1963-2023 : BON ANNIVERSAIRE LES X-MEN !

UNCANNY X-MEN #346 :

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Uncanny X-Men #346 est le seul numéro de la série qui fait partie du crossover mutant de 1997, Operation : Zero Tolerance. Dans cette saga, les mutants ont du faire face aux attaques organisées par le mystérieux Bastion, ses alliés (dont un certain Henry Peter Gyrich) et son armée de Sentinelles Suprêmes. UXM #346 peut être vu comme un interlude, un regard extérieur au reste de l’histoire globale en montrant le point de vue d’autres personnages et d’un autre héros car Scott Lobdell a donné une large place à Spider-Man et au Daily Bugle dans ce chapitre très bien servi par le style très dynamique de Joe Madureira (avec juste une page par Humberto Ramos pour ne pas oublier certains des X-Men alors perdus dans l’espace).

Au fil des années, la croisade anti-araignée de J. Jonah Jameson a pu se montrer un peu répétitive et ennuyeuse, au point qu’il lui est arrivé de manipuler l’info et les photos de Peter Parker pour servir son discours. Heureusement, ce n’est pas le seul aspect de l’éditeur du Daily Bugle et il a aussi été au centre d’histoires plus en phase avec une certaine éthique…tout en gardant le côté arrogant et colérique qui le caractérise. C’est le cas de ce très bon épisode des X-Men qui s’ouvre sur un monologue fort sur la vérité et la puissance du journalisme.

Spider-Man n’est pas oublié puisque le héros est pris dans l’affrontement qui oppose Marrow et Callisto et les Sentinelles. Dans ce contexte, prendre position n’est pas simple puisque Spidey doit empêcher le duo de tuer Gyrich tout en les aidant contre les Sentinelles. Une situation compliquée qui donne pas mal de rythme aux péripéties…et pendant ce temps, Scott Lobdell concocte aussi des interactions intéressantes entre Jameson et Bastion, scènes se déroulant dans une ambiance empreinte de tension, notamment grâce à des dialogues lourds de sens et à un bon travail sur les ombres environnantes.

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UNCANNY X-MEN #35 :

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Dans les années 60, les premières rencontres entre Spider-Man et les autres héros Marvel ont souvent été conflictuelles (à quelques exceptions près), suivant le modèle du « on se bat sur un malentendu avant de se serrer la main ». Pourtant, lorsque les jeunes X-Men croisent pour la première fois l’Araignée dans le #27 de leur série, c’était pour lui proposer de rejoindre leur équipe. Mais Spidey a refusé l’offre, peut-être parce qu’il n’était pas dans de bonnes dispositions après sa rencontre avec les Avengers dans l’annual 3 de Amazing Spider-Man (voir post 1785).

Au début de Uncanny X-Men #35, les X-Men sont à la recherche du professeur Xavier, enlevé par l’organisation Facteur 3. Ils sont aidés par le Hurleur, qui ratisse l’Europe centrale où il est attaqué par un robot de forme arachnoïde. Sean Cassidy a juste le temps de prévenir les X-Men, leur disant de « faire attention à l’araignée », avant de s’évanouir. Au même moment, Peter Parker se promène à mobylette en pleine campagne, pile à l’endroit où atterrit un autre de ces robots araignées en métal. Oui, quelle grosse coïncidence…

L’action se déroule alors en deux temps. Spidey détruit la machine avant que les X-Men débarquent, en le prenant pour l’« araignée » dont parlait le Hurleur. Prétexte très léger pour une petit baston au cours de laquelle Spider-Man démontre ses qualités de combattant face aux jeunes mutants désordonnés, inquiets quant au sort du professeur Xavier. Lecture amusante sans plus (j’aime bien la façon dont Spider-Man résiste à lui tout seul aux quatre X-Men), car cet intermède dans la saga de Facteur 3 est tout de même très anecdotique, en reproduisant une formule un peu trop systématique.

X-MEN / SPIDER-MAN :

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Un an avant la mini-série Spider-Man & The Fantastic Four (post 356), le scénariste Christos Gage et le dessinateur italien Mario Alberti avaient déjà collaboré sur un titre basé sur le même concept, X-Men / Spider-Man (2009). La construction des deux bandes dessinées est donc identique : revisiter l’histoire commune des personnages, avec trois premiers épisodes se déroulant à différents moments de la continuité et liés par un fil rouge qui prend toute son importance dans le dernier chapitre.

