Paul Renaud :
Art process for the Avengers, Vol. 4 # 13 X-Men Evolution Variant Cover (featuring Jean Grey) by Paul Renaud.
Comme un p’tit air de ressemblance.
Paul Renaud :
Art process for the Avengers, Vol. 4 # 13 X-Men Evolution Variant Cover (featuring Jean Grey) by Paul Renaud.
Comme un p’tit air de ressemblance.
Il a quand même fallu que je vérifie qui c’est.
Et je ne suis pas plus avancé.
Jim
Il a quand même fallu que je vérifie qui c’est.
Et je ne suis pas plus avancé.
Une humoriste américaine (catégorie « stand-up »).
(Petite rediff, parce que les liens ne me semblent pas toujours très fiables : )
ICEBERG
Banlieu, terre de contrastes
Récemment, un ami m’a offert le « Récit Complet Marvel » Iceberg, écrit par Jean Marc DeMatteis, sorti en 1987 chez Lug et traduisant une mini-série consacrée au bonhomme de neige des X-Men. Bien entendu, j’avais déjà le recueil, et je sais déjà à qui je vais l’offrir, mais puisqu’il était sur le bureau, je l’ai relu.
J’avais gardé un souvenir mitigé de cet album. Je ne sais pas trop pourquoi. Le dessin d’Alan Kupperberg n’est pas éblouissant (mais il est loin d’être médiocre, à la redécouverte). Peut-être aussi que j’attendais énormément du script de DeMatteis, dont les Captain America m’avaient impressionné depuis de longues années (d’autant que c’était mes premières lectures en VO et que je n’avais pas complété le run, ce qui rendait les histoires aussi impressionnantes que mythiques). Dans le même ordre d’idée, les magnifiques couvertures de Mike Zeck, tronçonnées et remontées sur la première et la quatrième de couverture de l’édition française, ne faisaient que mettre en évidence l’écart entre mes attentes et mon sentiment à la première lecture.
Et justement, cette première lecture remonte à vingt-sept ans (quoi ? déjà !!!), autant dire que je m’étais un peu endormi sur une impression peu favorable. Car la relecture est une véritable redécouverte.
Entendons-nous bien : cette mini-série Iceman n’est pas une œuvre inoubliable. Mais la narration est agréable, fluide et lisible, le portrait du héros secondaire en quête de lui-même est plutôt bien vu, et les dialogues sont bien rendus en VF, avec une ironie bon enfant et une tonalité presque sitcom qui sonne assez juste.
Il faut dire que DeMatteis connaît assez bien le personnage pour l’avoir animé sur ses derniers épisodes de Defenders, et quand la mini-série Iceman sort, ça ne fait que six mois que le scénariste a lâché l’écriture de la célèbre « non-équipe » de Marvel. Dans la mini-série (dont cette VF me semble assez facile à trouver chez les bouquinistes : ce n’est pas le truc le plus recherché dans la collection), il s’amuse de la situation de ce héros qui a été tour à tour X-Man, Champion, Défenseur, et qui continue à se chercher.
Mais au final, ce qui est le plus intéressant (et c’est sans doute à cause de cela que la relecture semble plus fructueuse, vingt-sept ans plus tard, que la première lecture de 1987), c’est que cette mini-série montre un pan de l’œuvre de Dematteis en pleine gestation, et qui donnera des choses plus facilement identifiables bien des années plus tard, notamment dans la série Doctor Fate, qu’il signera chez DC de 1987 à 1989. Des thématiques que l’on retrouvera plus tard, ici ou là, notamment dans sa mini-série Chaos War: Thor, qui est la première me venant à l’esprit. Mais on peut également songer à son travail récent sur Phantom Stranger ou dans le cadre du cross-over Blight, chez DC.
Reprenons.
Dans ce RCM, Bobby Drake (alias Iceberg pour les lecteurs francophones) vient rendre visite à ses parents, qui habitent un petit pavillon dans une banlieue résidentielle. En chemin, il croise une jolie jeune femme et sa famille, et tombe amoureux de la donzelle. Hélas, cette dernière s’avèrera l’incarnation d’un concept abstrait, et plus précisément la fille du Néant. Fuyant son père, elle entraîne le héros dans son sillage, le projetant dans le temps ce qui l’amène à rencontrer ses propres parents, quand ils sont encore jeunes et sans enfant. Le paradoxe temporel qui en résulte permet à Bobby de naviguer entre existence et disparition, entre être et néant, en quelque sorte.
