Je vais te dire, après un Man of Steel d’une sombritude étalée où le personnage n’a rien d’héroïque, et une trilogie batmanienne extrêmement violente, j’ai regardé ce film, consacré à un mec qui découpe ses ennemis, avec un grand plaisir, justement parce que ce n’est pas gratuitement violent.[/quote]
Enfin là vu comment on ne voit pas une seule goutte de sang tombée au sol, c’est plutôt la censure qui est totalement gratuite.
Un peu plus de sang n’aurait pas vraiment changé le ton du film, ni son scénario (bien dommage c’est toute la fin nawakesque qu’il aurait fallut censurer/revoir… :/), et cela aurait sans doute plus collé graphiquement au propos de Mangold qui essaie tout de même de rendre hommage à un certain cinéma japonais ([size=85]le polar moderne avec la scène de course poursuite, et les films de samurai/ronin avec la scène des flèches[/size]).
Ce film même avec du sang (sans qu’on ne cède au gore) serait bien resté plus lumineux que les films grim’n gritty dont tu parles.
La fumée de son cigare (qui restera à jamais éteint) a aussi été censurée.
Mais on a encore le droit de picoler dans les films PG13…
Bref pour moi, le fait qu’il n’y ait pas de sang dans ce film relève de la censure la plus crasse qui soit et ce dans le seul but d’éviter aux producteurs de voir leur film classer PG17.
Bah, c’est surtout de la logique de studio, histoire de ne pas perdre le bon argent de la tranche d’âge concernée. Dommage vu les ambitions annoncées et même si on annonce déjà un director’s cut plus sanglant pour la future galette (ça donne toujours l’impression que la version ciné n’est que la publicité pour le DVD/Blu-Ray). Que du bizness, tout ça…
Mais bon, ça ne m’a pas empêché d’apprécier le film, son rythme particulier, son côté Claremontien comme le souligne Jim. Le réal pose son histoire, ne sacrifie pas tout à l’action mais se montre particulièrement efficace lorsque les griffes sortent (et même si le sang ne gicle pas dans tous les coins de l’écran, elles sont moins propres que d’habitude). J’ai beaucoup aimé que le film se recentre sur Logan et ne soit pas qu’une foire aux caméos comme Origins.
Le dernier acte est un peu plus foutraque par contre, un « moment blockbuster » dans un film qui n’en est pas un. Ce combat dans le labo déséquilibre un peu le long-métrage mais envoie quand même niveau action.
L’interprétation est globalement de qualité. Hugh Jackman s’investit dans le rôle avec passion et le cast japonais est solide. Seul point noir : Vipère…enfin, le perso qui s’appelle Vipère mais qui n’a rien à voir avec la Vipère des comics. Caractérisation ratée et interprétation faiblarde…
Bref, le film a ses défauts, mais face aux impératifs du studio, je trouve que Mangold a su faire mouche. Le film « définitif » sur Wolverine est encore à faire, mais celui-ci tient très bien la route, et contrairement au précédent, je le reverrais avec plaisir.
Très chouette scène post-générique également…même si elle aurait méritée d’être montée de manière beaucoup plus rapide…passer directement à l’apparition de Xavier plutôt que de le voir traverser le hall de l’aéroport…
Wolverine : Le combat de l’immortel est l’un des plus gros succès de la franchise mutante de la Fox avec plus de 413 millions de dollars de recettes mondiales.
D’après le site Deadline, le studio aurait donc entamé les négociations avec Hugh Jackman et le réalisateur James Mangold en vue d’un troisième film solo consacré au X-Man griffu.
Dans lequel Wolverine est remplacé par Oeil de Faucon, et dans lequel le Docteur Banner joue le rôle du général Ross (ce qui me fait des noeuds au cerveau).
Enfin vu ce Wolverine (en fait, je devais aller voir Gravity avec le fiston, et puis arrivés au cinoche, la salle était pleine, alors on est rentrés et on a regardé Wolverine)
échaudé par le précédent, je ne m’attendais à rien.
du coup, j’ai été très agréablement surpris. ça swinge pas mal, on voit Wolvie gorer du ninja par paquets de douze, Mariko et Yukio qui fonctionnent bien, de belles finesses de caractérisation…
Et puis par contre, le twist final qu’on voit venir à trois kilomètres. mais je trouve le film plutôt réussi. dans le trip un peu « Bond avec des poils* » qui va bien au personnage. Et la petite séquence post générique est sympa. On sent qu’ils essaient de gérer la volonté de Singer d’effacer le 3, tout en raccrochant les wagons (à ce titre, les apparitions de Jean sont complètement dans l’esprit de ce que faisait Claremont à la fin de la « période australienne », quand Wolvie ne pouvait plus faire confiance à ses pouvoirs, et avaient des visions d’amis)
The Wolverine ayant marché au box office, le projet de la suite est mis en chantier.
James Mangold, le réalisateur, révèle que la période de deux années durant laquelle Logan (Hugh Jackman) et Yukio (Rila Fukushima) passent à voyager à travers le monde, lui donne la possibilité de concevoir un autre film sur le super-héros et que ces aventures suivront l’intrigue d’un comics Wolverine.
Bon ce n’est pas pour autant que j’irai voir ce nouveau film, puisque je n’ai pas fini celui-ci (et pourtant je suis patient, même si ça dure pas longtemps).
Et pas vu le précédent non plus.
En fouinant un peu ce soir (entre deux pages de trads), je note quand même que ça fait bien six ans qu’on s’étonne tous sur le forum au sujet de ses progrès : il y a une mini-série Conan / Red Sonja qui nous a surpris, et en regardant, je constate que les posts datent déjà de 2015.
Donc il a l’air d’avoir un abattage conséquent déjà depuis cette période, et quand on travaille beaucoup et régulièrement, on évolue, voire on progresse.
Ensuite, bon, c’est un encreur à la base (du moins c’est ainsi qu’il s’est fait connaître), donc il a un rapport à l’outil qui est différent, il est sans doute plus curieux, plus expérimentateur. Rajoutons à cela qu’il peut avoir mené des expériences ailleurs (storyboard, publicité, illustration…), ce qui a pu lui donner à la fois des perspectives nouvelles et un plus large éventail de possibilités. Des remises en cause, aussi, pourquoi pas, des rencontres… Il a pu se passer plein de choses qui font qu’il a fait des essais ici et là et trouvé un mode d’expression qui rencontre un public.
L’émergence de ce all-new Panosian (le vilain petit canard des 90’s devenu un beau cigne) semble plus ancienne d’après Fred Steinmetz (l’inédit VF X-Factor Forever).
X-Factor Forever c’est dans la foulée du X-Men Forever de Claremont (même principe donc), il y a une dizaine d’années. C’est distinct de X-Men Legends.
Il y a un trou dans la bibliographie de Panosian entre 2002 et 2008 (la période où il bosse dans la publicité, les storyboards, les jeux-vidéo, etc) donc je présume que c’est durant cette partie de sa carrière qu’il a changé de style.