Contrairement au plus enjoué Spider-Man & The Fantastic Four, ce qui n’est guère étonnant vu les liens qui unissent Spidey à la première famille, ce récit partagé avec les X-Men est mené sur un ton moins léger…pas vraiment dans la première partie très swinging sixties avec une baston déclenchée au Coffee Bean Bar, mais les suivants rappellent des moments particulièrement difficiles comme La Dernière Chasse de Kraven, Le Massacre des Morlocks ou encore la Saga du Clone (ben oui, c’était très long et pas toujours facile à lire).

À chaque fois, Christos Gage a su habilement utiliser la longue histoire de l’Araignée et des équipes avec lesquelles il partage l’affiche. Les interactions sont bien écrites (avec une petite préférence pour l’ambiance au Coffee Bean, propice à la drague et aux prises de bec), la relation entre les deux vilains est bien entretenue jusqu’à l’ultime révélation et l’action est souvent explosive. Je suis juste moins convaincu par la dernière partie, un final que je trouve un brin expédié par rapport à la façon dont Gage a orchestré la montée en puissance…

Graphiquement, j’aime bien le travail de Mario Alberti. C’est détaillé, très expressif, parfois un peu fouillis dans l’action mais souvent énergique. L’italien s’occupe de tout et je trouve juste que sa colorisation est parfois un peu trop sombre car il y a quelques cases où il est un brin difficile de discerner ce qui se passe…mais en même temps cela colle bien à l’ambiance générale…

MARVEL TEAM-UP ANNUAL #1 :

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Le premier annual de Marvel Team-Up marque la première aventure commune de Spider-Man et des nouveaux X-Men. L’Araignée a croisé Cyclope et cie à plusieurs reprises, la dernière remontant à Marvel Team-Up #4 et il avait déjà rencontré Diablo dans deux numéros de Amazing Spider-Man, mais pour ce qui est de Wolverine, Colossus ou encore Tornade, c’était une première…très moyenne car le récit scénarisé par Bill Mantlo d’après une idée de Chris Claremont et Bonnie Wilford n’est pas vraiment passionnant.

Tout cela commence par une réunion de savants dans une base secrète éloignée de tout. L’équipe tente de trouver de nouvelles sources d’énergie alternative mais une secousse sismique perturbe leur expérience et cause une explosion, tuant toutes les personnes présentes. Le projet est abandonné par le gouvernement. Quelques temps plus tard, un avion survole la zone, un Boeing 747 où se tient une conférence scientifique sur les mutations. Parmi les participants, des savants, des hommes politiques, un spécialiste chauve de la question des mutants et ses élèves et un certain photographe doué pour les sciences.

Compte tenu des opinions d’un sénateur conservateur, l’ambiance était déjà électrique. Mais les choses dégénèrent quand apparaissent soudain des robots, autrefois les gardiens du projet dont je parlais plus haut. Malgré quelques répliques bien envoyées, l’exposition est un brin laborieuse. L’action réveille un peu tout cela avant que les X-Men et Spider-Man enquêtent sur ce phénomène et découvrent que les scientifiques disparus ne sont pas aussi morts qu’on le croyait. Ils ont muté suite à l’exposition aux radiations qu’ils manipulaient et se prennent maintenant pour des dieux de la mythologie hindoue (!).

Il y a de bons passages dans cet annual…mais l’ensemble peine à maintenir l’intérêt jusqu’au bout, entre les problèmes de rythme, des récitatifs un peu lourds et une menace sur le thème du « savant qui joue à Dieu » qui n’échappe pas au déjà-vu/lu. Graphiquement, c’est également assez faible. J’aime bien Sal Buscema mais ici il est en mode automatique, avec des cases peu inspirées, sans décors et un encrage qui ne relève pas le niveau. La couverture signée Dave Cockrum est autrement plus énergique…

SPIDER-MAN/X-FACTOR - SHADOWGAMES :

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Avant d’explorer le passé de Spider-Man dans l’excellente série Untold Tales of Spider-Man, Kurt Busiek avait déjà travaillé à plusieurs reprises sur le personnage, notamment sur un arc narratif de Spectacular Spider-Man et des épisodes de Spider-Man Unlimited. On lui doit également la mini-série en 3 numéros Spider-Man/X-Factor : Shadowgames, sortie peu de temps après le titre qui a vraiment fait de Busiek un nom à suivre, un certain Marvels.

