The cover to UNCANNY X-MEN #186 by Barry Windsor-Smith.
Barry Windsor-Smith’s cover to UNCANNY X-MEN #198, along with the final printed cover.
The cover to UNCANNY X-MEN #186 by Barry Windsor-Smith.
Barry Windsor-Smith’s cover to UNCANNY X-MEN #198, along with the final printed cover.
Thomas Frisano :
Jim
Blockbuster et Riptide, deux membres des Marauders d’origine, par Rick Leonardi et Joe Rubinstein, pour les fiches de l’Official Handbook of the Marvel Universe :
Jim
Évocation de la mini-série Rogue par Howard Mackie et Mike Wieringo :
Jim
X-MEN #1 (1963) :
Suite au succès des titres lancés au cours des précédentes années, Martin Goodman a été en mesure en 1963 de renégocier son contract avec son distributeur Independant News (affilié à DC), dans l’optique de se voir autoriser la publication d’un petit nombre de séries supplémentaires (leur rangs continueront à augmenter à partir de 1968, permettant à certains héros de faire enfin « chambre à part » dans leurs propres séries). Avengers #1 & X-Men #1 (sortis le même jour) font partie de cette vague.
Tom Brevoort : « X-MEN was one of two titles originated at the behest of publisher Martin Goodman. (DAREDEVIL was the other one.) An old-time pulp publisher, Martin would typically flood the marketplace with knock-offs of any successful magazine, and turn a quick profit. In the case of X-MEN, he told Stan that what he wanted was another FANTASTIC FOUR. And at least on the surface, that’s very much what Stan and Jack gave him. The identical costumes, the familiar personality types, even the villain was reminiscent of the FF’s premiere bad guy. But there’s a different idea buried at the heart of it, a concept that Kirby would return to again and again–the notion of the “hidden race living among us, with members both good and evil.”
À la demande de Goodman (lorgner sur les précédents succès que sont Spidey & les FF, ce qui déboucha donc sur Daredevil et les X-Men), Lee/Kirby ont produit une nouvelle série dont les similitudes de surface évoquent effectivement la first family (ainsi que la Doom Patrol d’en face, apparue à peu près au même moment). Soit un groupe de super-héros aux costumes identiques, composé d’une contrepartie de la Torche (Iceman/Iceberg) et d’un musclor simiesque à la manière de la Chose (le Fauve), de même qu’un sinistre adversaire rappelant un peu Fatalis en terme de look (plus le couple en devenir Scott/Jean et le rôle de fondateur/mentor/patriarche, dévolu à Charles Xavier/Professor X aka le sosie de Yul Brynner).
Stan Lee (Wizard: X-Men Turn Thirty) : “As with all superhero teams, I had to have an excuse for putting them together. “The Fantastic Four were essentially a family, the Avengers were a club. What could the X-Men be that would be different ? (…) I figured if they’re teenagers, what’s more natural than a school ?”
En phase avec l’air du temps (la lutte pour les droits civiques aux USA) et surtout les précédents jalons en terme d’héros adolescents (Peter Parker, Johnny Storm, etc), le concept de la série (la « mutanité ») permet à Stan Lee de ne pas avoir à se fouler pour trouver des justifications pseudo-scientifiques concernant l’acquisition de super-pouvoirs (« The Mutants » a même été un titre brièvement envisagé).
Stan Lee (Comics Creators On X-Men) : “I always wanted Magneto to turn out to be Professor X’s brother. If I had stayed with the book, that’s what I would have done. (…) I figured that I could come up with an explanation when I needed it: I always did. But I thought it would be fun if Professor Xavier and Magneto were brothers.”
Quant à Magnéto dans sa version originelle (résolument manichéenne, la version nettement plus nuancée de Chris Claremont étant encore loin), il constitue un adversaire plutôt charismatique sur lequel la série va beaucoup (trop ?) se reposer, tel Loki pour Journey Into Mystery ou Mordo pour Strange Tales. Il aura cependant fallu attendre la fin de la décennie pour qu’il dévoile son faciès et surtout la couleur de ses cheveux chez Thomas/Adams (le premier zénith qualitatif des X-Men durant ces années pré-Claremont).
