1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES X-MEN !

tumblr_p5p0p4lMjf1rkylgzo1_1280

Dave Cockrum THE X-MEN CHRONICLES #1 cover, released in 1981 by FANTACO

Cockrum :

tumblr_md6u444JA21rkylgzo1_1280

X-Men Visionaries: Neal Adams (Neal Adams Cover)

2 « J'aime »

Jim Lee (illustration promotionnelle) :

Fantastiques contre X-Men.

De mémoire, toutes les intrigues tournaient autour de la notion de doute.

Ça démarrait d’ailleurs par le cauchemar de Franklin. Qu’est-ce qui tient du rêve ? De la réalité ?
Et puis il y avait le rôle de Jane, celle qui tient bon. A l’opposé de Fatalis (Doom) qui peut facilement jouer le rôle de démon qui ronge de l’intérieur.

Relu il y a quelques années, j’avais trouvé ça superbe et fort.
Une bd sur le doute et ce que ça implique dans les rapports à autrui.
Je ne sais pas, peut-être y avais-je projeté des choses, en tous les cas, c’est comme ça que je l’avais lu la dernière fois et j’y avais découvert une dimension incroyable.

Une lecture personnelle marquante que je conseille.
Une bd super-héroïque qui traite du doute, j’avais trouvé ça dingue.

1 « J'aime »

Bachalo/Townsend (2003) :

tumblr_onzhrypMuv1vt2ynno1_540

FANTASTIC FOUR VS. X-MEN 1-4 (1986/87) :

Durant la seconde moitié des années 80, alors que la tendance du Grim n’ Gritty s’impose de plus en plus, et tandis que les X-Men entrent dans une période assez sombre à l’issue du crossover « Mutant Massacre » (pour aboutir ensuite à la fameuse période australienne après « Fall of the Mutants »), Chris Claremont peut enfin se permettre d’utiliser la first family sans avoir à craindre des représailles de la part de John Byrne, son ancien collaborateur plutôt possessif et pas vraiment enclin à prêter ses personnages, en tout cas pas au scénariste des X-Men, comme le prouve la fois où celui-ci a utilisé le Docteur Fatalis sans l’autorisation de son scénariste attitré.

Puisque Byrne est parti chez DC pour s’occuper de la grande courgette bleue et alors que les FF n’ont pas encore retrouvé un scénariste régulier (Roger Stern, le pote de Byrne, s’occupe alors de l’intérim), Claremont a donc toute latitude pour utiliser le quatuor, en se servant de cette occasion pour faire d’une pierre deux coups pour conclure certains sub-plots (en particulier l’état de plus en plus alarmant de Kitty Pryde depuis le Massacre des Morlocks).

Dans un monde où les dix terriens les plus intelligents sont pratiquement tous dotés de pouvoirs, le choix de se tourner vers Reed Richards s’impose logiquement comme le meilleur moyen pour régler cette situation rapidement, mais c’est sans compter sur une révélation choquante, qui vient chambouler comme par hasard la cohésion du groupe et la confiance en soi de Richards, au moment où Fatalis propose aux mutants désespérés sa propre alternative.

Les quiproquos et autres divergences d’opinions vont alors pousser ces équipes à s’affronter à deux reprises, mais ce qui fait le sel du récit à mon sens se trouve plutôt dans les moments d’accalmie et les interactions entre les personnages, qu’il s’agisse de la relation assez touchante entre Kitty et Franklin (que Claremont aurait apparemment voulu prolonger par la suite dans d’autres projets) ou encore de la séparation temporaire des FF lors du troisième numéro, sans doute le plus réussi du lot.

Lors de ces scènes intimistes faisant figure de coeur émotionnel du récit, Claremont fait la part belle à l’humanisme et aux failles des personnages, aboutissant à de beaux moments de caractérisation.
Claremont fait preuve d’une certaine justesse en mettant en avant l’altruisme de Ben Grimm, récompensé par la gratitude d’une mère et le sourire de sa petite fille, pas effrayée pour un sou par l’apparence du neveu favori de tante Pétunia. Le comportement de la Chose à ce moment-là en dit long sur les raisons qui font de ce personnage un des plus sympathiques de l’univers Marvel.

Le scénariste se distingue également dans la façon dont il dépeint un Fatalis imposant, occupé à savourer cette supériorité passagère sur son adversaire tourmenté, dont il a ébranlé les certitudes en retournant une de ses vieilles erreurs contre lui (son propre « original sin » en quelque sorte). Ce sont bel et bien les FF qui ont droit aux moments les plus poignants de cette mini-série, là où les X-Men passent la plupart de leur temps à attendre le verdict de Fatalis sur l’état de Kittty, comme si Claremont prospectait en vue d’une reprise éventuelle du titre (c’est finalement Englehart qui décrochera le poste).

Puisque Reed ignore la provenance de ce mystérieux journal dont il est soi-disant l’auteur et qu’il ne se souvient pas l’avoir écrit, sa véracité est d’emblée sujette à caution. Le trouble ressenti par Reed, qui se demande s’il est vraiment l’auteur de ce journal, implique un problème de mémoire qui peut paraître dur à avaler pour les lecteurs s’il n’y avait pas de précédents.

Or c’est précisément le cas, puisque dans l’épisode 271, Byrne avait révélé que Reed Richards souffrait d’un trou de mémoire lié à une période précise de son existence (située chronologiquement avant Fantastic Four #1, de même que la rédaction supposée de ce journal, qui suggère que l’accident qui a donné aux FF leurs pouvoirs était un acte intentionnel de la part de Richards). Le Flashback avec Gormuu utilisé par Claremont tend à confirmer cette hypothèse, puisqu’il correspond également à l’épisode de Byrne.

