1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

PUNISHER (Vol. 6) #16-17

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Quitte à avoir Darrick Robertson sous la main, autant finir l’année avec lui. 2002 se termine donc (d’après les couvertures) par un diptyque, en compagnie, comme vous pouvez le voir, avec un certain mutant griffu. Robertson dessinera celui-ci plus régulièrement avec Rucka 6 mois plus tard, même si ce n’est pas la première qu’il a l’occasion de le poser sur planche, puisqu’il a déjà officié en 1992, avec Nicieza, puis Chichester, sur le volume 2 de la série.

Mais revenons à nos Uzi. Le Punisher continue de faire le ménage parmi la pègre, mais cette fois-ci, il se passe quelque chose d’étrange, puisque quelqu’un fait le tri avant lui, en laissant uniquement des jambes. Ses recherches vont le mener dans les égouts…
Logan est dérangé dans un bar pendant qu’il mangeait tranquillement son burger et cela se termine forcément en baston avec des estropiés partout. Cependant, l’un d’eux disparaît étrangement de sa vue, en laissant ses deux jambes à l’arrière du bar. Son flair va le mener dans les égouts…
Les deux justiciers vont donc s’y bastonner car chacun va évidemment croire que c’est l’autre qui est la cause de toutes ces amputations. Il s’avère qu’en fait, c’est le petit frère de Don Casino qui a fait tout cela avec ses sbires. De petite taille, il a profité de la mort de son frère pour lancer son action prévue de longue date contre tous les mafieux, afin de se venger des humiliations et moqueries qu’il a subi, avec l’aide d’hommes ayant vécu le même mépris.
Si Logan se retrouve embarqué dans une tentative d’amputation, le Punisher réussit à s’échapper, mais pour mieux revenir et liquider tout ce beau monde. Cependant, Wolverine veut faire la fête à Castle pour l’avoir utilisé comme appât, mais sans avoir encore la possibilité de remarcher, le Punisher arrive à l’écraser avec un engin permettant d’aplanir le ciment…

Les deux justiciers ne s’étaient pas retrouvés depuis l’inoubliable Purgatory, qui se situait déjà dans les sous-sols de New-York. Ici, ça en se finit pas vraiment copain-copain, et à l’instar de ce qu’il a fait avec Spidey puis Daredevil, Garth Ennis a fait de même avec le héros canadien, mais en pire (c’est à partir de cet épisode que j’ai compris que l’auteur n’aimait pas les super-héros), dans une scène quasi inoubliable. Avec Ennis, Wolverine est très bas du front, il réagit bêtement (mais pas comme une bête) à la moindre provocation et n’hésite pas à découper le premier qui se trouve sur sa route, sans état d’âme (et sans passer par le label Max). Le personnage ne ressort pas grandi de cette confrontation, et hormis cette représentation basique, je n’ai rien de plus à ajouter.
Côté Punisher, c’est assez rigolo de le voir dire, avec tout le paradoxe que a compote, que New York n’a pas besoin « d’un cinglé qui s’autoproclame juge, juré et bourreau » des mafieux, en parlant de Casino. Encore fois, Ennis nous montre que son action n’est pas un sujet pour Castle, qu’il a toute légitimité pour être le Punisher.
Pour les vilains, on retrouve la figure des personnages qui ont un handicap ou une différence physique par rapport au commun et qui se retrouvent tous dans les sou-sols. Cela rappelle évidemment les Morlocks. Malgré le côté un peu grotesque et enfantin (dans le sens psychologique) que donne Ennis à ces perso. Qui n’en ressortent pas grandis, non plus, si je puis dire.

Et donc, revoir Darrick Robertson dessiner Wolverine trapu, petit, avec des poils, grincheux (très), ça rappelle quelques souvenirs (cf. le run Rucka cité plus haut).
Même si l’action se situe dans les égouts, j’ai trouvé que l’ambiance de couleur et de l’encrage faisait moins sombre que dans l’épisode précédent. Il y a beaucoup de détails dans ses pages, notamment dans les arrières-plans (on voit le rouleau assez tôt dans l’épisode) et puis toujours, des trombines expressives, parfois à leur manière (j’aime bien sa façon de représenter Castle). Les caractères ressortent bien.

Un duo d’épisodes assez bas du front, presque facilement méchant, je dirais, de la part d’Ennis. La scène du rouleau est là pour ce souvenir de l’existence de ces épisodes. Et puis c’est quand même bien dessiné, cela dit.

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