Elle n’est pas quelque part dans le dessin … elle est le dessin.
Comme la jeune, quoi.
Jim
Voilà. Mais je trouve la vieille plus imposante que la jeune. En plus rapproché.
Thierry Martin :
2020 l’année de la BD
2021 l’année du Fight
Instagram Challenge
Vous connaissez les 8 règles du Fight Club!
voilà les 8 règles des Combats Célèbres !
c’est ouvert à tout le monde avec
#lescombatscélèbresdanslespaceintericonique
ça se passe aussi sur instragram
Yvan Postel
Merci.
Jim
Y’a tout un hashtag dessus on pourrait tout simplement créer un topic dédié vu que le hashtag est vraiment excellent, non ?
Je préfère les retrouver dans les topics consacrés aux protagonistes
La « Trinité DC » par Paul Smith :
Jim
Je n’en suis pas sûr à cent pour cent, mais je pense que ce numéro de Batman Poche, le #36, est mon premier contact avec une bande dessinée officielle du personnage. Il est daté d’avril 1981, et c’est le mois où je suis tombé dans la marmite.
Le numéro s’ouvre sur un épisode de prise d’otage dans une tour de contrôle. L’ambiance sérieuse, menaçante, et ce Batman hiératique, calme, en mode « one punch », qui a utilisé sa cape comme leurre, m’a impressionné.
Ce numéro, je l’ai perdu entre-temps. Donné ? Revendu ? Échangé ? Aucune idée. J’en ai retrouvé un exemplaire des années plus tard, et j’ai redécouvert l’histoire (dont la fin n’est pas aussi palpitante que le début).
Et c’est là que j’ai compris qu’elle était illustrée par Don Newton, un formidable dessinateur mort trop tôt, qui a mes yeux avait des qualités comparables à celles du John Byrne de l’époque.
Jim
Ah ouais en effet. Pas mal les dessins.
Il fait partie des rares Batman Poche de ma collec’, je crois que je l’avais eu dans une brocante il y a bien longtemps (mais je ne cherche plus ce genre de vieux numéros, notamment pour l’une des raisons évoquées dans mon avis)…
Ah c’est super bien, Don Newton.
Tiens, quand j’aurai le temps, j’en montrerai d’autres.
Jim
Affiche de la Pittsburgh Comicon de 2003, par George Pérez et Tom Smith, où un certain couple d’octogénaire tient la vedette :
Jim
La « Trinité DC » par George Pérez :
Que l’on retrouve dans le programme de la convention de Toronto en 2006 :
Jim
Alors si tu accroches bien au style de Don Newton, toi qui farfouines dans les brocantes et tout ça, je te conseille de te mettre en chasse du Batman Poche #40.
Ce numéro a la particularité de traduire l’un des premiers épisodes batmaniens dessinés par Newton. Il s’agit d’une enquête dans un bouge, par un soir d’orage.
Dans ce lieu de perdition, un homme trempé, portant une mallette, demande à téléphoner. On découvre très vite qu’il s’agit de Bruce Wayne, visiblement sous couverture, mais blessé, qui appelle Alfred à la rescousse. Et il donne le nom du bar louche où il a trouvé refuge : le « Dolan ».
Le nom de l’hôtel borgne est un indice en soi de l’enjeu narratif de l’épisode. Sa structure, en quinze courtes pages, ne fait que confirmer l’intuition que peut avoir le lecteur attentif : on suit le destin de plusieurs personnages, du tenancier poissard qui attend le coup de chance à la locataire d’une chambre qui quitte son époux dans l’espoir d’une vie meilleure ailleurs. Nous sommes dans le registre de la tranche de vie, des destins croisés, de la collision des existences.
Pour conclure, la dernière page, dans laquelle Newton représente les feuilles des documents importants que contenait la mallette, éparpillés aux quatre vents et dans le contour desquelles sont représentés les protagonistes, finit de compléter l’énorme référence qu’est cet épisode : un vaste clin d’œil au Spirit d’Eisner, dont Conway et Newton tentent de retrouver la tonalité, cette vibration humaine pourtant inimitable.
