Il aura bien salopé la franchise, je me demande quel scénariste aura pour tâche de nettoyer ce bordel et renvoyer les jeunes à leurs époque.
… Je suis vraiment déçu du taff de Bendis sur la franchise comme tout le monde. Déjà les all-new x-men ont jamais vraiment raconté quelque chose et les uncanny x-men n’ont jamais exploité les nouveaux personnages. Jamais ? Eh non Bendis utilise son dernier chapitre pour nous montrer qu’il peut les utiliser pour faire des aventures cools, funs avec des enjeux, puis… Hop grand f*ck, il remballe le tout, et hop on range le tout dans la malle…
Il m’a vraiment frustré là… Je ne conseillerais ce run à personne, une ère complètement inutile même si il laisse des nouveaux personnages qui ont évolué a priori…
Pour le reste des séries, bof, la lecture passe mais j’ai un gout très amer avec les 2 séries principales de Bendis. Un sacré gâchis…
La situation qui résulte d’AVX (qu’on aime ou non ce crossover) permettait d’espérer une exploration originale ou au minimum à contre-emploi pour certains personnages (cyclope en tête, je sais je radote un peu, mais son combat aurait vraiment pu être marquant…Si il avait vraiment eu lieu en fait).
Là on a des X-men plus nombreux (avec des doublons en plus), désunis et qui ne servent à rien (je vous assure que j’ai mal en écrivant ça tellement je les aime mes mutos) et cerise sur le gâteau: une Jean Grey à gifler. Platitudes et discussions stériles s’enchaînent à un rythme effréné. Je suis pessimiste pour leur avenir, comment se relever d’un tel marasme?
En changeant l’auteur ! ![]()
Oui c’est un bon début!
Si j’ai peu de chose à dire sur all new x men dont je n’ai que peu compris le principe, un petit détour par uncanny x men et certaine récurrence dans l’œuvre de Bendis laisse entrevoir peut être une logique dans cette curieuse idée de ramener les x men originaux.
Bendis dès ses débuts répondait aux critiques, qui soulignaient le manque d’épique de ses fins d’histoires, que c’était pour lui à l’image de la vie. On s’emballe, on dramatise, on se fait une montagne de quelque chose puis l’on passe à autre chose après une résolution manquée, le banal reprenant ses droits.
C’est une démarche intéressante, il me semble, que de tenter de mettre en image ce loupé constant de l’instant décisif, du moment de la résolution.
Qu’est ce qui se résout jamais ?
D’une certaine façon, c’est une thématique identique mais une mise en forme très différentes qui préside aux hapax de remender, dont un reste irrésolu persiste et entraine les personnages dans une spirale sans fin de tentatives toujours plus extrêmes d’en finir une fois pour toute.
« Rien ne finit jamais » pourrait être le texte même de cette subversion de l’épique qui colore les récits de Bendis comme de remender. Chez Bendis c’est la fin qui est absente : « cela fait pchitt », chez remender, c’est la fin qui fournit matière à la poursuite de la même chose.
On peut noter, qu’on y adhère ou non, une cohérence de structure entre ce gout de l’irrésolu chez ces scénaristes et le « à suivre » inhérent au genre super héroïque.
Lorsque que des péripéties sans fins touchent un personnage, quelle autre cohérence donner à ces fins qui n’en sont pas : loupé ou acte manqué, pourrait on résumer.
Lorsque les péripéties sans fins touchent un monde à la façon de games of thrones ou des events perpétuels de marvel, une certaine forme d’épique demeure là où les morts s’accumulent. Mais c’est alors un épique sans sens, absurde. Epique parce que fin d’un combat par la mort, mais absurde parce que cela ne résout rien, la valse des affrontements trouvant toujours une autre cause, un autre lieu et de nouvelles chaires à canon pour se faire.
A la théorie de la fin de l’histoire sur le plan politique et de la fin des grands récits sur le plan symbolique, qui toutes deux firent florès à la fin du siècle dernier, a été répondu la série, le « à suivre », répétition sans fin, mise en série des événements, des crises, franchise des fictions.
Dans ce contexte narratif que pouvait on espérer de la « révolution mutante » de summers/bendis sinon qu’elle fasse « pschitt ».
Rêve d’un hapax, qui n’arrive pas, pour dépressif en attente d’un changement radical quand rien ne change vraiment.