Bien entendu, la fille du Néant finira par accepter son héritage et prendre fait et cause pour cet humain qui a risqué sa propre existence dans l’espace-temps afin de l’aider.
Au-delà de la structure de quête de soi que prend le récit, on y voit surtout l’émergence d’un cocktail qui fera en partie le sel des écrits de Jean Marc DeMatteis(*) par la suite : un peu d’humour, notamment par l’usage de super-vilains ridicules aux dialogues qui fusent, ce qui annonce son approche comédie dans Justice League ; la mise en scène de combats métaphoriques entre entités surnaturelles et concepts incarnés ; un décor de banlieue comme il en utilisera par la suite dans Mister Miracle ou Doctor Fate…
Certes, les concepts incarnés ne sont pas des choses nouvelles, rien que chez Marvel Steve Ditko et Jim Starlin ont mis en scène l’infini, l’ordre, le chaos…
Certes également, ce sont des choses qu’il a déjà commencé à explorer dans Defenders. Rien de tout cela n’est réellement nouveau chez lui. Cependant, c’est peut-être dans cette mini-série Iceman (et dans ce RCM Iceberg), que le cocktail se constitue. Le contraste, notamment, entre l’immensité des menaces conceptuelles universelles et la modestie du décor banlieusard rompt avec le « juste milieu » qu’a été un New York sublimé (ou métaphorisé via Metropolis ou Gotham), s’étant imposé comme la voie principale du genre super-héros.
C’est aussi l’occasion pour le scénariste de travailler sur la notion du héros. Ce dernier ne se définit plus seulement par ses actions, ni par sa psychologie (dimension présente dans le cas qui nous occupe, puisque Bobby est en pleine remise en question), mais également par ce qu’il y a d’indicible dans l’humanité, et donc dans l’héroïsme.
À l’occasion de ce RCM Iceberg, DeMatteis propose, en définitive, de dépeindre également l’âme des super-héros.
(*) Oui, je sais, il s’appelle John Marc. Et moi, j’écris Jean Marc. Mais bon, d’une part, dans une vieille interview accordée à Direct Importation et publiée en 1990, DeMatteis lui-même dit que son prénom est français (donc cette graphie n’est pas illégitime), à cause des origines françaises de sa famille, et d’autre part, Brian Cronin l’écrit aussi comme ça. Na !
Storm est quand même l heroine qui est le plus souvent mise à nue par les artistes comics (pas les fans ), il me semble
Entendons-nous bien : cette mini-série Iceman n’est pas une œuvre inoubliable.
L’avis de Bruce Tringale (grand fan de Bobby Drake) sur cette mini-série :
À ça :
Incroyable n&b!!!
Il y avait comme un sentiment de rejet, d’incompréhension et de fascination.
Les personnages n’étaient pas beaux, dans le sens des canons de beauté classique de la représentation des super héros. Ils grimacent, font la moue, possèdent les caractéristiques ethniques propres à leurs origines, ça dégageait quelque chose d’incroyable, d’unique, avec des partis pris radicaux à mon sens (les cheveux de Rhane par exemple, un enfer pour le coloriste j’imagine)
Je ne savais pas si j’aimais à l’époque, mais ça ne m’avait pas laissé indifférent !!!
(Autre petite rediff, allez, zou : )
X-FACTOR
Couverture collector !
Il y a quelque temps, je songeais à une conversation que j’avais eue avec Walt Simonson, par mail. Je me suis demandé un moment si j’avais encore le fichier, parce que ça consisterait une chouette chronique dans « Viens dans mon comic strip ». Encore fallait-il que je retrouve une trace de cela.
Fort heureusement, j’avais conservé un fichier. Je me souviens que je destinais l’information à un petit article, type encadré, dans un dossier « Mutants » à destination soit de Scarce soit de SWOF, dossier qui, me semble-t-il, n’a jamais vu le jour, pour des raisons qui m’échappent (purée, quand je cause comme ça, j’ai l’impression d’être Stan Lee…). Bien entendu, entre-temps, j’avais changé d’ordi, et réenregistré sous afin d’updater les dossiers. Comme j’ai la flemme d’aller fouiner dans les vieilles disquettes, j’ai rouvert le fichier que j’avais à portée de main, pour constater que j’avais été assez bête pour ne pas y copier-coller la date de l’e-mail échangé.
