WONDER WOMAN t.1-6 (Brian Azzarello / Cliff Chiang, Akins) + INTÉGRALE

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Wonder woman intégrale tome 1

SCÉNARISTE : AZZARELLO BRIAN - DESSINATEURS : SUDZUKA GURAN, AKINS TONY, CHIANG CLIFF
Public : 6+
Collection : DC Renaissance
Date de sortie : 08 juin 2018
Pagination : 512 pages
EAN : 9791026814672
Prix : 28 EUR

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Wonder woman intégrale tome 2

Alors que Diana et ses alliés tentent toujours de protéger l’enfant de Zola des forces d’Apollon, le Premier Né, un adversaire invincible, fils des Dieux grecs et avide de vengeance, se jette dans la bataille.

Mais une visite impromptue sur Néo-Génésis, patrie d’Orion, va compliquer la tâche pour Wonder Woman.

INFOS

SCÉNARISTE : AZZARELLO BRIAN - DESSINATEURS : CHIANG CLIFF, AKINS TONY, SUDZUKA GURAN
  • Public : 6+
  • Collection : DC Renaissance
  • Date de sortie : 18 janvier 2019
  • Pagination : 528 pages
  • EAN : 9791026815921
  • Contenu vo : Wonder Woman (New 52) #19-35 + 23.2

Je continue mon avancée dans le rayon Diana de ma bibliothèque (j’ai quand même préféré laisser de côté un vieux Paris-Match) pour attaquer la presta d’Azzarello. Vu le monde qui est passé sur ce sujet avant moi, ce n’est pas une surprise de dire que l’auteur semble prendre un autre chemin, mais juste « semble » car je dirais plutôt qu’il prend, pour le moment un chemin similaire, mais en passant par l’autoroute.

Alors il passe très vite sur les origines de WW en les modifiant, ce qui lui apporte également un ingrédient déclencheur de son intrigue pour finir ce 1er tome sur une guerre de trône. En soit, ce n’est pas différent de ce qu’a fait Pérez (via Arès) et Rucka (via Athéna/Pallas), sauf que ça va plus vite (enfion, disons que ça se lit plus vite), puisqu’il ne s’encombre pas de la vie publique, des obligations et tout le reste qu’avait Diana avec les autres auteurs. Il s’en débarrasse même d’un revers de la main scénaristique, comme ça, c’est réglé. Sa WW est d’humeur plutôt mutine et rebelle avec ses congénères et ne pardonne pas à sa mère, contrairement aux précédentes versions. Donc, déjà, chez Azza’, y a bien moins de densité pour le moment (l’époque n’est pas la même aussi).

Après, il y a sa manière de dialoguer ici, qui laisse par moment un peu de doute. Les dialogues qui passent d’une scène ou page à l’autre, qui se terminent dans la bouche d’un autre, y a en pléthore dans les deux derniers épisodes, au moment où on sent que l’intrigue véritable débute enfin. Et en plus, c’est bourré d’interrogation (on aura sûrement les réponses plus tard), notamment vis à vis de Lennox qui dit ne s’être pas préoccupé des Dieux pendant toute sa vie, mais qui semble bien au courant de beaucoup de choses, et qui agit comme un Constantine (mais sans la magie). J’ai trouvé ça un peu facile, et je ne vois pas son intérêt là-dedans (aussi bien je crois au sentiment de responsabilité familiale vis-à-vis de Zola pour WW, aussi bien j’y crois pas du tout pour Lennox). Mais bon, je vais éviter de confondre vitesse et précipitation et attendre patiemment dans les prochains tomes (parce que j’ai quand même trouvé ça pas mal et j’ai bien aimé les dessins de Chiang). Et quand je vois que Nemo (l’homme qui murmure à l’oreille des philosophes) et Victor (dans la peau de Jonathan Hickman) ont également eu un peu de mal à saisir les enjeux à la fin de ce premier tome, ça me rassure.

J’ai lu ce deuxième tome d’une traite hier soir et … ce matin, j’ai revisionné quelques passages du tome 1 qui m’avaient échappé, et pour cause, je crois que je n’ai compris qui est Apollon qu’à la fin, sans avoir pris la peine de revoir les scènes qui le concernaient.

Bon, alors malgré le bémol que ressent toujours sur les dialogues, que je ne trouve pas fluides, en rupture (je ne sais pas si ça vient de la trad’ - j’en doute - ou d’Azza, mais il y a un truc qui me gène depuis la début. Comme par exemple quand WW et Hermès arrivent dans le royaume des morts, le premier dialogue ne fait pas fluide), j’aime bien cette histoire, qui me semble être une sorte de revue des effectifs mythologique en lien avec WW (à l’instar de Hush avec Batman, mais en plus long ici). Alors, je suppose que DC va re-re-re*-retconner ces origines (si ce n’est pas déjà fait), ce qui ne me dérangera pas, parce que je reste quand même sur la version de Pérez (qui ressemble à l’originelle), mais en tant qu’histoire alternative de WW, c’est plutôt sympa, avec une belle patte graphique (j’aime beaucoup les designs des dieux), qui en plus prend en compte les évolutions physiques (quand Zola est enceinte par exemple, il ne fait pas qu’ajouter du ventre).
Pour reparler du récit, je continue de trouver que Lennox est apparu un peu trop facilement sans réelles explications et j’avoue que le tour de passe-passe tenté à la fin du premier album reste toujours un mystère de logique. Mais bon, ça a permis de faire un tome 2 avec un petit retournement de situation bien amené et qui donne bien envie d’aller taper dans le tome 3.