Cela m’a plu, et cela était préférable à la révolution façon bendis dont scarlet nous rappelle douloureusement le contre sens qui est celui de l’auteur sur ce sujet.
Beau portrait de Summers et de Frost.
Summers aura pris sur lui de fonder et de s’approprier le nom de institut xavier. Il aura pris sur lui d’être à l’initiative d’une réorientation de l’institution, de créer la sienne et, à regarder de plus près, c’est là quelque chose qui est toujours vouer à l’échec dans les histoires de Bendis.
Fort critiqué pour sa prestation sur les vengeurs, on réévaluera sans doute plus positivement le run de Bendis dans les années à venir. Run à l’influence considérable sur la narration comics, run à partir du quel s’est opéré l’inversion du monde marvel comme lieu au monde marvel comme histoire (façon games of thrones), le run, avec le recul, est aussi marqué d’une incroyable cohérence, d’un propos fort, articulé, sur le monde, l’exercice du pouvoir, la propagande, la violence.
Très différemment de hickman, et sans doute bien moins consciemment que lui, le run de Bendis, s’il devait être analysé sur un plan politique, trouverait sans doute à être inscrit du coté de la réaction pour cette vérité qui l’éclaire : seule la soumission à l’institution est garante de l’ordre.
Le run de Bendis sur la franchise des vengeurs est constitué par pas moins de quatre récits façon grandeur et décadence entremêlés : celui de stark, celui de Osborn, celui de Hood et celui de Luke Cage.
Que ce soit du coté de loi ou hors d’elle, chacun de ces personnages cherchera soit à s’approprier l’ institution (vengeurs et caid) pour eux même, pour en prendre la tête, pour en redéfinir les objectifs soit à créer la leur propre.
Chacun y arrivera et tous en paierons le prix, comme si leur acte même d’appropriation de la légitimité de l’institution était marqué d’un hubris qui devait conduire au pire.
Seul le personnage de Luke Cage échappera à ce destin funeste et l’opprobre qui l’accompagne, grâce à la parole de sa femme, plusieurs fois répétée, qui viendra in fine à bout de l’hubris propre à l’appropriation du nom des vengeurs, hubris incompatible avec l’amour paternel.
Luke cage renonce à avoir ses vengeurs grâce à l’intervention de sa femme tout comme summers renoncera à avoir ses x men grâce à l’action d’une femme, jeune mutante amoureuse déçue de son professeur.
Point de salut chez les indépendants et hors marvel ? La condamnation Bendissienne de l’auto-légitimité comme hubris menant au désastre éclaire t elle ses choix de carrières ? Ironique : Bendis s’appropria plus que tout autre scénariste avant lui les vengeurs en les redéfinissant.
Toujours est il qu’il n’y a nulle possibilité, semble t il, pour bendis, de l’émergence d’une nouvelle politique de l’institution une fois celle ci créée. On ne peut que la prolonger, y adhérer mais jamais se l’approprié, l’acte de création et de paternité étant réservé à l’enfantement. A moins peut-être que ce soit par ses créateurs eux même que l’institution se voit transformée. Non pas ses créateurs vieillis, stark et cyclope, mais ses créateurs au moment même de la création du nom de l’institution. Eux seuls peut être pourraient changer d’orientation l’institution, en conscience, sans céder pour autant à un hubris mortel.
Est cela qui excita l’imagination de Bendis à l’idée de ramener les x men des origines. Avec eux seuls, Bendis peut écrire ce qui lui chante sans trahir personne, sans marcher sur les traditions de quiconque selon un raisonnement un peu tarabiscoté.
Ah ! un monde où l’on pourrait reprendre les traditions de zéro ! Voilà ce dont rêvent ceux qui n’osent changer la tradition sans trembler de peur et d’excitation devant pareil tabou ?
Bouh
j’ai pas tout compris, mais certaines choses donnent un éclairage différend.
cool
Après, on peut simplement lui demander de fournir des histoires intéressantes et un peu palpitantes, pas de révolutionner la narration des comics (parce que ça risque de devenir très chiant, si la révolution perdure).
Pour moi, le retour des vieux X-Men, c’est un prétexte pour faire joujou avec Jean Grey ! Uniquement !
Et pour faire le buzz.