Dans la conversation échangée avec Simonson, je précise que je bosse sur l’Encyclopédie X-Men publiée par Semic. Le bouquin étant daté d’avril 2003, je suppose que l’échange a eu lieu vers la fin 2002, sans guère de précision.
Tout tourna autour de la page 83 de ladite encyclopédie, reproduisant la couverture de X-Factor #1. Celle-ci est célèbre, dessinée par Walt Simonson et encrée par Joe Rubinstein. Sauf que les lecteurs de Spidey #88, chez Lug, savent pourtant que la couverture a été dessinée et encrée par Walt Simonson seul.
Étonné par cette énigme, je demande à l’intéressé. Laissons-le nous expliquer avec ses propres mots :
Actually, the answer is slightly more complicated than yes it is; no it isn’t. I haven’t seen the Ultimate X-Men Guide and I don’t know what version they’re showing (if any) but here’s the deal with that cover back at the beginning (as I remember it, of course).
At the time X-Factor #1 was being published, there was some rethinking of that cover. I seem to recall that Jackson Guise (who I believe drew the insides of the issue) did at least one version and possibly two versions for the comic, both of which were ultimately rejected by Jim Shooter, then editor-in-chief. At that point, Mike Carlin, editor of the book, asked me to do the cover. I drew a shot of the team running towards the viewer. I don’t think I saw Jackson’s covers at the time. My cover was colored and sent to the printer; I think Jim was out of town just then. However, a copy of the cover that was about to be printed was sent to him and he had it pulled back from the printer. He didn’t like my inks and had my cover reinked on an overlay by Joe Rubinstein whose work Jim preferred.
Joe reinked my cover altering the drawing slightly, particularly with regard to the Jean Grey figure and adding more ‹ points › to the flames in the background, but overall, it was pretty similar to what I had done. He signed that version of the cover ‘S/R’ somewhere down towards the bottom I think. And that’s the version that was printed over here.
However, some time later, I was sent an overseas reprint of X-Factor #1 in a sort of digest format–maybe from France although now I can’t remember for sure–and I was amused to see that the foreign reprint was in fact published using my original unaltered cover. I may have signed it somewhere although I don’t remember that for certain. But it was clearly the cover I had inked. When Marvel printed stuff back then, photostats of the original art were made at the time the stuff was being sent to the printer and put in Marvel’s files to be a master for whatever foreign companies needed copies for overseas reprinting. Apparently, by the time Jim called my original back from the printer to be reinked, a copy had already been made of my unaltered cover and filed.
I don’t know if a copy of my original drawing remained on file at Marvel over the long haul or not but I know that at least once, somewhere overseas, X-Factor #1 was published with my unaltered cover on it. But the American version has the Joe Rubinstein-inked version on the cover.
Hope that was all clear.
Pour les non anglophones, je vais me permettre de retranscrire les propos de Walt. Ce sera l’occasion pour vous de constater mes talents de traducteurs, mais ne vous moquez pas trop fort, si ça se trouve, des clients à moi lisent la chronique :
En fait, la réponse est un peu plus compliquée qu’un simple oui ou non. Je n’ai pas vu cet Ultimate X-Men Guide et je ne sais pas quelle version ils montrent, mais voici comment ça s’est passé à l’origine (pour autant que je me rappelle).
À l’époque de la publication de X-Factor #1, il y a eu beaucoup de réflexion autour de cette couverture. Je crois me rappeler que Jackson Guice (qui dessinait l’intérieur, il me semble), a proposé une ou deux versions de la couverture, qui ont été rejetées par Jim Shooter, alors rédacteur en chef. Alors, Mike Carlin, responsable éditorial du titre, m’a demandé de dessiner l’illustration. J’ai représenté l’équipe courant vers le lecteur. Je crois que je n’avais pas vu les couvertures de Jackson à l’époque. Ma couverture a été colorisée puis envoyée chez l’imprimeur, et il me semble que Jim était absent à ce moment. Toujours est-il qu’une copie de la couverture qui était chez l’imprimeur lui a été envoyée, mais il a demandé à l’imprimeur de ne pas l’utiliser. Il n’aimait pas mon encrage et il a demandé à Joe Rubinstein, dont il préférait l’encrage, de réencrer sur un calque.
Joe a légèrement changé le dessin, notamment en ce concerne la silhouette de Jean Grey, et il a ajouté quelques « pointes » aux flammes dans l’arrière-plan, mais cela restait en gros très proche de ce que j’avais fait. Il a signé cette version d’un « S/R » quelque part dans le bas de l’image, je crois. Et c’est cette version qui a été imprimée.