*rajoutez autant « re- » que nécessaire

Haha.

Deux ou trois fois depuis.

image

Lecture un peu trop tardive hier soir, si bien que j’ai relu les deux dernières épisodes ce matin, qui m’ont paru un peu plus denses, car « l’action » se déroule en plusieurs endroits. Azzarello a intégré en parallèle de ce qui se passe pur WW un nouveau perso (enfin, en tout cas, pour ma part, il ne me dit rien), qui comment à (re)vivre sa vie dans son coin, si je puis dire. Mais, même si je vais sûrement me tromper, j’ai quand même l’impression qu’il va être une des pirouettes de l’intrigue vers laquelle Azza nous amène depuis le début. Et également une accompagnatrice qui m’est pour le moment assez inconnue.
Mais il intègre aussi un néo-dieu et j’avoue que je suis un peu surpris de le voir arriver là-dedans. Je ne fais pas vraiment le lien en fait avec l’excuse qu’on lui a donné pour qu’il rende sur Terre (ça rappelle quelques vieux comic books, avec les raisons capillotractées).
Concernant l’intrigue, disons qu’il y a des moments assez rigolo, qui rappelle un peu la série télé Lucifer, étrangement. Après, concernant WW, Azza la gère aussi un peu à l’ancienne, où elle tape d’abord , puis … tape après aussi en fait, alors que quelques épisodes plus tôt, elle veut faire les choses de manière pacifique. Et là, on en est rendu finalement à ne pas connaître les vraies motivations d’Hermès (en tout cas, j’ai pas compris).
Malgré ce bémol, j’ai quand même bien aimé cet album et puis y a encore trop d’inconnus qui m’intriguent.

Bon, WW est un poil plus fine qu’on pouvait l’espérer, mais faut dire qu’en face, c’est le mâle alpha de haut niveau. ça fait longtemps que je n’avais pas lu un perso, pourtant caractérisé à moult reprises, aussi caricatural (quoique Johns a fait fort avec sa mouture de la JLA). Bon, ça bastonne et le dernier rejeton de Zeus passe une nouvelle fois dans les mains d’un autre (« encore » comme le dit si bien Zola … à croire qu’Azzarello s’auto-critique en direct). On aimerait bien que le gimmick s’arrête un peu. L’auteur fait quand même un peu de ménage (en ayant préparer le terrain via un épisode), ça va forcément avoir une incidence pour les deux derniers tomes, d’autant plus qu’Apollon semble prendre un peu les devants. L’épisode .2 donne une piste intrigante.
A voir !

(j’avoue que l’intégration des néo-dieux me laisse encore perplexe … je ne fais pas le lien, si ce n’est avec le mot dieu évidemment)

Le début de l’album met en scène sa surprise d’être la nouvelle Guerre et son arrivée au sein du « conseil » du Panthéon. C’est plutôt bien fait, assez sympa à lire aussi et cohérent je trouve.
Après, pour la suite, on sent que ça délaie un peu, ça se lit vite et Azzarello s’assure que l’action se termine dans la prochaine hexalogie par une grande baston qui risque d’être homérique (je sens qu’on va revoir revenir certaines amazones du début de la presta d’Azza). Après, je comprends aussi l’auteur, faut que le Premier né puisse avoir l’occasion de faire ce qu’il faut et donc, on aurait aussi pu lui reprocher d’avoir été trop vite.

Sudzuka remplace joliment Chiang, en copiant son style sans que l’unité graphique de la série en pâtisse vraiment. C’est bien fait.

Bon, Azzarello a tenté l’épique, mais je trouve que la tension ne monte jamais, en fait. C’est réalisé assez proprement, toujours avec des dessinateurs au top, mais le souffle n’y est pas (ou alors, je n’étais pas dans l’ambiance). Le premier né tergiverse trop, si bien qu’on sent le retournement de situation venir (et puis sur l’identité de l’un de ses sous-fifres, on l’a senti venir dès sa première apparition sous cette forme). Même le twist de fin n’émeut pas (je me demandais même du moment où elle allait apparaître).

Au final, cette prestation aura été plaisante, notamment grâce à une partie graphique intéressante et originale. Wonder Woman aura gagné en maturité et est plus complexe que dans sa version johnsienne. Mais j’avoue que je reste quand même sur la version précédente (au moins au niveau des origines).