À la partie graphique, on retrouve le dessinateur Pat Broderick qui forme pendant un épisode et demi un duo solide avec l’encreur Bruce Patterson (les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble sur Green Lantern, Legion of Super Heroes, Captain Marvel ou encore Alpha Flight). Pat Broderick est un nom que je croisais souvent dans mes lectures dans les années 80/90 (j’aime beaucoup ses Captain Marvel et ses Doom 2099) avant que le bonhomme s’éloigne des comics pour travailler dans la publicité à partir de 1995. Il est juste dommage que l’encrage soit irrégulier car Patterson est remplacé par Sam De La Rosa au milieu du second chapitre.

La mini-série débute en pleine action, alors que Spidey est poursuivi par la Shadowforce, des personnages aux pouvoirs familiers et aux costumes très nineties. Le flashback montre ensuite comment tout cela a commencé, un combat qui se termine par la défaite du héros. Témoin de l’affrontement, Flash Thompson essaye de trouver de l’aide et comme les F.F. et les Avengers sont absents (ce qui arrive souvent), il a l’idée de téléphoner à Facteur X (la formation était dirigée par Havok et comprenait Polaris, Félina, Madrox et Guido). L’équipe travaillait alors pour le gouvernement américain et pendant leur enquête, les mutants découvrent que la Shadowforce est le résultat du projet d’un général qui utilise des données volées aux super-héros pour créer sa propre armée de soldats à super-pouvoirs.

Comme c’est souvent le cas dans ce genre d’intrigue, le militaire a outrepassé ses ordres en conduisant ses expériences sur des criminels et les choses ont dégénéré. Le rythme est soutenu (3 épisodes, c’est un bon format, les rebondissements ne sont pas dilués), l’action est dynamique et Spider-Man forme une bonne équipe avec Havok et Cie. Ce qui est intéressant en ce qui concerne la Shadowforce, c’est qu’au-delà de leur aspect assez caricatural, la frontière entre vilains et victimes est assez floue. Et Kurt Busiek joue bien sur ce point dans les dernières cases…

SPIDER-MAN & THE X-MEN :

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La mini-série en 6 numéros Spider-Man and the X-Men se situe chronologiquement peu après ce ratage qu’était le deuxième volume de Wolverine & The X-Men par Jason Latour. Avec ce titre, le scénariste Elliott Kalan venu de la télévision (il a débuté dans les équipes du Daily Show) avait tenté de renouer avec les éléments qui avaient fait le charme de la première série de Jason Aaron, qui doit représenter mon dernier bon souvenir de l’univers mutant avant de l’abandonner complètement deux ou trois ans plus tard.

Bon, il n’y est pas vraiment arrivé même s’il y a des choses sympathiques dans ce séjour mouvementé de l’Homme Araignée au sein de l’Ecole d’Enseignement Supérieur Jean Grey. Si Spidey intègre le temps d’une histoire les rangs des professeurs de l’école, c’est sur la demande de Wolverine (qui venait de décéder et qui va mieux depuis, merci) qui avait besoin d’un « regard neuf » parce qu’il soupçonnait un des élèves de travailler pour l’un de leurs ennemis. Une situation qui ne plaît pas vraiment à Tornade et cie…

Elliott Kalan a réussi à concocter une bonne dynamique entre Spider-Man et sa classe de suspects (Hellion, Rockslide, Shark Girl, Glob, No-Girl, Ernst et Eye Boy). Les scènes d’action sont énergiques, avec quelques bons gags et des répliques souriantes. Mais il y a tout de même plusieurs choses qui ne fonctionnent pas, comme la caractérisation des X-Men (qui se conduisent quasiment tous comme des c…), une virée à Mojoworld un peu trop bordélique (mais bon, c’est souvent le cas lors des voyages dans cette dimension) et l’utilisation du grand vilain de l’intrigue qui a, dans mon souvenir, rarement été aussi ridicule…

Pas totalement abouti, donc…même s’il y avait du mieux par rapport aux épisodes de Jason Latour…

INCREDIBLE HULK ANNUAL #7 :

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Un an avant l’ annual 8 et le combat Hulk/Sasquatch, les deux compères Roger Stern et John Byrne avaient déjà collaboré sur le septième annual de la série Incredible Hulk , un long épisode qui ressemble plus à une aventure des X-Men tant celui qui était alors la nouvelle "sensation à peau verte de la TV" (mention que l’on retrouvait régulièrement sur les couvertures) est presque un personnage secondaire de l’histoire.