J’ai lu avec intérêt le message de n.nemo, qui contient des aspects intéressants, notamment sur la segmentation Stark/Osborn/Hood/Cage (même si Cage « survole » toutes les périodes et peut être moins « casé » à une période précise que les autres), et sur la recherche des personnages pour échapper au carcan de l’institution. Cependant, si je reconnais que ces éléments existent et qu’ils sont certainement des illustrations de ce que voulait faire Bendis, demeure la qualité des épisodes et des sagas produits. Et, je l’avoue, j’ai une piètre opinion de Bendis sur Avengers, où sa prestation alterne entre le trop rare bon (quelques stand-alones, la période post-Civil War/pré-Secret Invasion) et le trop régulier médiocre.
Je trouve que la justification de Bendis sur ses fins foirées, à savoir qu’elles reproduisent les rebondissements du quotidien « normal », bien pauvre. D’une part, c’est un vrai défaut chez lui vu la répétition du phénomène, et l’idée que ça soit volontaire me semble difficile à croire ; et, surtout, si c’était bien une volonté à la base, je pense qu’il est passé à côté du sense of wonder propre aux comics, cet aspect merveilleux et épique qui séparent les comics de la réalité. A force de trop coller au quotidien, on en perd cette magie, et c’est bien dommage.
[quote=« BenWawe »]
Je trouve que la justification de Bendis sur ses fins foirées, à savoir qu’elles reproduisent les rebondissements du quotidien « normal », bien pauvre. [/quote]
Et j’ai l’impression que c’est encore bien pire sur les X-Men !
Et je trouve que sur Ultimate Spider-Man, série que je trouve plutôt bonne, sur la période Miles Morales, ce n’est également pas toujours réussi (le pire est le retour d’un mort, effet complètement débile qui gâche une excellente histoire !).
Des fois, j’ai l’impression qu’il construit des pitchs lors de fêtes avec des potes (et de l’alcool)
Oui, la période Miles Morales n’est pas aussi enlevée que d’autres, même si la nouveauté autour de Miles (son caractère, ses pouvoirs, ses découvertes, ses proches) « cache » un peu la pauvreté des intrigues et rebondissements. A mon sens, la dernière très bonne période du titre est celle des « Spider-Friends », où la série était un titre officieux de groupe avec Bobby Drake, Johnny et les autres (et c’est là où Bendis gérait, paradoxalement, bien un groupe : quand il a façonné et constitué la majorité de ses membres).
gout et couleur. j’ai toujours apprécié la narration de bendis même dans sa version dégradée des vengeurs comparée à ses premiers travaux.
il aurait pu la ressusciter simplement. Cela n’explique pas ce curieux attrait qu’il a eu pour cette idée assez con de voyage dans le temps.
les persos de bendis subissent des événements qui les dépassent et si ils cherchent à s’en rendre maitre c’est pire.
Non ce n’est pas épique, bien qu’il sache amener des résolutions satisfaisantes (la fin de siege dans les new avengers, et le depart de cage lors du dernier épisode).
je trouve son run des vengeurs très cohérent, très bien mené et pour tout dire passionnant. Par contre faut accepter que l’intérêt se déporte non sur le déroulé de l’action mais sur la façon dont les persos y font face.
Nemo offre un angle intéressant et il est vrai que dans beaucoup de séries on arrive à la conclusion « tout ça pour ça », ce n’est pas propre à Bendis. Et qu’il y a quelques bons moments (trop éphémères).
Mais au delà d’une vue globale même dans le détail des choses ont gâchées ma lecture. Par exemple cyclope est recherché par le shield et honni par bon nombre de x-men. Pourtant quasiment un épisode sur deux les membres des 2 écoles se rencontrent sans trop de heurts, et dans le même temps les « vieux » x-men reprochent (lourdement) la mort de Xavier à leur ancien chef, comme si ils ne se souvenaient pas du pouvoir que peut exercer le phœnix sur ceux qu’il possède.
Tout ça m’a donné l’impression d’une écriture au coup par coup plus qu’une trame réfléchie.
En tout cas, il y avait une certaine cohérence dans le contenu des dialogues de sa période X ! ![]()
[quote=« n.nemo »]
gout et couleur. [/quote]
C’est un peu facile quand même, surtout venant de toi ! ![]()
Moi aussi, j’ai aimé ! Jusqu’au début des vengeurs !
