Qu est ce que c était soporifique à l époque.
Ouais, complètement.
Ça manquait totalement d’enjeu.
Jim
Zeck :
Ah, quel souvenir impérissable celui-là :
Ça fait partie des trucs que j’ai envie d’évoquer dans le sujet anniversaire, tiens !
Jim
Les planches d’Amazing Spider-Man #121 (1973), décomposées en différentes étapes de production :
- les layouts/roughs de Gil Kane avant les finitions et l’encrage de John Romita Sr. :
- le color-guide :
- le rendu final au moment de la publication :
Et rebelote pour la suite.
THE AMAZING SPIDER-MAN #1 :
Peter Parker, alias l’Homme-Araignée, est apparu pour la première fois dans les pages du dernier numéro de Amazing Fantasy #15 en juin 1962 (date de couverture : août 1962). Bien qu’une note en bas de page demandait aux lecteurs de ne pas rater le prochain Amazing Fantasy pour la suite des exploits de la nouvelle sensation Marvel , le titre a bien été annulé et il a fallu attendre que Martin Goodman, le boss de la Maison des Idées, reçoive les chiffres de vente pour finalement donner le feu vert au tout premier épisode de The Amazing Spider-Man , publié en décembre 1962 (mars 1963 pour la date de couverture).
Dans les premiers temps, Stan Lee et Steve Ditko restaient en quelque sorte dans la tradition des revues anthologiques pour lesquelles Marvel était connu. Ainsi, The Amazing Spider-Man #1 tourne autour de deux histoires qui sont autant de démonstrations de la déveine de Parker. Tout ce qu’il fait tourne en sa défaveur : pour aider sa tante après la mort d’Oncle Ben, Peter poursuit sa carrière dans le showbiz mais il découvre qu’encaisser un chèque est très difficile pour un héros costumé. C’est alors que le jeune tisseur de toile a l’occasion de faire sa première démonstration d’héroïsme : sauver le pilote d’essai John Jameson, qui a perdu le contrôle de la capsule de sa fusée.
Mais c’était sans compter la toute première campagne de diffamation du détracteur #1 de l’Araignée : J. Jonah Jameson, père de John et éditeur du Daily Bugle (le moustachu était apparu dans Amazing Fantasy #15 sans être nommé). Le deuxième segment débute par la tentative de Spider-Man de se faire engager chez les 4 Fantastiques parce qu’il pense que ce serait le meilleur moyen de se faire de l’argent. Cette première rencontre ne se termine pas comme Peter l’aurait voulu et il faudra attendre quelques années pour que Spidey soit accepté dans les rangs de la Première Famille.
Et ce n’était pas encore terminé puisque Spidey affronte ensuite son tout premier ennemi officiel, l’espion aux plusieurs visages appelé le Caméléon, qui travaille ici pour les russes (en ce temps-là, les cocos étaient vraiment partout !). Il se passe donc beaucoup de choses dans ce premier Amazing Spider-Man , numéro historique aussi dense et généreux dans la description des débuts de celui qui allait rapidement devenir le super-héros emblématique de Marvel qu’un brin décousu dans sa construction.
Spider-Man #17 (Peter Parker face à sa mortalité, avec Thanos en prime) :
Spider-Man #17 (décembre 1991)
No One Gets Outta Here Alive !
scénario: Ann Nocenti
dessin: Rick Leonardi
encrage: Al WilliamsonDurant sa carrière de scénariste et d’éditrice chez Marvel dans les années 80/90, Ann Nocenti a souvent fait preuve d’une certaine originalité dans sa façon d’aborder les codes du genre et de déjouer les attentes, en proposant de nouvelles directions inédites, l’exemple le plus frappant étant certainement son run sur DD, qui tout en reprenant certains éléments éminemment Milleriens, est allé dans une tout autre voie.
Dans le cadre de la série de tête à cornes, la scénariste s’était remarquablement débrouillée pour ce qui est d’incorporer les crossovers mutants, pourtant bien éloignés de l’ambiance habituelle de la série, en s’en servant comme un tremplin vers des potentialités inédites et non pas comme une corvée inévitable, les contraintes étant ainsi souvent génératrices de créativité (il faut avouer aussi que le fait d’avoir édité les titres mutants a dû faciliter le processus).
