1962-2022 : BON ANNIVERSAIRE SPIDER-MAN !

Ah mais je l’avais ce jeu. Pas un bon souvenir de la maniabilité.

J. G. Jones :

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Et celle de Frank Cho :blush:

Super-Team Family : Spider-Man & The Creeper

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Peter Parker à propos de ses pouvoirs (Spider-Man #26, 1992) :

Alex Garner :

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Mike’s pencils for page 3 of Amazing Spider-Man issue 293, the second chapter of Fearful Symmetry: Kraven’s Last Hunt. Written by J.M. DeMatteis, this was drawn in 1987, which is now 35 years ago.

THE AMAZING SPIDER-MAN ANNUAL 5 :

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Spider-Man a été créé en 1962…et Stan Lee a attendu 1968 pour résoudre un des mystères de la série : qui étaient les parents de Peter Parker ? Une histoire traitée comme un événement puisqu’elle s’est étendue sur 40 pages dans le cinquième annual de Amazing Spider-Man . L’aspect familial concerne également l’équipe créative puisque la partie graphique a été confiée à Larry Lieber, le frère de Stan (avec tout de même un coup de main de John Romita, certains visages ne trompent pas).

Ce long numéro débute in media res , avec un Spidey résistant aux assauts de gangsters dans la casbah d’Alger (une vision du pays héritée de vieux films des années 30). Une entame énergique…et le lecteur attend que l’Araignée reprenne son souffle pour en savoir plus. Quelques jours plus tôt, Peter aide sa tante May à débarrasser son grenier lorsqu’il ouvre par accident une vieille malle. À l’intérieur, il découvre des coupures de journaux affirmant que ses parents étaient des traîtres qui ont péri dans un accident d’avion en Algérie. Pour lui épargner la douleur qu’ils ont ressenti, Oncle Ben et Tante May avaient alors décidé de cacher la vérité à Peter. Bouleversé, le jeune homme compte bien en savoir plus et avec l’aide de Mr Fantastic, il se retrouve en costume dans un pays qu’il ne connaît pas.

L’enquête de Spider-Man ne manque pas de rebondissements, dont l’identité du grand méchant, le Crâne Rouge (ce qui aurait pu créer quelques soucis de continuité mais il a été confirmé rétroactivement que ce Crâne n’était pas Johann Schmidt). Entre deux scènes d’action, Spidey apprend finalement la vérité, que ses parents étaient en fait des espions américains tombés dans un piège, terminant ce long épisode soulagé grâce à la preuve de l’innocence de ce père et de cette mère qu’il n’a jamais connu.

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UNTOLD TALES OF SPIDER-MAN - FLASHBACK :

Pour Marvel , l’été 1997 (punaise, déjà 25 ans !) a été marqué par cette très bonne initiative qu’était le mois Flashback . En juillet (date de couverture), presque tous les titres de l’éditeur ont effectué un retour vers le passé dans une série de one-shots numérotés « -1 » (minus one). Il y avait beaucoup de choses très intéressantes dans ces flashbacks (et quelques excellents épisodes comme celui de l’ Incroyable Hulk ) que j’ai toujours préféré aux comics muets du mois « Nuff Said » qui a eu lieu quelques années plus tard.

Pour le Flashback de Untold Tales of Spider-Man , Kurt Busiek avait laissé sa place à un vétéran des comics de l’Homme-Araignée, Roger Stern. Le scénariste a mis l’accent sur les parents de Peter, les espions Richard et Mary Parker. Tout en révélant les secrets du passé de Richard et Mary et les circonstances de leur rencontre, Stern a concocté une mission menée sur un rythme soutenu (l’épisode fait 16 pages et ne perd pas de temps pour plonger le lecteur dans l’action) et joliment servie par le trait élégant de John Romita Sr, bien secondé à l’encrage par Al Milgrom.

Les divertissantes aventures de ces deux agents très spéciaux montrent bien que l’un des plus grands héros Marvel a de qui tenir et l’apparition surprise d’un autre célèbre personnage est bien amenée. Un épisode savoureux complété par une amusante vignette humoristique signée Fred Hembeck qui reprend le même vilain que dans l’histoire principale, mais sur un ton plus bon enfant…

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Ouais, je suis entièrement d’accord avec ce tu dis. Ces deux initiatives étaient sympa, certains nuff saif étaient pas mal, mais le Flashback est vraiment très sympa.

Un fréquent collaborateur de Busiek à cette période (Avengers Forever & Cie).


