En 1965, Steve Dikto était à la fois le co-scénariste et le dessinateur de la série Amazing Spider-Man et du segment consacré au Docteur Strange dans la revue Strange Tales . La rencontre entre les deux héros était donc inévitable et cette première aventure en commun a eu lieu dans les pages du deuxième annual de Amazing Spider-Man , dont le sommaire est composé d’une histoire inédite, trois rééditions et une galerie des adversaires de l’Araignée.
L’intrigue est aussi simple qu’efficace : un sorcier du nom de Xandu prend le contrôle de deux colosses sans cervelle et les envoie chez le Docteur Strange voler la deuxième moitié du Sceptre de Watoomb. Spider-Man est impliqué par hasard lorsqu’il aperçoit les voleurs quitter le Sanctum Sanctorum avec l’objet entre les mains. Arrivé dans le repaire de Xandu, Spidey vole le sceptre mais il est alors projeté dans une autre dimension. Heureusement pour lui, le bon Docteur n’est pas loin, sous sa forme astrale…
Ce tout premier team-up entre Spider-Man et le Docteur Strange est très divertissant et mené sur un rythme soutenu. L’action est bondissante et se déplace même dans les paysages extradimensionnels complètement frappadingues dont Steve Ditko avait le secret le temps de quelques cases aux visuels fantastiques.
À noter une étonnante réplique lorsque Spidey lance un « 5/5. Comme au bon vieux temps, Doc » alors qu’ils ne s’étaient jamais rencontrés avant cela. Stan the Man était-il déjà victime de sa fameuse mauvaise mémoire ? En tout cas, cela a donné l’occasion à Kurt Busiek et Roger Stern de rectifier ce point de continuité dans un numéro spécial de Untold Tales of Spider-Man publié en 1998, avec Neil Vokes aux dessins.
« L’Enfant qui collectionnait Spider-Man » est techniquement ce qu’on peut appeler une back-up , une histoire de complément. Vu sa courte pagination (11 planches), son auteur Roger Stern pensait qu’elle allait se retrouver perdue dans un annual mais finalement elle a été publiée au sommaire du #248 de The Amazing Spider-Man . Si ce n’était la couverture, je pense qu’il aurait été facile d’oublier l’histoire principale (la fin d’un combat contre l’un des Démolisseurs) car c’est clairement la deuxième partie du numéro qui a marqué de nombreux lecteurs (et j’aime la façon dont elle a été annoncée sur cette couverture justement).
L’enfant qui collectionnait Spider-Man , par Roger Stern et Ron Frenz, est un petit bijou qui fait passer par toutes les émotions. C’est un récit intimiste, que Stern a pensé comme un hommage à Will Eisner, principalement par cette narration qui est amenée par des coupures de journaux. Il serait facile de croire que cette visite de Spider-Man à un jeune fan ébahi n’est qu’un prétexte pour un énième récapitulatif des débuts du héros mais plus on avance, plus on se rend compte que c’est beaucoup plus profond que cela, beaucoup plus fort.
Aidé par une partie graphique en parfaite adéquation avec le sujet (notamment le jeu sur les ombres, admirable), Roger Stern cisèle des dialogues émouvants et orchestre une révélation finale qui touche en plein coeur à chaque relecture. C’est simple, j’ai les larmes aux yeux à chaque fois que je relis L’enfant qui collectionnait Spider-Man . Triste et beau à la fois (car le moment que Spidey a fait passer à ce gamin est magnifique)…il n’y a pas beaucoup de « back-up » qui peuvent se vanter d’être restées à ce point dans les mémoires, presque 40 ans après la première publication…
« In the 1990’s, Marvel published the short-lived Spider-Man Megazine. Each issue featured 2 installments of Amazing Spider-Man scripted by Roger Stern along with reprints from early ASM (around the second year) and Marvel Team-Up. The series got canceled after six issues, but here’s the unpublished cover for issue 7 (which would have featured the introduction of Hobgoblin). Pencils by JRJr, inks by Romita Sr. »
Batman et Spider-Man ont les jambes bien écartées… j’essaye de deviner pourquoi, il doit bien avoir un assemblage avec les autres personnages… c’est un puzzle ?
Ou pour monter sur les épaules de tortue ninja et de l’ours ?
