1974-2024 : BON ANNIVERSAIRE LE PUNISHER !

PUNISHER (Vol.7) #19-24 : LE HAUT EST EN BAS ET LE NOIR EST BLANC

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Le mafieux, Nicky Cavella, qui avait tenté de tuer Punisher et avait miraculeusement survécu (voir « Au commencement »), ne compte pas laisser sa débâcle sans suite, d’autant plus que tant que le Punisher est vivant, il ne peut rien reconstruire. Et donc, afin de le faire perdre la tête au point de partir dans une croisade incosnidérée (oui, plus que l’actuelle), Cavella profane la tombe de la famille de Castle en déterrant les squelettes et en urinant dessus, le tout enregistré pour que cela passe à la télé. Je vous laisse imaginer l’humeur du Punisher…
Parallèlement, les huiles que le Punisher a enquiquiné (voir « Mère Russie ») ne comptent pas laisser un civil être au courant de leurs magouilles. Ils envoient donc celui qui avait préparé et lancé les pirates kamikazes sur Moscou, William Rawlins, se débarrasser du justicier.
Mais celui-ci connait très bien Nicky Cavella (de très près même) pour avoir trafiqué avec lui, et va prendre contact avec lui, afin d’organiser le meurtre du Punisher, en utilisant le mafieux comme appât (totalement contre son gré), tandis que Rawlins joue le sniper.
Sauf que, entre temps, les ex-agents O’Brien (qui s’est échappé de prison suite à une tentative de meurtre à son endroit) et Roth (à la retraite anticipé après avoir été émasculé par un sbire de Cavella, toujours dans « Au commencement ») suivaient Rawlins (O’Brien a un passif avec celui qui est son ex-mari et comptait bien lui faire payé), et se rendent compte de ce qu’ils voulaient faire au Punisher. Par principe de contrariété conjugale et parce qu’elle a un faible pour le justicier, empêche Rawlins de tirer, l’enlève et exfiltre un Punisher sauvé par son gilet pare-balle.
Ils retournent alors dans l’appartement de Roth, sans savoir qu’ils sont suivis par Cavella et la sœur de son ancien sbire (qui en pince beaucoup trop pour lui et qui n’est pas très futée, tout en étant très charpentée).
Rawlins se fait torturer par le Punisher qui apprend donc que des généraux de l’Etat Major américain en ont après lui.
Dans la nuit, alors que Cavella file chercher de l’aide pour faire une descente dans l’appartement, sa sbire (pas futée) rentre dans l’appartement, rate de peu le cœur du Punisher et finit la tête explosée par O’Brien.
Une fois que tout le monde se remet de tout cela, O’Brien fait enregistrer les confessions de Rawlins afin de se prévoir un porte de sortie à l’amiable avec le gouvernement. En sortant de l’appartement pour la duplication d’enregistrement, ils tombent sur Cavella, qui a été lâché par l’ensemble des familles. Ce dernier prend un enfant en otage tout en étant à portée de tir, mais la force de persuasion de Castle et le manque de courage du mafieux l’amène dans le coffre de la voiture du Punisher … qui fera en sorte qu’il souffre très fortement en pleine forêt avant de mourir. Fallait pas toucher à la famille.
Parallèlement, Rawlins a réussi à tuer Roth et à s’enfuir…

Le monde est petit, surtout dans le travail, et Garth Ennis nous le montre bien. Comme fait remarquer plus haut, cette histoire fait le lien entre deux arcs, même si c’est principalement la suite du 1er de la série, et comme dans ce qu’il fait pour les séries Marvel Knights, l’auteur continue de créer ses propres ennemis pour ses histoires et fait en sorte que ceux-ci puissent revenir.
Après un 1er épisode préparatoire, un deuxième qui nous apprend un peu plus sur Cavella (et pourquoi il avait été obligé par ses pairs de s’exiler à Boston, et autant dire que c’est un vrai psychopathe) et un troisième qui finit d’agencer tous les chaînons, il envoie le Punisher faire sa vengeance, mais en mode plus kamikaze que d’habitude. Alors, si dit comme ça, c’est assez bas du front, Ennis continue de faire réfléchir le Punisher sur ses réelles motivations (« on est toujours morts » malgré toutes ses tueries). En même temps, il y a une forme de critique de l’absence d’actions des pouvoirs publics et de leurs discours hypocrites sur la violence (et avec un personnage comme Castle, il imagine comment ils réagiraient).
Le personnage d’O’Brien est intéressant aussi, puisque sous airs de dureté et jemenfoutisme, qui semble insensible à ce qui lui arrive ainsi qu’aux autres, se pose la question sur la vie que des gens comme elle/eux mènent… difficile de savoir ce qu’est une vie normale, mais il y a quand même un questionnement sur la manière de vivre des personnes « pataugeant » dans ce genre d’univers, barbouzes inclus.
Et puis toujours la poésie absurde à la Ennis avec une dernière page à l’humour grinçant comme il aime (et de l’humour grinçant, il y en a un peu dans cet arc)

Après Irish Kitchen, Leandro Fernandez prend la suite de Lewis Larosa, et je dois avouer qu’O’Brien me paru un peu différente que dans le 1er arc (la prison, ça vous change une femme :wink: ). La présence de Scott Hanna à l’encrage doit aussi un peu jouer, parce que la filiation avec Risso que j’avais ressentie dans son premier travail ne m’apparaît pas ici.
Ce qui n’empêche pas d’avoir toujours énormément de détails sur tous les plans. La mise en page me semble plus orientée sur des bandes que sur un gaufrier, mais il y a tout de même de la variété, qui donne du dynamisme à l’ensemble du récit.

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