Une petite pépite qui, hélas, bénéficie des traductions toujours elliptiques de la rédaction de Sagédition, qui conférait aux dialogues un style télégraphique assez peu agréable : en anglais, cet épisode est autrement plus savoureux.
Jim
Fouinait.
Je m’en rappelle.
Bon épisode
Autre petite pépite, à conseiller aux lecteurs francophones qui ne sont pas à l’aise avec le texte d’origine : Batman Poche #49 contient un récit, « Haven », écrit par Len Wein et là aussi illustré par Don Newton.
À la poursuite de bandits à la solde de Maxie Zeus, Batman négocie mal un tournant, dans une route montagneuse et enneigée, et se retrouve inconscient dans la nature hostile. Heureusement, il est recueilli par une silhouette massive qui s’occupe de lui.
Le choix bizarre de Sagédition, consistant à alterner des pages en couleurs et des pages en noir & blanc, sans que l’on soit réellement convaincu du caractère économique de la chose (rogner sur les encres, est-ce que ça aide à gonfler la marge à ce point ?), permet de savourer le dessin de Don Newton, qui fait des merveilles justement à représenter la blancheur des paysages. Et les cases ne perdent nullement en clarté et en lisibilité.
Non content de restituer les décors forestiers, Newton livre également une planche où Alfred et Dick, dans la garçonnière de Bruce Wayne, s’inquiètent de la disparition de ce dernier. Il démontre qu’il est parfaitement capable de dessiner des gens en costumes normaux, pas en collants.
Porté disparu (comme dans l’épisode chroniqué plus haut), Batman est donc soigné dans une cabane au fond du jard… pardon, au fois des bois. En quelque sorte, « une cabane en rondins où viendraient boire les daims ». Car, en se réveillant, Batman se retrouve face à un géant barbu qui se fait appeler Haven et qui vit loin de l’agitation humaine. Sorte d’homme blessé, sans doute parfaitement conscient de sa propre capacité à la colère et à la violence, il s’est volontairement exilé, trouvant la paix au milieu de la nature et parmi les animaux.
Reprenant des forces, Batman apprend à apprécier la compagnie de son étrange sauveteur. Cependant, il n’écoute pas les conseils de l’homme des bois, parfois rude mais qui sait rester courtois, et reprend la traque de l’assassin qu’il recherche, en dépit des conditions météo qui grondent, là dehors.
Fatalement, Haven décide de s’occuper de ce farfelu de la ville. Il retrouve Batman aux prises avec un ours, le froid et la fièvre, et le ramène à sa « chaumière ». C’est à ce moment que les deux hommes se rendent compte que Maxie Zeus et ses porte-flingues ont découvert la cachette.
Malgré les provocations et les brimades, Haven décide de ne pas s’énerver, et de n’opposer à l’agressivité des bandits qu’une proposition de paix et d’hospitalité.
Jusqu’à ce que l’un des mafieux ait un geste fatal. Un geste de trop.
Le reclus sort alors de ses gonds. Hélas, il ne fait pas le poids face à la fureur des pistolets de ses adversaires.
Sa réaction permet cependant à Batman de venir à bout des envahisseurs. L’histoire, en quinze pages là aussi (purée, ils en racontaient des choses, en si peu de planches, à l’époque), se conclut sur le décès de Haven, qui a enfin trouvé la paix au milieu de la vie sauvage qu’il affectionnait tant.
Cette escapade de Batman dans les contrées boisées me semble aussi un écho à un épisode précédent, réalisé par Archie Goodwin et Sal Amendola dans Detective Comics #440, dans lequel, à la suite d’une prise d’otage qui tourne mal, Batman doit faire face à un ours rendu dangereux par les brûlures dues à un incendie de forêt, et à un shérif bas du front. Deux fables écolos à quelques années de distance qui semblent se répondre.
Jim
Ils étaient loin d’être les seuls à faire ça… Des parutions Disney le faisaient aussi (de mémoire, Mickey Parade, Super Picsou Géant et Picsou Magazine, au moins, il me semble).
Tori.