YARASA ADAM BETMEN / TURKISH BATMAN (Günay Kosova)

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REALISATEUR & SCENARISTE

Günay Kosova

DISTRIBUTION

Levent Cakir, Emel Ozden, Huseyin Sayan…

INFOS

Long métrage turc
Genre : action/aventures
Année de production : 1973

Le Batman turc ne fait pas régner la justice dans les ruelles sombres de Istanbul ou Ankara. Non, le Batman turc est une sorte de super-espion qui travaille pour un service de renseignement local. Lequel ? Je n’en sais rien en fait, je n’ai pas pris le turc en seconde langue au lycée (tous ces trucs ne viennent pas avec des sous-titres), mais c’est le genre de choses qui se devinent…

Car après tout, le Batman turc reçoit ses ordres sur un bon vieux magnétophone à bande tel Jim Phelps, son ennemi est un clone de Blofeld filmé de dos en train de caresser son chat et surtout la bande-son pille allègrement les classiques des sixties et principalement Au Service Secret de sa Majesté et Le Saint (bon il y a aussi le thème du Clan des Siciliens qui passe à la fin mais dans le contexte de la scène, je n’ai absolument pas compris pourquoi).

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Nom d’une atteinte à la propriété intellectuelle, Batman !

Le Batman turc n’en a rien à fiche de son identité secrète. C’est d’ailleurs à se demander pourquoi Batman et Robin portent un masque puisqu’ils les enlèvent à la première occasion. Ce qui est amusant, c’est que leurs combats sont aussi désordonnés que ceux des serials des années 40 (très populaires en Turquie)…sauf qu’ici le duo dynamique a appris à se débarrasser de cet encombrant accessoire qu’est la cape avant de se lancer dans l’action comme des acrobates bourrés. Pour éviter de se la prendre dans la tronche ou qu’elle gêne leurs mouvements…

Le Batman turc (incarné par Levent Cakir, qui fut deux ans plus tôt le Zagor turc dans des adaptations bien évidemment non officielles) est un sacré queutard. Non content d’emmener Robin dans des strip-clubs (ça se passerait pas comme ça au manoir Wayne, nom de Zeus !), Batman emballe toutes les jolies poupées qu’il croise. Les actrices ne restent d’ailleurs jamais longtemps très habillées dans ces moments « cul », dont l’un lorgne vers la « sexy comédie » à l’italienne, gags lourdingues à l’appui…

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Va voir ailleurs, Robin. Cette dame veut voir mon joujou extra qui fait CRAC BOUM HUE !

Le Batman turc fume, baise et tue (et pas forcément dans cet ordre). Il n’affronte pas un Joker à moustache (pas de sosie de Cesar Romero) mais plein de gangsters à moustache dans une suite de scènes montées à la serpe (c’est la fiesta aux faux raccords qui confine régulièrement au comique involontaire comme ce passage où Batman et Robin semblent enfiler leur costume en un clin d’oeil dans leur Batmobile d’occasion) et souvent incompréhensibles à cause d’une lumière tellement surexposée qu’il est impossible de distinguer ce qui se passe à l’écran.

Le directeur photo, s’il y en avait un, devait cuver une cuite au raki !

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Ceci n’est pas une défaillance de votre téléviseur…

En même temps, ça ressemble tellement à l’ambiance sur le plateau que décrit Burt Ward dans sa biographie…

Jim

Ouais, c’est aussi évoqué dans le téléfilm Dans la Grotte de Batman qui revient sur la création de la série :

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