Stan Lee (Wizard: X-Men Turn Thirty) : “I thought magnetism was a great power because there was so much I could do with it. Somebody points a gun at him and he gestures and the barrel bends. We figured out a way he could walk in the air. I like villains who are more than one-dimensional: He didn’t think of himself as a villain. On the other hand, he did call his group “The Brotherhood of Evil Mutants”. We were kind of corny in those days.”
Si certains éléments cruciaux sont encore absents (le passif pour Xavier/Magnéto, la romance pour Scott/Jean, l’amitié pour Hank/Bobby), d’autres sont déjà là, qu’il s’agisse des séances d’entraînement (avant la création de la salle des dangers), ou encore des costumes assortis (remis au goût du jour par la génération de Kitty Pryde puis plus tard le run de Grant Morrison, mais ça c’est une autre histoire…).
Jim à propos d’Astonishing X-Men - Monstrous :
Faut que tu pousses jusqu’à 1983 la meilleure année pour moi
Phil Noto :
« X-MEN FIRST CLASS poster - Thanks to Jamie McKelvie for putting the idea in my head. »
Hum Hum … une vieille chronique pour feu FC … directement dans son jus !
X-Men HS #21 : Premier Contact
Il y avait bien longtemps que les X-Men et les Quatre Fantastiques ne s’étaient pas rencontrés, occupés les uns par Sublime, les autres par Fatalis. Avec, à l’époque, deux films en préparation, Marvel n’allait pas manquer l’aubaine de réaliser une mini-série avec ces deux équipes.
« Toc toc toc ! »
« Qui est là ? » ronchonna un petit poilu mal réveillé.
« C’est nous, tes quatre vieux potes fantastiques. Ouvre-nous et prépare un bon vieux caf’ ! »
« Allez vous fai tuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut
NOUS INTERROMPONS CETTE SCÈNE QUI POURRAIT HEURTER LA SENSIBILITÉ DES PLUS JEUNES. VEUILLEZ NOUS EXCUSER POUR CE DÉSAGRÉMENT. NOUS REPRENONS LE COURS DE L’HISTOIRE QUELQUES INSTANTS PLUS TARD.
Une explosion a eu lieu dans la station spatiale Simulacra juste après l’arrivée de la navette Titan et les FF ont besoin des X-Men. Enfin surtout d’un télépathe car tous les signaux de la station sont bloqués et ils ne peuvent pas savoir s’il y a encore des survivants. Seulement, les pouvoirs d’Emma Frost, même associés à Cerebra, ont leurs limites. Donc pour détecter les éventuels humains encore en vie, il va falloir qu’elle se rapproche et par conséquent, qu’elle voyage dans l’espace. Et avec l’espace, on a souvent droit à son lot de surprises…
Dans les années 70-80, les rencontres entre différents héros démarraient le plus souvent par un quiproquo, qui entraînait une bonne bagarre avant qu’ils aillent conjointement taper du vilain. Vingt ans plus tard, faut croire que les règles ont peu changé. C’est un peu plus rapide (on vit maintenant dans une société où tout doit se faire vite) puisqu’on passe directement par la case baston, tout ça à cause d’un coup de téléphone non passé et d’un Wolvie mal réveillé. Un peu juste comme entrée en matière. L’auteur de Wolverine : Soultaker (que vous pouvez voir actuellement dans le magazine Wolverine) aurait pu trouvé mieux tout de même, surtout pour la suite. Les FF, peut-être l’équipe qui a voyagé le plus souvent dans l’espace, et qui a, parmi ses rangs, un génie capable d’inventer les machines les plus compliquées qu’elles soient, n’ont pas de vaisseaux spatiaux ? Problèmes financiers ou de maintenance, je veux bien encore le croire. Mais la présence de ces aliens dans un module venant de Mars est tout de même étrange et peu probable. Et quand j’ai lu que les pouvoirs des Fantastiques viendraient maintenant d’une anomalie solaire, là j’ai vraiment commencé à me poser des questions. J’ai peut être loupé une étape ou omis une information, mais les encyclopédies donnent toutes la même information : les aventuriers ont été bombardés par des rayons cosmiques car l’épaisseur des protections de leur navette était insuffisante. Ce qui n’est pas tout a fait la même chose, surtout pour Red. Ce qui était une erreur humaine serait maintenant un mauvais concours de circonstance ? Leurs origines auraient été donc modifiées ? On m’aurait menti ? Aidez-moi car j’ai vraiment du mal à trouver le sommeil.
