Merci du partage !
Bullpen Bits par Chris Giarrusso :
J’aurais dit slott moi. car Stracz c’est pour moi du demi teinte.
JMS, c’est celui qui m’a fait arrêter la série.
Alors que je m’étais accroché durant la saga du Clone, la période Mackie, la période Byrne…
Slott, c’est celui qui m’a fait revenir.
Jim
AMAZING SPIDER-MAN #271 :
Les premiers adversaires que Peter Parker a affronté après la piqure de l’araignée n’avaient pas de super-pouvoirs. Avant le cambrioleur qui a tué son cher Oncle Ben, il y a eu un catcheur nommé Joseph « Crusher » Hogan. Le lutteur participait alors à des matchs d’exhibition et quiconque pouvait résister à plus de trois minutes avec lui sur le ring repartait avec 100 dollars. Hogan enchaînait les victoires…jusqu’à l’arrivée de ce gamin masqué. Peter était bien décidé à tester ses nouvelles capacités…et à empocher la récompense par la même occasion…et ce pauvre Hogan n’a pas fait long feu face à lui.
Le passage de Crusher Hogan dans les comics de l’Homme Araignée aurait pu rester de (très) courte durée mais Tom DeFalco s’est rappelé de lui plus de 20 ans plus tard, lors de son premier run sur Amazing Spider-Man . Le #271 commence par une version très différente des origines de Spidey puisque Hogan y devient l’entraîneur du futur héros. On se rend vite compte qu’il s’agit d’une histoire racontée par Hogan à Bobby Chance, un jeune boxeur du gymnase de son quartier. Mais il n’en est pas le propriétaire, juste le balayeur…
Le scénariste dresse un portrait touchant de ce loser sympathique qui a tout perdu et s’imagine un passé idéal pour oublier un peu son quotidien morose. Les boxeurs autour de lui ne sont pas dupes mais la plupart aiment bien le bonhomme et le laissent parler…il n’y a guère que Manslaughter Marsdale (!), l’acolyte de Mme Fang (qui détient la salle de sport), qui traite Hogan comme un idiot. Lorsque Marsdale et Fang découvrent que Chance veut signer avec un autre promoteur, ils comptent bien lui donner une leçon. Mais que peut faire Hogan face à eux ?
Dans ce #271, Tom DeFalco et Ron Frenz déroulent les fils de plusieurs intrigues secondaires (dont les problèmes financiers de Nathan Lubensky, qui était à l’époque le compagnon de Tante May) et Spider-Man n’intervient dans les embrouilles du gymnase que presque par hasard, dans les dernières pages. Une bonne occasion pour une baston dynamique et une brève réunion entre Hogan et Spidey, jolie scène qui donne le sourire. Disons que ça se finit bien pour celui qui fut un catcheur renommé…moins pour Peter, la distraction l’ayant empêché de surveiller les allées et venues de Nathan, à l’hôpital à cause de ses dettes de jeu…
DESTINS CROISES :
En 1982, Marvel a lancé les Marvel Graphic Novels , une série d’albums grands formats qui a alimenté en France la collection TOP BD bien connue des lecteurs des années 80/90, le premier d’entre eux étant le superbe La Mort de Captain Marvel de Jim Starlin. Spider-Man n’a eu droit aux honneurs des MGN qu’à deux occasions, laissées de côté par Lug/Semic car le Hooky dessiné par Bernie Wrightson a été traduit chez Comics USA et Parallel Lives plus tardivement par Panini . Je précise tardivement car l’album date de 1989 et la version française de 2002.
Je n’ai pas l’impression que The Amazing Spider-Man : Parallel Lives ( Destins Croisés en V.F.) fasse partie des MGN les plus renommés. Peut-être parce qu’il ressemble plus à un annual d’une des séries principales. À l’époque, le scénariste Gerry Conway et le dessinateur Alex Saviuk composaient d’ailleurs l’équipe créative de Web of Spider-Man . Leur histoire se présente en grande partie comme une rétrospective des premières années de Peter Parker, avec la jeunesse de Mary-Jane Watson racontée en parallèle. On savait depuis le Amazing Spider-Man #259 de Tom DeFalco et Ron Frenz (post 726) que MJ connaissait la vérité sur la double identité de Peter depuis des années et c’est justement dans cet album que les circonstances de ce moment ont été révélées pour la première fois.