Après, j’ai trouvé que ça manquait de rythme (sauf pour les épisodes solo, ce qui prouve qu’il est quand même assez nul en mode choral, sauf exception qui confirme la règle), qu’il avait des tics d’écriture et de dialogue trop, trop voyants (sans parler de sa volonté de faire manger de manière systématique les vengeurs - on a compris qu’il aimait les mettre face à la normalité, mais bon, faudrait compter le pourcentage que ça prend dans la masse) et donc trop répétitifs On a droit d’avoir un style, mais on a aussi le droit d’essayer de varier, de se mettre un peu en danger, de sortir de sa zone de confort et surtout, d’arrêter de se regarder écrire !
[quote=« soyouz »]
[quote=« n.nemo »]
gout et couleur. [/quote]
C’est un peu facile quand même, surtout venant de toi !
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oui mais bon j’ai déjà expliqué plus d’une fois l’intérêt que j’y trouvais. Je reste assez persuadé que j’ai raison d’apprécier mais je suis assez égoïste pour laisser les autres à leur erreur ^^
[quote]
Moi aussi, j’ai aimé ! Jusqu’au début des vengeurs !
Après, j’ai trouvé que ça manquait de rythme (sauf pour les épisodes solo, ce qui prouve qu’il est quand même assez nul en mode choral, sauf exception qui confirme la règle), qu’il avait des tics d’écriture et de dialogue trop, trop voyants (sans parler de sa volonté de faire manger de manière systématique les vengeurs - on a compris qu’il aimait les mettre face à la normalité, mais bon, faudrait compter le pourcentage que ça prend dans la masse) et donc trop répétitifs On a droit d’avoir un style, mais on a aussi le droit d’essayer de varier, de se mettre un peu en danger, de sortir de sa zone de confort et surtout, d’arrêter de se regarder écrire ![/quote]
et bien par exemple ce n’est pas vrai. les ambiances changent très régulièrement lors du run de bendis :
équipe balbutiante mais professionnelle, équipe à la ramasse qui ne tient que par la volonté, équipe persécutée, équipe pleine de bonne humeur mais face à ses limites pour ne citer que les différentes incarnations des new avengers.
A coté il y a eu les mighty : militaire, les avengers : pro et efficace, les dark avengers : fou et frôlant constamment le précipice.
Le règne d’osborn sa chute et son retour sont vraiment très très bon, la question de la vérité et du mensonge sont pris dans une succession de renversement : avengers autoritaire ? médias complaisants ? Héros incompris ? méchant persécuté ? Tout est vrai et faux à la fois. Tout à fait d’actualité à l’époque où chacun tient son prestige de la victime qu’il arrive à incarner aux yeux … aux yeux de qui d’ailleurs.
On peut pas dire que bendis n’est proposé qu’une seule version des vengeurs et si sa gestion des groupes n’assure pas un éclairage égale à tous les membres c’est faux de dire qu’il n’aura pas su animer des équipes alors qu’il en aura proposer de multiple version cohérentes
Oui, enfin pas tous. L’autre problème des Avengers de Bendis, c’est aussi qu’une bonne partie du casting joue les utilités : Doc Strange, Iron Fist, Echo, Ben Grimm… même si Bendis tente de se rattraper sur les deux premiers dans son volume 2 de New Avengers, il retombe très rapidement (et dans le même story-arc) sur ses préférés (Jessica Jones, Luke Cage, Hawkeye…).
Enfin, il y a aussi l’aspect out-of-character des personnages : je sais que beaucoup ne se soucie pas de la continuité cohérente d’un personnage, mais force est de constater que Bendis a eu la main particulièrement lourde sur la majorité de ses héros.
[quote=« soyouz »]…]
Et je trouve que sur Ultimate Spider-Man, série que je trouve plutôt bonne,…][/quote]
C’est assez ancien dans mon souvenir, mais qu’est-ce que c’est laborieux, combien de numéros avant que **Parker ** enfile le costume ?
C’est le run de Ditko & **Lee ** à une allure de sénateur (pour rester poli).
J’ai lâché l’affaire au moment où il introduit un nouveau personnage de son cru (plutôt mauvais d’ailleurs) c’est dire si j’ai espéré.
Et rétrospectivement quand on pense à ce qu’il aurait été possible de faire avec un univers alternatif.
Non décidément chez **Bendis ** le seul truc qui surnage c’est Torso.
Et j’y vois deux raisons, l’histoire est inspirée d’un fait réel traité plusieurs fois avant la BD, et il travaille avec Marc Andreyko.
Son succès est un mystère pour moi, mais je dois me rendre à l’évidence c’est un scénariste qui plaît.