Quand à la fin, et bien, avec une résolution pareille, on est pas prêt de revoir des extra-terrestres jouer les touristes chez nous. Messieurs les scénaristes, voilà votre final pour vos histoires. Mais pourquoi Waid n’y avait pas encore pensé ?
Le point positif : quelques dialogues marrants (quand ils ne sont pas lourds), notamment entre Emma (qui garde tout son tranchant) et Jane (qui montre bien sa force de caractère).
Et puis tout le reste n’est que combats et sauvetages en tout genre qui laissent la part belle au dessinateur. Aïe aïe, mais qu’est-ce que vous avez fait M. Yoshida. Fallait pas l’inviter, Pat Lee.
Et oui, si ne le scénario n’est pas génial, le dessin l’est encore moi. Je ne vais pas développé énormément, mais les visages sont affreux, les corps souvent disproportionnés, on devine souvent mal les mouvements (surtout les élastiques). Et pourtant, l’encreur a tout fait pour qu’on ne voit les dessins. Il y a au moins les décors et la Torche qui sont réussis. Faut dire qu’il y avait deux coloristes quand même. Reconnaissons au moins l’honnêteté du dessinateur : les couvertures sont aussi moches que le contenu.
Avis : je préciserai simplement que je n’ai pas été exhaustif ! Et j’ai connu beaucoup mieux comme premier contact avec l’œuvre d’un scénariste !
X-Men/Fantastic Four (2005) #1-5
Bon, j’enchaîne avec d’autres vieilles chros … toujours dans leur jus
X-Men HS #20 : X-Force
On ne l’avait pas revu chez Marvel depuis la saga des Heroes Reborn (qu’il avait d’ailleurs quittée prématurément), le très controversé Rob Liefield revient sur le titre de ces débuts, celui qui l’a propulsé au rang de star dans l’industrie des comics : X-Force.
Oubliez les derniers numéros de X-Force et la série qui suivit, X-Static. Oubliez les derniers numéros de Cable et la série qui suivit, Soldier X. Oubliez les Tischman, Macan, Bollers, Kordey, Milligan, Allred… Embarquez dans la DeLorean du Doc et remontez le temps jusqu’au début des années 90. Souvenez-vous, X-Force était l’équipe de choc des X, de vrais petits soldats qui s’embarquaient dans la moindre petite aventure, du moment que la bagarre était au rendez-vous, pour que la justice et la raison triomphent…
Mais qu’est-ce que je raconte là ? Cette mini-série est toute récente, cela ne peut être ainsi ? On ne peut pas effacer une dizaine d’année de comics comme cela ? Et pourquoi pas ? En tout cas, cela ne fait pas peur à notre duo du jour, j’ai nommé les sieurs Nicezia et Liefield.
Vous avez compris, ce n’est pas trop la peine que je développe énormément le pitch de cette histoire. En fait, une menace venant du futur (tiens, comme par hasard) ramène sa fraise à notre époque (re-comme par hasard) et c’est Cable qui doit faire le ménage. Mais bien sûr, il ne peut y arriver seul et fait appel à de vieilles connaissances…
Préparez-vous à avoir pas loin de 70 pages de combats en 6 épisodes. Rajoutez à cela pas mal de doubles pages ou de cases en mode « poseur » et vous allez vite vous rendre compte qu’il n’y a pas grand chose à ce mettre sous la dent. Nicieza met presque 5 numéros pour effectuer son casting final. Et pourtant, il fait appel à de gros bastonneurs, des classiques, comme d’autres dont on ne savait même plus ce qu’ils étaient devenus (c’est là que Panini aurait peut-être dû intervenir dans les éditos, mais ils ont préféré développer sur, et seulement sur, Rob Liefield. C’est autrement plus intéressant !). J’ai même cru qu’on allait voir apparaître, à un moment ou à un autre, le Six Pack. Mais, rassurez-vous, il a tout de même fait attention à ne pas en ressusciter un par inadvertance (enfin je crois). Certains sont là, mais ne servent à rien, d’autres sont oubliés, bref, ça fait un peu bâclé tout ça. Au niveau du scénario, on ne comprend pas grand chose au peu qu’il y a à comprendre, c’est un vrai imbroglio temporel (sont drôlement pratiques les futurs parallèles hypothétiques). Par quelques phrases ci et là (quand elles ne sont pas insignifiantes), on sait qu’on est dans le moment présent, même si quelques détails paraissent bizarre : le bras de Cable est en fait un canon (j’ai dû louper quelque chose, il me semblait qu’il était organique…), Rocket préfère planter des céréales en plein Kentucky que de faire son tout nouveau travail de XSE, Meltdown manie le sabre aussi bien que Diablo et son pouvoir est presque l’équivalent de celui de Gambit…Enfin, il semble que l’auteur fait référence à une autre de ses séries en cours (Cable-Deadpool) et ramène un concept/terme qui était apparu il y a un sacré bail (dans Excalibur #90. Merci JeanSeb) : l’Homo Mutatis. Pourquoi faire ? J’en sais fichtrement rien ! Si Nicezia parcourt ce site, faut pas qu’il hésite à ce manifester, parce qu’on ne comprend vraiment pas tout à son scénario. Pour terminer, la fin arrive comme un cheveux sur la soupe et n’est pas crédible du tout.