(extrait de Amazing Spider-Man Annual 5)

Le mini-film d’horreur au coeur de Spider-Man 2 (vidéos VF & VO, comme ça il y en a pour tous les goûts) :

Un jour au Daily Bugle (pin-up tirée de Amazing Annual 5) :

Tom Morgan :

Amazing Fantasy #16-18 (1995/1996) :

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Nous sommes en 20 avant Mad Max: Fury Road. Le septième art fête son centenaire en grandes pompes (Casino, Se7en, Die Hard 3, The Blade, etc), Les Simpson célèbrent leur 138ème épisode (avec en guest Troy McClure dans une de ses dernières apparitions), Ben Reilly prend la relève de son « clone » (enfin, ça c’est ce que le lectorat croyait alors), les X-Men s’acheminent vers Onslaught, Ennis écrit le Punisher pour la 1ère fois, les klyntars (Planet of the Symbiotes) et les spider-clones (Maximum Clonage) se multiplient tels des lapins tandis que l’éclatement de la bulle spéculative (survenu deux ans plus tôt) continue à faire un ravage (2099) dans la profession.

Suite au succès mérité de Marvels (qui mettait en exergue un fort contraste avec ce que Marvel produisait alors), la maison des idées surfe sur cette vague « néo-Silver Age » (une tendance qui finira par culminer avec « Heroes Return ») via toute une série de projets forgés dans le même moule (mais sans atteindre le même degré de qualité), dans un style graphique analogue (à base de planches peintes).

C’est ainsi que déferlent tour à tour Tales of the Marvels: Blockbuster (1995), Tales of the Marvels: Inner Demons (1995), Tales of the Marvels: Wonder Years (1995), Code of Honor (1997), Conspiracy (1998) ou encore le cas particulier Ruins (1995), conçu par Warren Ellis (Doom 2099) comme un reflet négatif de Marvels.

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Kurt Busiek lui-même n’est pas en reste, puisqu’en parallèle du lancement de son Untold Tales of Spider-Man (situé durant l’ère Ditko et donc pas lié à la plus controversée des sagas du clone), ce titre a eu droit à son propre « prequel » (calé dans les interstices de la continuité, comme Busiek sait si bien le faire), et cela 33 ans après les débuts de Spidey (de là à dire que la seconde Saga du Clone constitue son chemin de croix sur la route menant au redouté « Chapter One » , il n’y a qu’un pas…).

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Cette fois, il s’agit de faire la jonction entre Amazing Fantasy #15 et Amazing Spider-Man #1 (parus en 1962, à quelques mois d’écart), tout en constituant un chaînon manquant sur le plan thématique entre Marvels (les super-héros perçus à travers le prisme du petit écran) et Untold Tales of Spider-Man (ce triptyque étant en quelque sorte le numéro 0 de cette série culte). Busiek n’est pas le seul dans ce cas, puisque par la suite d’autres scénaristes ont aussi voulus pondre une suite directe à Amazing Fantasy #15 (notamment l’arc plus récent « Learning to Crawl » de Dan Slott & Ramon K. Pérez).

Pour ce qui est d’user astucieusement de la continuité, le Kurt Busiek des 90’s (et en général, toutes périodes confondues) n’a rien à envier au Al Ewing actuel (tous deux respectueux des apports de leurs prédécesseurs, contrairement à d’autres), et cela depuis au moins Marvels (un projet ample qui aura nécessité pas mal de recherches pour être sûr d’être raccord avec les parutions des trente glorieuses).

L’auteur parvient ici à se ménager une certain latitude, en alternant entre les figures bien connues (Peter Parker et son habituel supporting-cast) et des nouveaux venus (principalement du côté des éphémères adversaires du héros, pas tellement réutilisés depuis). Busiek arrive aussi à capter avec justesse la voix du héros, tel qu’il était à ses débuts (un jeune homme en proie aux doutes et tâtonnant encore à trouver sa propre voie ; le cheminement psychologique de ce héros en devenir est ainsi au coeur de ce récit très « character-driven »).

Busiek fait en sorte de capter un feeling propre à l’ère Ditko tout en racontant les choses à sa façon, sans avoir à singer le style des dialogues à la Stan Lee (donc fidèle à l’esprit plutôt qu’à la lettre), ou encore en parsemant l’ensemble de références malignes qui enrichissent le contexte (la construction de la Fisk Tower, la présence des Jameson père & fils, la fin simultanée d’Amazing Fantasy et de l’émission tv « It’s Amazing »), sans pour autant ankyloser le parcours de cet adolescent si sérieux et responsable qu’il paraît rasoir pour les jeunes de son âge. Son autre identité a du coup cet avantage de lui permettre d’échapper à sa morosité lancinante, en réapprenant à s’amuser durant cette période difficile, liée au deuil de son oncle.

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Si l’illustrateur Paul Lee s’efforce de se conformer à l’esthétique des années 60, c’est en revanche moins le cas de sa représentation de Spidey (avec ses grands yeux et sa toile spaghetti) ainsi que des adversaires aux looks connotés 90’s (dont un Supercharger ramené par Busiek dans 2 numéros de ses Thunderbolts).

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Quant à Busiek, il peut s’enorgueillir d’avoir là une autre grande réussite à son actif (quand bien même la partie graphique n’est pas du niveau de Marvels) avec cette histoire injustement méconnue (parue en VF dans le tout dernier numéro de la collection Top BD).

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