Voici la première bande-annonce de Vacation, le cinquième volet de la série de comédies initiée par Harold Ramis en 1983 (et connue en France sous le titre Bonjour les Vacances).
Cette fois-ci, c’est Rusty Griswold (Ed Helms), le fils de Clark (Chevy Chase toujours fidèle au poste), qui emmène sa petite famille pour des vacances qu’ils ne sont pas près d’oublier.
Aaaaaaaahhhh. Que ça fait du bien de se faire prendre par surprise (?!?) par une pelloche sortie de nulle part (en ce qui me concerne).
Je n’avais pas entendu parler du film avant de tomber dessus par hasard en errant dans les limbes de la VOD, en désespoir de cause. Et je ne connaissais pas plus la série originale de films signée Harold Ramis exploitant déjà le concept et mettant en scène Chevy Chase (vu récemment dans l’excellent « Community », la série de Dan Harmon).
Pas plus d’a priori que d’attentes particulières, donc. Résultat des courses : j’ai ri comme un bossu pendant toute la durée du film…
Sorte de loser (alors qu’il est pilote de ligne) pas très sûr de lui, le « héros » est campé par Ed Helms (le dentiste de « Very Bad Trip ») qui fait mieux qu’assurer dans ce rôle ; très expressif avec ses nombreuses mimiques, l’acteur est hilarant. Son épouse est incarnée par Christine Applegate (les « Ron Burgundy » avec Will Ferrell), de plus en plus jolie et bien plus classe qu’à l’époque de « Mariés, 2 enfants ». Que ces deux-là excellent dans le registre de la comédie n’est pas une surprise en soi ; plus étonnante est la performance de Chris Hemsworth (le Thor de Marvel), très drôle dans le rôle d’un queutard ultra-républicain et beau gosse.
La trame est simple (un road-movie familialiste) et le sous-texte aussi : Ed Helms incarne ce mâle américain contemporain, un peu perdu, en quête de virilité et de sens. Rien d’inédit, mais ça fonctionne, d’autant mieux que le film a un côté un peu « mauvais esprit » qu’il tient sur (presque) toute sa durée.
L’écriture est solide ; chaque scène fonctionne comme un petit sketch autonome avec son propre développement et sa propre chute (même si elle est parfois retardée), et pourtant les auteurs évitent le syndrome « patchwork » : le film est fluide et les différentes séquences s’enchaînent bien. La réalisation, à l’exception de quelques tics agaçants un peu « vidéo-clip » sur les bords (comme souvent dans ce type de comédies, hélas), fait le taf plus que correctement aussi, avec un bon sens du tempo comique. Mention spéciale aux photo-montages « en deux temps » des génériques de début et de fin, astucieux et hilarants.
A l’exclusion d’une scène sirupeuse un peu bateau (et pas très raccord question tonalité avec le reste du film) vers la fin, jamais les auteurs ne versent dans un sentimentalisme qui affaiblirait la portée du potentiel comique de leur projet, et tant mieux.
J’ai vu sur le net que si le film a remporté un beau succès public, il s’est fait proprement éreinter par la critique (notamment sur le côté « mauvais esprit », justement, alors que je trouve que c’est un des points forts du film pour ma part). C’est un brin injuste mais pas très grave.
Du coup, j’ai été voir ce que Daley et Goldstein avaient fait avant ça : s’il s’agit de leur première réalisation, le tandem a déjà à son actif, entre autres choses, les scripts du très sympa « Horrible Bosses » et surtout de l’excellent « The Incredible Burt Wonderstone ». Un gage de qualité.
(Ils sont aussi, dans un registre sensiblement différent, en charge du script du prochain « Spider-Man »…!)
Bref, pour moi, une excellente comédie, vous l’aurez compris.
A la revoyure (parce que bon maintenant il est dans la catégorie « film que je regarde tous les ans ») je crois qu’un des gags qui me fait hurler de rire (avec le gps coréen) c’est la nana en voiture qui semble draguer Griswold et qui fini écraser par un 33T. C’est déjà drôle en soi mais ça s’inscrit parfaitement dans un des gimmick de la série