C’est ainsi que le blackout de Fall of the Mutants a permis d’accentuer l’atmosphère de déliquescence urbaine propre à Hell’s Kitchen, accentuée par Inferno et son cortège de démons incontrôlables, tout comme Acts of Vengeance a été l’occasion de dépeindre une version alternative d’Ultron, qui reste pour moi une des plus intéressantes (sans oublier l’épisode de Mutant Massacre centré sur Dents-de-Sabre).
Lors de ce run, Ann Nocenti avait toujours le chic pour trouver un moyen de raconter une histoire bien à elle malgré les contraintes des events, se payant le luxe de s’occuper de tie-in parfois plus intéressants que les crossovers en question.
Durant la même période, Peter David avait démontré avec le mini Hulk et l’Abomination défiguré qu’il était possible de concevoir un très bon tie-in, original et touchant, à même de développer sa propre histoire annexe tout en n’étant pas trop inféodé à l’event en question, quasiment relégué au hors-champ.Cet épisode peut être considéré comme tel, même si Infinity Gauntlet n’est pas mentionné sur la couverture, il a quand même été inclus dans l’omnibus vo. Il a ainsi fait office de pseudo tie-in au crossover, tout en étant tellement à part qu’il peut se lire indépendamment du crossover (vu la chronologie des événements, le récit semble d’ailleurs se situer avant Thanos Quest ).
Ce stand-alone, qui a marqué la réunion du trio qui avait si bien fonctionné sur l’arc de Daredevil qui a précédé l’arrivée de JRjr (toujours inédit en vf), reste à ce jour une perle rare un peu oubliée, à part pour les indécrottables fans de Leonardi comme votre serviteur, ce qui s’explique par le fait que ce fill-in de luxe s’est retrouvé pris en sandwich entre la fin du run de McFarlane et le début de celui de Larsen.
L’intrigue est aussi simple qu’efficace, après un accident qui prend des proportions insoupçonnés, Spidey se retrouve à affronter Thanos, pour sauver du trépas une jeune fille innocente, qui lui importe plus que sa propre survie.
La scénariste dépeint le personnage selon ses caractéristiques fondamentales, avec notamment ce mélange d’héroïsme et de culpabilité qui le pousse à ne jamais abandonner, que ce soit pour sauver des centaines de vies ou une seule, c’est ce qui compte le plus pour lui (comme à la fin de Ends of the Earth ). À propos de l’excellence de la partie graphique, il n’est pas étonnant de voir que la paire Leonardi/Williamson a été réunie peu après sur la série Spider-Man 2099 de Peter David, qui a donné lieu à des planches toutes aussi sublimes.Leonardi avait déjà a eu l’occasion d’illustrer la version du personnage de l’univers 616, notamment lors des premiers épisodes avec le symbiote, et dans ce cas-là il s’est montré tout aussi à l’aise, avec son trait souple, dynamique et tout en rondeurs, qui s’accorde à merveille avec la représentation de ce personnage bondissant qu’est le Monte-en-l’air. Au cours de l’épisode, le dessinateur a également fait preuve de sa grande maîtrise de la narration et du storytelling (s’il y a bien quelque chose que j’apprécie chez lui au-delà du trait, ce serait sans doute ses choix de cadrages).
Quand en plus s’ajoute à cela la finesse de l’encrage de Williamson, le résultat ne peut être que mémorable. Leonardi a été plutôt chanceux de collaborer avec cet ancien dessinateur devenu par la suite un des plus grands encreurs de la profession, une reconversion d’autant plus remarquable puisque il a toujours été très respectueux du style du dessinateur, comme s’il avait cherché à embellir plutôt qu’à altérer en profondeur.
Le passage de la scénariste sur Spidey est beaucoup moins resté dans les mémoires, alors qu’elle s’est pourtant occupée d’histoires assez chouettes, tels que l’arc « Life in the Mad Dog Ward », l’annual avec Warlock, ou encore le diptyque « Typhoid Attack », qui comme son titre l’indique lui a permis de retrouver son personnage fétiche, à l’instar de la mini-série sortie l’année suivante.
Web designers en plein travail :
Les Spider-Men des films des années 2000/2010 (et 2021) par Chip « Spider-Man: Life Story » Zdarsky (le détail qui tue : le regard noir que Tobey Maguire lançe à Andrew Garfield).
Sean Chen
Que devient-il, d’ailleurs ?