Si la première case rappelle bien le contexte dans lequel se retrouve Hulk au même moment (Bruce Banner s’est rendu aux autorités pour être soigné et psychanalysé par Leonard Samson à la Base Gamma), la suite met en avant les anciens X-Men Angel et Iceberg qui prennent un peu de bon temps avec leurs copines respectives après la séparation des Champions. C’est là qu’ils sont attaqués par une vieille connaissance, la Sentinelle évoluée connue sous le nom de Moule Initial. Le combat n’est pas en faveur des mutants et Angel s’arrange alors pour attirer le Moule Initial vers la Base Gamma voisine, histoire d’avoir des renforts musclés.

Hulk est donc en quelque sorte « amené de force » dans l’équation, histoire de muscler un deuxième acte qui propulse nos héros dans l’espace, avec une bonne dynamique au sein du trio, Warren et Bobby se rendant vite compte qu’il est très difficile de contrôler les accès de colère du colosse. Stern et Byrne ont concocté une sous-intrigue intéressante concernant l’évolution du Moule Initial (le robot se prend pour un humain, en l’occurence Stephen Lang, l’ennemi des mutants) et la partie graphique est de qualité, l’omniprésent John Byrne (qui avait déjà commencé sa prestation sur les X-Men) étant très bien secondé à l’encrage par Bob Layton.

WOLVERINE #7 et 8 :

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Un an après Incredible Hulk #340 (et sa célèbre couverture…voir mon avis post 614), Marvel a orchestré une nouvelle rencontre entre Hulk et Wolverine…mais dans une ambiance totalement différente. À l’époque, les X-Men étaient présumés morts et Logan a alors adopté une nouvelle identité pour enquêter sur les activités criminelles qui gangrènent l’île de Madripoor…bon, il a juste copié Nick Fury et s’est fait appeler le Borgne (Patch en V.O.). Pas vraiment la couverture la plus élaborée pour passer incognito…

Dans les épisodes 7 et 8 de son titre solo signé Chris Claremont et Big John Buscema, Wolverine recroise donc le chemin de Hulk…ou plutôt Joe Fixit, « prêté » par son boss Mike Berengetti à un de ses partenaires en affaires afin de régler une situation compliquée à Madripoor. Arrivé sur place, Joe Fixit goûte au sens de l’hospitalité très particulier des habitants et croise rapidement la route du Borgne. Logan découvre rapidement le secret du colosse gris (là encore, ce n’était pas très compliqué) et s’amuse à le faire tourner en bourrique, ce qui sert en même temps ses plans…

Dans Wolverine , Chris Claremont et John Buscema ont pleinement joué des références au film noir en faisant du Borgne un personnage « bogartien » (avec l’inévitable clin d’oeil à Casablanca ) au costume taillé sur mesure. La virée de Logan et de Joe Fixit dans les rues glauques de Madripoor est savoureuse, avec de l’humour, des grosses bastons et des situations qui donnent le sourire tout au long de ce jeu du chat (gris) et de la souris (griffue). Et comme nous sommes dans sa série, c’est ce bon vieux borgne qui a le dernier mot !

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Uncanny X-Men by Paul Smith and Bob Wiacek

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Mojo Pinup artwork by Mike Mignola from X-Men Annual Vol 2 #1

WOLVERINE / HULK : SIX HOURS

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Même si elles ont été moins nombreuses que les face-à-face avec la Chose, les rencontres entre Hulk et Wolverine font partie des incontournables de l’histoire des deux personnages et ce depuis la toute première apparition du mutant griffu à la fin de Incredible Hulk #180 en 1974. En 2003, ce fut au tour du scénariste Bruce Jones, alors aux commandes de la série du Titan Vert, d’en orchestrer une…avant de signer un Hulk/The Thing l’année suivante.

