PUNISHER (Vol. 6) #19 : DES SOURIS ET DES HOMMES
L’année 2003 débute dans les forêts du Vermont, où le Punisher, à l’aide d’une info de l’inspecteur Soap, détruit une cargaison de drogue (et les mafieux qui vont avec) lors d’une vente. Cependant, les Russes, en troisième larron non invité, débarquent et blessent grièvement Castle. Seule une voiture a pu en réchapper.
Le justicier arrive difficilement à rejoindre une maison isolée, celle où habite … Joan et son chien Frankie.
Celle-ci arrive à le soigner, mais il n’est pas en capacité physique de s’échapper. Refusant de le livrer à la Police, elle va l’aider à « customiser » sa maison et les alentours, car il est sûr que les Russes vont revenir fouiner dans le coin.
Et c’est bien ce qui arrive, et c’est rapidement un carnage dans leurs rangs, si bien que le chef et son chien vont mettre la main à la pâte… et ça va forcément mal finir pour eux…
Alors, la probabilité de tomber sur la maison de Joan, qui a profité de l’argent de Ma Gnucci donné par le Punisher pour changer de vie, est complètement improbable. L’attitude des Russes en mode chair à canon et le « combat » de chiens sont complètement grotesques (mais drôle, pour les canidés). Et de toute façon, on sait très bien comment ça va finir, mais ce qui me fait sourire, c’est la manière grinçante du déroulé (toujours avec un humour noir chez Ennis).
Pour autant, je l’aime bien cet épisode, qui est le dernier pour Joan « la souris », à date. Parce qu’Ennis fait interagir habilement les deux personnages, et avec une certaine finesse. Castle a du respect pour cette femme qui a le béguin pour lui (et il le sait). Des caractères aux antipodes, elle ne comprend pas son choix de vie, mais elle le respecte et se sent redevable.
Donc, au delà des coups de fusils et des corps déchiquetés, il y a une certaine douceur qui ressort de ce numéro.
C’est complètement ambivalent, tout en étant cohérent. Une vraie maîtrise des personnages de la part d’Ennis, associée à celle de Dillon, qui assure comme un métronome.