet » et « La Fin du Film ».

Que Pacôme soit ici à nouveau remercié pour sa disponibilité et sa générosité, ainsi que pour ses ouvrages prodigieux !!

Et pour la musique, nous aurons écouté cette semaine : « Exterminator », issu du premier album d’Unsane, tout récemment réédité ; « The End Of Absence », extrait de « Devotional », le deuxième album solo de Greg Anderson alias The Lord ; « And He Built Him A Boat », signé par le fabuleux combo de Tobe Driver, Kayo Dot, sur leur album « Hubardo » ; « Somewhere In The Nowhere », morceau-titre de l’EP conjointement signé par Chrysta Bell et David Lynch en 2016 ; enfin, nous concluons l’émission avec le « Rue » de Nadja, chantée par l’invitée Rachel Davies (Esben And The Witch) !!!

« Somewhere in the nowhere
I saw you reaching out
Through the stars falling
Dark river flowing nowhere
I was nowhere without you »

EPISODE 6 !

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Hop. Un peu de retard de ma part sur cet épisode. Mais, voilà, il est dans la boîte. Et le chapitrage (un peu épars à cause de la nature même de l’entretien):

2022.11.09 - Pacôme Thiellement, Paris, Psychogéographie, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Comte De Lautréamont, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Alfred Jarry, André Breton, Blast, Infernet, La Fin Du Film (3:26) Unsane, (49:27) The Lord, (1:32:59) Kayo Dot, (2:44:16) Chrysta Bell, David Lynch, (3:52:26) Nadja, Rachel Davies

Impatient d’entendre le traditionnel entretien avec Pacôme.

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Oh, cool, je pensais même pas qu’il serait possible d’en faire un chapitrage de celui-là… Merci beaucoup, comme d’hab’ !!

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Ça y est , j’ai enfin fini d’écouter cet interview au long cours!
Pas de surprise, vos discussions sont toujours aussi passionnantes et on ne voit pas les 4h passer (même si je l’ai écouté en plusieurs fois).
Initialement, « Paris des profondeurs » ne me tentait pas plus que ça, mais encore une fois je vais craquer… :sweat_smile:
Sinon, très cool le morceau de Nadja. Il faut vraiment que je me penche sur ce groupe!

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Merci pour ton appréciation ; voilà qui me fait énormément plaisir, bien sûr…
J’ai l’impression de dire ça à chaque fois, mais j’ai vraiment l’impression que cet entretien était plus fouillé encore que les autres, qu’on arrive à dégager le « sous-texte caché » des ouvrages de Pacôme (notamment la dimension politique ; j’étais intéressé d’ailleurs de l’entendre dire qu’il avait mis du temps à embrasser cette dimension de ses livres : même s’il ne s’en rendait pas forcément compte, ses bouquins antérieurs étaient éminemment politiques bien sûr, mais là je trouve qu’il rend les marqueurs en la matière très clairs).

Très très cool le dernier Nadja en effet, mais je n’en dirais pas autant de tous leurs albums ; c’est le genre de groupe qui produit tellement (1 à 2 ou 3 albums par an, en gros) qu’il y a forcément du déchet. Je suis loin de connaître l’intégralité de leur corpus, d’ailleurs, mais ce disque est vraiment un bon cru.

Et je peux dire en guise de teaser peut-être que j’ai à nouveau un invité cette semaine ; par contre, cette fois, il restait de la place pour deux ou trois autres chroniques… Mais chut !! On en recause mercredi… :wink:

Le retour de Miët pour son nouvel album?
Je sens en tout cas un invité musical…

Ce ne sera pas un invité musical… On va parler BD. :slight_smile:

Mundus ?

J’allais dire Laurent Queyssi! Les grands esprits se rencontrent.

Bingo, les mecs !! Ce sera bien Laurent Queyssi, pour le premier tome de « Mundus » effectivement.

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Bah mince … moi qui esperais que le jeu allait durer plus longtemps.