Le style cartoony et très expressif de Bogdanove, bien mis en valeur par l’encrage d’Austin, convient à merveille à l’ambiance du récit, assez variée en raison de l’alternance des moments désespérés (la tentative de suicide de Kitty) et plus apaisés (le happy-end avec la famille réunie). Le dessinateur, fort de son expérience sur le titre « Power Pack », a eu l’occasion de montrer son aisance dans la représentation des enfants, tant sur le plan des proportions que de la morphologie, en passant par les mimiques exagérées (en particulier lorsque Franklin rencontre Lockheed).

Cette mini-série se termine tout de même sur une note optimiste, au détriment d’une conclusion réglée un peu à la va-vite dans sa façon de désamorcer le « twist », mais qui ne fait pas oublier pour autant les qualités inestimables visibles dans les pages précédentes.

Il y en a eu combien de FF vs X-Men ? Le dernier, sorti en 2020 n’était vraiment pas terrible. Mais je trouve que l’idée est intéressante d’assembler les FF et les X-Men. Merci pour ces conseils

Charles Vess :

pas aimé FF VS Xmen…
De toute facon ce st comme toutes les séries de l epoque où il fait apparaitre les xmen…
Il les surévalue tellement par rapport aux autres persos… (et puis c est un peu gnagna en plus cette mini) à chaque fois (alors que bon les défauts de richards tu les as chez pleins de mutants… comme la conclusion d avengers annual 10… mais non les xmen ont jamais fait ca… juste… euh. 105060 fois)

1 « J'aime »

Stern est un peu du même avis (dans l’article de Back Issue consacré à Magnéto).

RCO059_1584133332

Détail intéressant : ce n’est qu’après que Stern cesse d’être d’editor des X-Men que Claremont entame la lente rédemption de Magnéto. Stern étant comme souvent (toujours ?) dans le camp de Byrne.

tumblr_mn99duUbfj1r89a2ho1_1280

The Comics Journal #50 cover by Dennis Fujitake feat. the X-Men (1979)

Stern etant logique quoi
Mais ca va plus loin c est pas que dans xmen ou un titre mutant c est dans tous titres scenarises par claremont durant son premier run dur xmen
Avengers znnual, spuderxoman, ironfist…

On va me retorquer que stern fait de meme sur la mini mais on sent justement que c est une pique sur les nombreux tics d ecritures de claremont

Quand Magnéto est brièvement confié à Alan Moore & Richard Corben pour un one-shot caritatif :

Heroes for Hope Starring The X-Men #1 (Marvel Comics - December 1985)

Script: Alan Moore
Illustrator: Richard Corben

1 « J'aime »

Paul Smith X-Men 173 cover

Uncanny X-Men #173, September 1983, cover by Paul Smith

Marc Silvestri (illustration pour le merchandising) :

Paul Smith :

tumblr_m8r2qoL37J1rnvulyo1_640

Alan Davis :

1 « J'aime »

1983 - Anatomy of a cover - Phoenix: The Untold Story, cover by John Byrne and Terry Austin

Bon, je « recycle » ce que j’ai déjà écrit…^^

FANTASTIC FOUR vs THE X-MEN :

605005.SX270_QL80_TTD

Les rencontres entre les 4 Fantastiques et les X-Men ne se sont pas toujours déroulées sous les meilleurs auspices et l’intégration de Magneto dans les rangs des mutants au milieu des années 80 n’a pas arrangé les choses. Mais lorsque Kitty Pryde a besoin d’aide, le Maître du Magnétisme, toujours considéré comme un vilain, n’hésite pas à demander de l’aide au leader des Fantastiques…

La mini-série Fantastiques contre X-Men (titre du Récit Complet Marvel #20) se déroule peu de temps après le Massacre des Mutants, arc narratif qui a laissé des traces parmi les membres des X-Men. Diablo est dans le coma, Colossus est figé sous sa forme métallique et Kitty perd la cohésion de son corps et devient un ectoplasme, situation qui pourrait être réglée par la dernière invention de Red Richards. Du côté des F.F., les choses sont plus calmes…en apparence. Car le petit Franklin a des cauchemars causés par l’apparition d’un livre, le journal universitaire de son père que Sue sort d’un carton peu de temps après.

Ce qu’elle lit dans le journal cause un choc : Reed Richards aurait délibérément exposé ses amis et sa future femme aux rayons cosmiques lors du vol fatidique qui a fait d’eux les F.F… Reed sait qu’il n’aurait jamais pu faire une telle chose…mais cette révélation a pour conséquence de saper la confiance habituelle du savant, semant ainsi le trouble aussi bien dans les rangs de la famille qu’avec les mutants au désespoir face à la mort annoncée de Kitty.

Chris Claremont installe rapidement un climat de tension bien maîtrisé, les questionnements des F.F. répondant à ceux des X-Men, obligés de s’en remettre à Fatalis pour aider Kitty, signant ainsi une sorte de « pacte avec le diable ». L’aspect dramatique donne une lecture assez prenante, avec un bon portrait des différents protagonistes. Il est juste dommage que le récit s’essouffle un peu dans sa dernière ligne droite, avec une explication finale que j’ai toujours trouvé un brin expédiée. Mais la qualité graphique est là : Jon Bogdanove dépend beaucoup de l’encrage (je ne suis pas fan de ses Superman par exemple) mais en duo avec l’excellent Terry Austin, le résultat est très beau, aussi élégant qu’expressif !