Parce que je gère des ateliers avec des pré-ados & des ados, je fais l’effort de me coltiner la saga filmique twilight. Pour l’instant, j’ai vu les 2 premiers épisodes.
Le premier se laisse regarder… Il ne me fut pas particulièrement agréable de m’y soumettre, ce serait déjà galvauder le terme « agréable ». Disons que ça se zieute comme un thé tiède se boit. C’est con, il n’est plus chaud, mais parce qu’à la base un thé chaud c’est bon, ben, on le termine même si son parfum en bouche s’est délité.
Bon, pour les fans de films de vampires faut quand même être peu à cheval sur le mythe pour ne pas être réfractaire au truc.
Des vampires nettoyés à la javel, chastes comme des sœurs dominicaines, avec des gueules de bidet et qui brillent au soleil comme des ludions, faut quand même l’encaisser.
Le 2e segment est plus épineux. Déjà, il est beaucoup plus long, et de facto, fort insupportable. Le triangle amoureux est casse burettes et la préparation du conflit général fait fulminer devant son écran. Je me suis tordu de douleurs sur mon canapé alors même que j’ai découpé la chose en 4 fois.
Parce que David Slade fut aux manettes du 3e épisode et qu’il est un metteur en scène esthétisant, j’affronterai le « machin livide » encore une fois…
Mais pour l’instant, je ne comprends pas l’intérêt du truc pour un gamin du 21e siècle.
Je veux dire, je le constate de visu, les gamins d’aujourd’hui ont d’importantes lacunes morales. Qu’ils aient besoin, le temps de quelques histoires d’une injection de « bon sens commun » me parait plutôt appréciable voir salutaire; mais là, Twilight, c’est autre chose : Le touche pipi avant le mariage c’est pô bien ! Et Même après c’est que pour avoir des bébés !
C’est le retour, façon marketing mondial, au corsetage typique du protestant descendant du Mayflower. D’ailleurs, là où j’en suis de ma vision, c’est à ce point bridé, que ça se passe sans la punition, le coup de bâton, puisque justement, les personnages ne fautent jamais vraiment.
C’est vous dire si c’est chiant.