Hulk/Wolverine : Six Hours est une mini-série en quatre parties qui doit son titre à son unité de temps resserrée. L’action se passe en effet dans une période assez courte, le temps d’une journée. Le premier numéro présente efficacement les personnages : un ado qui se prépare à faire un voyage en avion pour se rendre à un camp de vacances (et qui se fait mordre par un de ses serpents, ce qui est le catalyseur de ce qui va arriver par la suite), deux dealers de drogue dépassés et un Bruce Banner en fuite. Cette fine équipe va se retrouver dans le même avion privé…et pendant ce temps, Logan effectue un de ses rituels retours vers la nature, dans une cabane au Canada blottie au fond des bois…

Mettez des gangsters, un ado empoisonné et Bruce Banner dans un avion et il arrive ce qui devait arriver : l’engin se crashe pas loin de la forêt où Wolverine a établi ses quartiers. Les protagonistes sont séparés, Banner faisant équipe avec Logan pour retrouver les dealers, la pilote et le gamin qui n’a plus que six heures à vivre. Commence alors un compte à rebours pour sauver la vie des deux innocents…

Le contexte de l’intrigue donne beaucoup de rythme à l’ensemble, le suspense est maîtrisé, les bastons musclées (l’inévitable affrontement entre les deux têtes d’affiche est réservé pour la dernière partie) et la dynamique entre Banner et Wolvie est assez savoureuse, avec de bonnes piques lancées entre les deux héros. Ce Six Hours est donc plutôt bien ficelé (Bruce Jones aurait juste pu se passer d’une menace supplémentaire, un tueur sadique au look grotesque) et solidement dessiné par Scott Kolins.

WOLVERINE/HULK :

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Wolverine survole les montagnes du Nouveau Mexique dans un vieux coucou. Il perd soudainement le contrôle et doit se poser en catastrophe. À moitié à poil et sans provisions, Logan sait que la survie sera difficile. Et voilà que surgit de nulle part une petite fille appelée Po. Elle supplie le mutant griffu de l’aider à sauver son père, un pilote dont l’avion est coincé sous l’eau. Vu qu’elle ne fait que disparaître et réapparaître, Logan se demande si elle pourrait bien être une hallucination causée par le choc et le froid. Mais comme elle insiste, le duo se met en marche…

Po parle…beaucoup (les réactions de Logan à sa logorrhée sont très drôles)…et elle déballe tous les détails sur sa famille, son père et son oncle très intelligent. Un oncle qui se révèle être un certain Bruce Banner. Un oncle qui n’est pas très loin car cette drôle d’équipe finit par tomber littéralement sur Hulk dans une caverne…et on sait que le titan vert et Logan ne s’apprécient pas particulièrement…

Wolverine/Hulk doit être l’entrée la plus atypique des nombreuses rencontres entre les deux héros. Ce qui n’est guère étonnant vu que l’auteur en est Sam Kieth, le créateur de The Maxx. Sam Kieth signe ici le scénario, les dessins et les passages peints (le reste de la colorisation a été confiée à Richard Isanove). Et son talent éclate à chaque page, entre savoureuses anatomies exagérées, croquis d’enfant qui font partie intégrante de la narration et visuels participant pleinement au côté surréel de l’expérience qui unit Logan et Hulk.

Je trouve juste que le récit est très décompressé et aurait pu être raconté en un long one-shot au lieu d’une mini-série en 4 épisodes. Mais cette étrange aventure superbement illustrée ne manque pas de moments réjouissants. Il y a du mystère, des pointes d’humour bienvenues, de la poésie, de l’action, du drame…et un final très émouvant, qui touche en plein coeur…

X-MEN #66 :

Il fut un temps où les X-Men ne faisaient pas partie des équipes stars de Marvel et même la présence de Neal Adams aux dessins pour une prestation aussi brève qu’historique n’a pas réussi à sauver les mutants de l’arrêt de la production d’histoires inédites (car leur titre n’a pas été annulé, se contentant de rééditions jusqu’à l’arrivée des All-New, All-Different X-Men en 1975). Pour Cyclope et cie, les choses se sont donc arrêtées au #66 en 1970.