Cependant, quelque temps plus tard, j’ai reçu un exemplaire d’une édition étrangère de X-Factor #1, dans une sorte de compilation, peut-être française, mais je ne m’en souviens plus très bien. Et j’ai trouvé amusant de constater que cette édition étrangère utilisait ma version originale, sans modifications. Je l’ai peut-être signée, quoique je n’en sois pas sûr. Mais c’est clairement la version que j’avais encrée. À l’époque, quand Marvel imprimait quelque chose, des copies du matériel original, des « photostats », étaient fabriquées au moment de l’envoi chez l’imprimeur, puis rangées dans les archives de Marvel afin de servir de master pour fabriquer le matériel d’impression dont les éditeurs étrangers pourraient avoir besoin. Apparemment, avant que Jim ne rappelle mon illustration originale de chez l’imprimeur, une copie de ma première illustration avait déjà été faite et rangé dans les fichiers de Marvel.
Je ne sais pas si une copie de mon dessin original a été conservée depuis tout ce temps chez Marvel, mais je sais qu’au moins une fois, quelque part à l’étranger, X-Factor #1 a été publié avec ma couverture sans les modifications. Et l’édition américaine est illustrée avec la couverture encrée par Joe Rubinstein.
J’espère que j’ai été clair.
On ne peut plus clair, selon moi. Et ce qui est clair, c’est que les heureux propriétaires de Spidey #88, édité par Lug en mai 1987, possèdent un collector évident (que nous vous offrons ici en bonne résolution, histoire de flatter vos yeux d’esthètes) orné d’une couverture originale de Walt Simonson que les lecteurs américains ne connaissent pas.
Cependant, ils sont au courant. En mai 2013, l’excellent scannblog Marvel Comics of the 1980s s’est penché sur le sujet, ici. L’auteur a rassemblé les différentes traces qu’il a pu trouver sur la toile de la création de cette couverture, reproduisant notamment les essais de Jackson Guice (l’un d’eux connaîtra même les honneurs d’une recherche couleurs). Il s’avère qu’il en a dessiné au moins trois, reprenant même le principe de composition de l’une d’elles à l’occasion d’une impression couleur éditée en 1986 (ce n’est donc pas trois, mais quatre illustrations que nous vous offrons pour votre plus grand plaisir).
Autre étrangeté, il semble que la couverture de Simonson encrée par Rubinstein soit signée… Simonson. En effet, le dessinateur n’a pas pour habitude de signer ce qui est encré par quelqu’un d’autre. Rubinstein se serait-il amusé à contrefaire la signature de Simonson, peut-être par ironie ? En tout cas, le paraphe disparaît de la couverture officielle américaine, ainsi que de la couverture de Spidey #88, où il a été proprement effacé.
Étrange affaire, décidément, que celle de cette couverture aux multiples visages.
Jean-Marc Lainé
Nowlan :
je detestais à l epoque nowlan… sur ce numero
J ai jamais relu Iceman depuis la sortie du RCM comme celui sur le valet de coeur ou Namor… j avais pas aimé… j ai jamais retenté
j ai retenté la belle et la bete et firestar que j ai pas plus aimé qu à l epoque
Storm est quand même l heroine qui est le plus souvent mise à nue par les artistes comics (pas les fans ), il me semble
Elle symbolisait peut être la sexualité libérée de son époque . En tant que personnage, elle était beaucoup plus passionnante que Jean Grey, qui représentait une autre époque. (les 60’s)
Oui mais c est assez effarant … je parle meme pas de heroines des xmen mais bien d heroines… en général
Quand je vois les canary de Neal Adams c est aussi une epoque… mais pas autant ni wonder woman ni scarlet witch (pourtant elle est pas mal utilisée)
Storm est quand même l heroine qui est le plus souvent mise à nue par les artistes comics
Elle apparait topless dès sa première apparition en même temps.
Le RCM sur Iceberg, je l’ai acheté parce que j’adorais la couv’*. L’intérieur n’était pas du même niveau, et je n’ai jamais relu depuis.
*J’ai appris il n’y a pas si longtemps qu’elle était de Zeck.
Quand je vois les canary de Neal Adams c est aussi une epoque…
Elle a des bas résille.
Ça vient du caractère des personnages et de leur représentation.
Et Marko apporte une réponse évidente dans son précédent message.
Le look de Wolverine quand j’ai commencé à suivre régulièrement les comics
Le pire.