Il y a donc de nombreux instantanés bien connus des lecteurs de longue date des aventures de l’Homme Araignée, une familiarité renforcée par les dessins agréables et élégants de Alex Saviuk, qui rappellent tout de même plus John Romita Sr que Steve Ditko. Tout en respectant les apports de ses prédécesseurs, Gerry Conway a apporté sa propre touche : l’un des « gags » récurrents des premiers Amazing était la façon dont Peter ne cessait d’éviter les rencontres organisées avec MJ (et Steve Ditko s’était aussi amusé à cacher le visage de la flamboyante rousse) et Destins Croisés enrichit ce petit jeu du chat et de la souris en ajoutant le point de vue de MJ, ses doutes et ses décisions dictées par l’absence d’harmonie de sa vie familiale.
J’aime bien ce MGN…c’est certes classique mais c’est aussi bien fait, un bon complément du #259 de Amazing Spider-Man malgré ses quelques défauts. Car le bouquin se perd hélas un peu dans son dernier acte situé dans le présent. La sous-intrigue avec le Docteur Octopus (il faut bien qu’il y ait un peu d’action) n’a pas le même impact que son équivalent du passé (il y a aussi un parallèle de ce côté-là), ce qui fait que l’album s’essouffle tout de même dans sa dernière ligne droite.
La couverture U.S. de cet album par Bob Larkin :
Frank Brunner (qui fête ses 73 ans aujourd’hui) :
Felipe Massafera :
Une ode à la bande son de Danny Elfman (Batman, Les Simpson, etc) pour le 1er Spider-Man :
« Sam Raimi’s 2002 Spider-Man was ground-breaking in many respects - in approach, aesthetic, narrative and cinematography. But, for me, of the most enduring gift that the film gave us was the score, written by Danny Elfman. Elfman’s music for Spider-Man contains some of the greatest themes ever composed for film, but it also plays a significant role as part of the narrative. »
SENSATIONAL SPIDER-MAN -1 :
En juillet 1997, l’initiative Flashback a concerné une bonne partie de la production Marvel , en révélant des détails du passé pour enrichir les intrigues en cours ou tout simplement proposer un divertissant voyage nostalgique. C’est le cas d’un de mes épisodes préférés de cette fournée, le Sensational Spider-Man -1 écrit par Todd Dezago et le regretté Mike Wieringo.
Les numéros flashbacks de Spider-Man ont été l’occasion d’accorder une bonne place à la relation qui unissait le petit Peter Parker et son oncle Ben, notamment en mettant en place une continuité entre les différents récits. L’un des éléments que l’on retrouve d’une histoire à l’autre est la présence des comics que lit Peter, permettant ainsi de rendre un hommage au passé éditorial de la Maison des Idées. Ici, ce sont les bandes dessinées de monstres publiées à l’époque où Marvel s’appelait encore Atlas . Tante May déteste ces comics et préférerait que Peter lise « de vrais livres » . Ben est plus compréhensif car il dévorait lui aussi des comics quand il était plus jeune.
Todd Dezago décrit joliment ce petit cocon familial, notamment grâce au style très expressif de Mike Wieringo. Peter et l’oncle Ben partent ensuite pour une journée à la pêche qui ne sera pas aussi tranquille qu’ils le pensaient puisqu’ils sont soudain attaqués par des créatures que Peter reconnaît immédiatement : Vandoom, Groot (pas celui des Gardiens de la Galaxie), Gigantus et le Blip, tous tirés des lectures désapprouvées par sa Tante May. L’explication sera donnée dans les dernières pages (mais si l’on regarde bien, Wieringo avait glissé un indice au détour d’une case) avec un rôle savoureux accordé à Stan Lee qui est loin d’être un narrateur passif. Bref, un petit régal, superbement dessiné !