Alors juste pour être clair : J’adore Seven Soldiers. J’adore Final Crisis. Il se trouve que je n’achèterai aucun des deux, pour la seule raison que je possède déjà tout ça en VO, mais je suis fort content que le premier soit à nouveau disponible en VF (Panini l’avait déjà sorti), et que le second soit enfin mis à disposition des francophones – et à défaut d’ouvrir mon propre porte-monnaie, j’ai déjà commencé à faire de la pub autour de moi. ^^
(Incidemment, je suis extrêmement curieux de savoir ce que le traducteur, ou la traductrice, aura fait du « Super-muk-muks » de Dan Turpin
.)
Et si Urban pense que c’est plus vendeur de regrouper le tout, n’étant pas dans le marketing moi-même, je serais mal placé pour contester.
Maintenant, du point de vue de la simple logique, pour moi, ce sont deux œuvres bien distinctes, globalement plutôt closes sur elles-mêmes, où des groupes différents (à une exception près) affrontent des menaces différentes, et qui se tiennent très bien toutes seules. Le ton général et le style même de la narration ont également assez peu à voir d’un titre à l’autre. À la différence d’Infinite Crisis cité plus haut, on ne parle pas ici de tie-ins (enfin, j’espère pas, parce que Countdown to Final Crisis, ça a très sale réputation, pour le coup on s’en passera très bien en VF !). Une mention du type « à suivre dans Final Crisis » à la fin de Seven Soldiers aurait suffi à orienter les lecteurs des deux premiers tomes vers le troisième. Symétriquement, un résumé au début de Final Crisis aurait renvoyé vers Seven Soldiers pour introduire le Dark Side Club et Shilo Norman, et le tour était joué. Je pense que Seven Soldiers n’aurait pas forcément fait un four sans cette béquille, le nom de Morrison est désormais familier pour les lecteurs d’Urban et sans doute pas beaucoup moins vendeur qu’un énième titre en « crisis » ; puis si Panini l’avait publié, c’est qu’ils pensaient bien que c’était jouable… Par contre, je ne suis justement pas sûr que la réputation de difficulté d’accès de Final Crisis gagne à ce que le lecteur se sente en plus obligé d’avaler trois tomes.
En revanche, on avait déjà eu cette discussion (dans je ne sais plus quel topic), mais autant les liens entre Seven Soldiers et Final Crisis ne sont pas forcément beaucoup plus marqués qu’entre n’importe quel titre de comics reliés par la continuité, autant (et malgré la distance temporelle plus grande entre les titres) Final Crisis est une lecture préalable à peu près obligatoire pour entrer dans Multiversity. À voir donc comment Urban se sortira de ça…