Je vais vous demandez une dernière fois de vous souvenir (bah oui, pour cette chro, je vous fais travailler un peu) pourquoi vous n’aimiez pas Rob Liefield. Parce que les raisons sont exactement les mêmes. Voilà un artiste qui n’a pas changé sa façon de dessiner d’un iota. Vous allez me dire qu’il n’est pas le seul, les exemples sont multiples, mais là, c’est trop incroyable : on dirait du copier-coller. Les scènes de combats, les double pages, les poses, les positions des personnages, les expressions des visages (enfin, les deux qu’il possède), les mâââgnifiiiiques décors et arrière-plans… tout est là. Au point même qu’il se fiche totalement des costumes actuels des personnages qu’il utilise et préfère reprendre ceux qu’il avait créés. Enfin là, j’exagère un peu, mais pour Rocket, c’est trop flagrant.
Un truc marrant quand même : le clin d’œil à Kill Bill Vol.1.
Quand j’ai acheté ce comics, je m’étais dit : « Oh, du Liefield, ça faisait longtemps. Je vais me détendre en lisant un truc pas trop compliqué (comme quand vous regardez un film de Vin Diesel). Et puis, avec Nicezia au scénar’, cela devrait limiter la casse. » Eh bien, ne faites pas comme pas moi, oubliez que vous n’avez pas ce périodique dans votre bibliothèque et souvenez-vous de Soldier X et de X-Static… (me voilà déjà nostalgique).
X-Force (2°) #1-6
X-Women
Profitant de l’héritage d’une maison en Grèce, Malicia prit quelques jours de vacances en compagnie de quatre coéquipières : Ororo, Rachel, Kitty et Betsy. Mais comme d’habitude avec les mutants, le repos est toujours de courte durée, car pendant une fête organisée dans la villa, Rachel se fait abuser et kidnapper par de mystérieux mercenaires. Le sauvetage de leur amie va amener les X-Women jusque dans les contrées sauvages de l’île de Madripoor …
Après quelques projets Transatlantiques[[Un sur Spider-Man, un second sur [Wolverine-> 3020] et un dernier regroupant [Captain America et Daredevil->3990] ]] de qualité inégale et réalisés durant les années 2000, Panini changea la formule et proposa un projet avec Milo Manara. Restait à trouver l’idée adéquate, mais quand Chris Claremont fut choisi, elle devenait finalement assez évidente.
En cherchant un peu dans les épisodes du père de la seconde genèse des mutants (et puis internet regorge d’analyses sur le sujet), on peut noter à plusieurs reprises des sous-entendus ou même des liés au sexe ou ses environs. Claremont n’est donc pas forcément en terrain inconnu, même si ses allusions n’ont pas jamais atteint l’aspect direct des récits de Manara.