Et pour cette dernière aventure dans leur propre série (avant de faire des apparitions dans d’autres titres entre 1970 et 1975), les mutants ont eu un invité de poids en la personne du Titan Vert, Hulk. Roy Thomas avait pris les commandes de la série Incredible Hulk à partir du #120 (il l’accompagnera jusqu’au #146) et il en a profité pour donner un rôle au colosse dans cette mission des X-Men pour sauver le Professeur Xavier

Grâce au plan de Charles Xavier, les X-Men ont pu repousser l’invasion des Z’Nox mais l’effort fourni a plongé le professeur dans un état comateux. Grâce à une sonde mentale et aux pouvoirs de Jean, les mutants apprennent que Hulk est la clé pour trouver le moyen de guérir Xavier. Vu le caractère du géant, ce ne sera pas une tâche aisée. Après un premier round, Hulk redevient Bruce Banner. Le savant apprend alors aux X-Men qu’une de ses inventions pourrait être la solution à leur problème. Mais l’intervention de l’armée complique bien évidemment les choses…

L’épisode est bien construit, bien rythmé, une lutte désespérée avec de solides passages d’action illustrés par un Sal Buscema qui signait là son seul épisode des X-Men…avant de dessiner la nouvelle équipe quelques années plus tard dans le premier annual de Marvel Team-Up

SAVAGE HULK #1-4 :

En 2014, Marvel a publié Savage Hulk, une série anthologique qui fonctionnait sur le même modèle que le Savage Wolverine lancé l’année plus tôt, en confiant les arcs narratifs à différentes équipes créatives. Mais contrairement à Savage Wolverine (qui a duré deux ans), les ventes n’ont pas du être au rendez-vous car Savage Hulk s’est arrêté après 6 numéros et seulement deux histoires, la deuxième restant inédite en V.F.

Panini a traduit la première, une aventure en quatre parties qui constitue la suite directe de X-Men #66 (voir post 1573), qui fut à l’époque le tout dernier numéro inédit des X-Men avant une flopée de rééditions. Dans cet épisode, les mutants ont demandé l’aide du docteur Banner pour sortir le professeur Xavier du coma suite à l’assaut psychique contre les Z’Nox. Ce ne fut pas de tout repos, notamment à cause de l’intervention de l’armée qui a réveillé le titan vert au mauvais moment, mais Xavier a pu être guéri…et le mentor des X-Men veut rendre la pareille à son bienfaiteur…

Ecrit et dessiné par Alan Davis (avec le fidèle Mark Farmer à l’encrage), L’Homme Intérieur débute de belle façon. Alan Davis démontre une nouvelle fois sa maîtrise de la continuité et pose bien le contexte pour les lecteurs qui ne connaissent pas cette période de l’histoire des personnages, entre beaux instantanés intimistes (comme cette scène calme dans le désert, qui rappelle un peu un moment identique dans le Hulk de Ang Lee) et scènes d’action explosives.

La deuxième partie fait intervenir l’Abomination pour un affrontement bien musclé comme il se doit…tout en appuyant sur le côté un peu plus triste et mélancolique de Hulk (et c’est bien fait, sans en faire trop…trois cases et un regard qui en dit long). La deuxième partie de l’intrigue, avec le Leader, m’a par contre un peu moins convaincu, avec notamment un voyage mental qui prend un épisode entier, laissant une impression de décompression. Au final, et malgré un début efficace, je me dis que le tout aurait pu faire un très bon annual en « taillant dans le gras ». Mais graphiquement, ça reste un régal pour les mirettes…

Cockrum :

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« This was Dave Cockrum’s last X-MEN cover during John Byrne’s run penciling the book. according to Sean Howe, Cockrum gave up the book before it went monthly because he had trouble meeting the bi-monthly deadlines during his tenure. But continued to do the covers from issue no. 108 to no. 126 just to annoy Byrne, who was not liked by the MARVEL office staffers ! »

John Romita Jr. & Klaus Janson :

Dave Sim :

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Pepe Larraz :

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Hasbro’s HasLab Marvel Legends Series X-Men’s Sentinel box set (2021)
Art by: Pepe Larraz and Marte Gracia

House of X/Powers of X HC (Unfinalized Solicit Artwork) (2019)
Art by: Pepe Larraz and Marte Gracia