L’objectif n’est pas de faire l’explicite, mais d’être un peu plus malicieux et finalement d’en faire qu’un peu plus que dans un épisode des X-Men (d’avant le grim’n’gritty). Et là, on se demande où est la frontière entre les deux auteurs. Car si les scènes et les dialogues doivent être signés du scénariste américain, les poses lascives, les vêtements (très) courts et serrés, les parties sensuelles des corps légèrement dévoilées sont sûrement issus de l’imagination du dessinateur. Et c’est d’ailleurs le dessin qui donne ce petit piquant exotique à l’album, parce que finalement, l’histoire ne va jamais trop loin dans le politiquement incorrect, surtout que le fan de comic books a l’habitude de voir des dessins de femmes presque dénudées et aux attributs hors normes.
Ici, on en est assez loin, l’artiste italien nous montre toute l’étendue de son talent, de la finesse et de l’élégance de son trait. On a ici un vrai travail de fusion de genres, car on reconnaît très bien les X-Women, les effets sur les pouvoirs, mais avec le style graphique évidemment européen. Et sachez que Manara n’est pas un illsutrateur, mais un dessinateur. Le storytelling, il sait ce que c’est. La seule exagération est dans l’expressivité des visages, et essentiellement au niveau de la bouche d’ailleurs (cela se voit dès la couverture), la petite pointe érotique supplémentaire et peut être de trop.
Quant à Chris Claremont, il a rendu une copie plutôt propre, construit pour l’album européen, avec une intrigue bien estampillée X (Madripoor, des mutants, une forêt sauvage, du contrôle de pensée, et même d’étranges pirates), dont certains attributs s’accordent avec la caractéristique voulue pour cet album (que l’on retrouve surtout dans les sous-intrigue). Et c’est tellement malin et évidemment claremontesque que ce que l’on prête au créateur américain sur les références érotiques dans son premier long run ne peut s’avérer faux.
Avis : exercice de style intéressant, forcément très joli et réalisé avec sérieux. Mais peut être aurait-il fallu aller au bout du concept pour que cela marque réellement les lecteurs.
X-Campus #01-04
Et si … la gamme Ultimate avait été créée par des Italiens lors d’un projet Transatlantique ?
Voilà le postulat de départ que l’on peut éventuellement proposer pour bien situer ce récit complet, qui a une petite odeur du dessin animé X-Men Evolution, car comme le titre le dit lui-même, tout tourne autour de l’école pour surdoués (pas que mutants), la Fondation Worthington. Certains jeunes (dont une certaine Anna sur laquelle le récit sera assez régulièrement centré) qui découvrent peu à peu leurs pouvoirs vivent au milieu d’humains, mais aussi de personnes qui veulent les embrigader pour diriger le monde ou d’autres qui veulent tout simplement les éliminer.
Il est évident que Francesco Artibani et Michele Medda sont de vieux fans d’Uncanny X-Men tant cette histoire respecte le concept, les idées, la philosophie et les personnages de Stan Lee, Jack Kirby, Len Wein, Dave Cockrum, Chris Claremont et consorts, tout en les réintroduisant dans un tout autre contexte. S’il n’ont pas fait dans l’innovation pour ce qui est de la répartition dans chaque camp (mais fort judicieusement, tout le monde n’est pas que blanc ou noir), la situation de départ est plutôt bien choisie et sort suffisamment de ce qui a été fait jusqu’à présent pour apporter une touche de nouveauté et de fraîcheur plutôt bienvenue.
Les auteurs sont habitués à travailler sur des franchises, comme celles de Disney par exemple, et donc faire ce genre de travail en visant un public assez jeune n’est pas nouveau et ils le font avec une grande efficacité. Le plus fort, c’est qu’au milieu de leurs nuits les plus sombres à faire peur, les lecteurs plus adultes vont y retrouver leur compte car c’est diablement distrayant, dynamique, justement mieux dosé qu’un X-Men Forever par exemple et de temps en temps assaisonné pile poil pour nous faire esquisser un sourire. Et le tout avec sérieux et sans prétention !
On pourrait peut être reproché la valse de dessinateurs (5 pour 8 parties), mais les transitions se font à merveille, chacun s’adaptant pour coller au plus prêt du précédent. Là encore, ils sont capables d’aller piocher dans les codes américains tout en gardant une petite spécificité européenne et surtout, en adaptant leur coup de crayon pour une édition jeunesse. Cela ne les empèche pas de faire une mise en page efficace et d’avoir un story-telling impeccable.
Avis : idéal pour faire découvrir (si ce n’est déjà fait) l’univers Marvel (certes, bien modifié) à vos marmots. Et histoire de vous divertir, vous pourrez toujours leur emprunter pendant leur sieste !
Parution française dans X-Men Hors Série vol.2 #2.
A noter que Panini a bien joué le jeu en proposant un format proche des Picsou Magazine, permettant de publier l’ensemble de la saga, soit près de 180 pages, à moins de 5 euros.
Psylocke #01-04 : Mort à Matsu’O
A l’issue de [Consœurie->4653], l’ancien corps sans vie de Psylocke, occupée par une Kwannon revenue d’entre les morts par Madelyne Prior, a fini à moitié carbonisé par Dazzler. Accompagnée de Wolverine, la mutante décide de le ramener au Japon pour le remettre dans son caveau. Mais c’était sans compter les ninjas de la Main qui ont décidé de détruire le cadavre, tout en laissant un message à Betsy : « Matsu’O Tsurayaba te salue. » Il ne lui en fallait apparemment pas plus pour vouloir la mort de son ancien amant.
Pour les jeunes lecteurs, un petit rappel s’impose. La sœur de Captain Britain n’a pas eu ce look à sa naissance. Dans les années 90, vers la fin de l’excellente ère Claremont/Silvestri, les X-Men ont traversé le Seuil du Péril et se sont retrouvés dispatchés à différents endroits de la Terre. Mais l’Anglaise, devenue amnésique, se retrouva au mauvais endroit au mauvais moment. Matsu’O, qui venait de voir sa maîtresse Kwannon tuée lors d’une lutte de pouvoir, en profita pour conditionner Betsy et intégrer sa psyché dans le corps de sa bien-aimée avec l’aide de Spirale. Devenue une tueuse de la Main, cette nouvelle version de Psylocke ne retrouva ses esprits et ses anciens amis que grâce au sauvetage de Wolverine.
Cela ne fait pas si longtemps que cela que Chris Yost officie dans les comic-books, mais on a déjà l’impression qu’il commence déjà à toujours tourner autour de mêmes choses, que ce soit pour ses constructions narratives ou la tonalité de ses récits, surtout quand il n’écrit pas avec son compère Kyle.
Il prend une nouvelle fois le parti de démarrer par la fin de son histoire et de nous raconter comment on y vient pendant tout le reste de la mini-série. Seulement, entre les deux premières pages et le résumé ci-dessus, on n’a qu’une valse de combats aux raisons totalement futiles et peu crédibles (tout comme cette violence excessive dont la cause est la destruction du corps d’une morte), ce qui ne laisse aucune chance au lecteur d’avoir une once de surprise dans ce scénario qui n’est en fait qu’un coquille vide basée sur du vent. Mais au moins, on ne peut pas dire que cela manque d’action.
Quant à la caractérisation de Psylocke, même si elle n’a jamais été une enfant de cœur sous cet avatar, et encore moins depuis son dernier retour d’entre les morts, on peut se demander si la volonté des auteurs de l’univers X n’est pas de transformer tous les X-Men en Wolverine en puissance, avec une escalade vers une brutalité complètement inutile et qui n’importe absolument rien au scénario (quoique c’est le postulat de départ, ce qui montre bien qu’on ne peut pas en tirer quoique ce soit de satisfaisant). Alors peut être que le scénariste cherche de nouvelles têtes à intégrer à ses X-Force, mais il y a d’autres moyens. D’autant plus que le discours devient même limite quand la professeur Braddock dit à son élève Mercury qu’elle aurait enfin peut être « tué pour le bon motif » (qu’on a perdu en route). Alors certes, l’éternel « reste comme tu es » est là pour cautionner le personnage, il n’empêche qu’on peut se demander si pour Yost, les fonctions de juré et bourreau sont bien distinctes.
Dans ce genre de cas, on peut espérer que le dessinateur relève le niveau, mais le style d’Harvey Tolibao est bien trop emprunté, avec des choix d’angles de vues pas toujours bien heureux (difficile de toujours respecter les proportions quand on ne maîtrise pas très bien les perspectives). Il s’égare trop dans les détails et les gros plans, les cases devenant trop chargées, surtout quand les coloristes ont une tendance à priser et multiplier les couleurs vives (le papier glacé n’aidant pas).
Avis : mort aux comic-books inutiles !!!
Parution française dans X-Men Extra #80
Milo Manara